L'incitation comporte une foule d'aides de natures diverses
en vue d'encourager les travaux désignés arbitrairement
comme écologiques: ce sont des « aides vertes ». C'est ainsi
que la limitation de la TVA à 5,5% est largement réservée
aux seuls travaux que les verts jugent comme économes en
énergie. Les utilisateurs d'un logement « idéologique »
reçoivent des encouragements importants de l'État à la pose
de panneaux solaires sur les habitations. Indépendamment de
leur laideur, il faut signaler le marché de dupes auquel les
propriétaires doivent se préparer. En effet, l'électricité
éventuellement produite sera achetée par EDF, laquelle est
un organisme d'État dont les tarifs varient suivant l'humeur
des politiques. Dernièrement d'ailleurs, cette EDF a baissé
de 12% le prix de rachat de l'électricité produite par ces
panneaux solaires…
Un exemple de l'orientation « idéologique » du logement est
la maison « BBC ». Ces initiales désignent la maison basse
consommation. La construction est terriblement compliquée et
ces logements BBC coûtent 15% de plus que les autres.
Certes, ce surcoût est pratiquement compensé par des
avantages fiscaux. Il en résulte un double effet de ruine
pour un acteur du logement: il perd sa liberté de choix –
alors que celle-ci dans un domaine aussi important fait
partie de la richesse – et il souffre, comme d'autres, du
matraquage des impôts nécessaires pour compenser les
avantages fiscaux.
Voici une vraie
bombinette: les divers dispositifs mis an place
successivement par les pouvoirs publics, qui s'apercevant de
la calamité et refusant la liberté, imaginent des mécanismes
eux-mêmes nocifs par leurs complications et leur arbitraire.
Citons-les pêle-mêle: Robien, Scellier, Scellier BBC,
Scellier social, Scellier meublé. En fait, c'est autant de
pièges pour les propriétaires bailleurs, l'essentiel des
avantages fiscaux étant captés par les intermédiaires.
Enfin, l'on arrive
forcément à la super bombe qui est l'extension des HLM. Pour
soi-disant rattraper un retard dans les logements sociaux,
le pouvoir impose d'une façon anti-démocratique aux communes
des quotas d'HLM avec des sanctions à l'appui. Les HLM sont
un des véhicules de l'extension de la pauvreté. Conçues
apparemment pour résoudre l'un des aspects de cette
pauvreté, c'est-à-dire l'absence de logements pour tous,
elles multiplient en fait cette pauvreté. Comme toute mesure
dirigiste, l'extension se retourne contre ses objectifs
prétendus. Une personne sur six est logée en HLM ce qui en
dit long sur la paupérisation du pays et le système est tel
que, jamais, il n'y en aura assez.
Laisser jouer le marché libre
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Libérer complètement le logement en laissant le marché jouer
dans tous les domaines est la seule façon de gérer le
problème. Le désastre français vient de ce que l'horrible
calamité est le terreau où politiques et chefs syndicalistes
cultivent leur fausse gloire et leur vraie richesse grâce
aux remèdes mensongers qu'ils appliquent.
Quelqu'un a remarqué que,
du temps d'Henri IV et de Sully, les gens s'enrichissaient
car, malgré son pouvoir, le Roi ne « tracassait pas les
particuliers ». C'est une phrase extraordinaire. À présent,
nous sommes soumis à un millier de « Princes » qui
fabriquent à leur usage un pouvoir quasi absolu grâce auquel
ils nous tracassent de tous les côtés.
Nous vous en prions:
cessez de nous tracasser!
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