Tout
autre que le président de la République ou un ministre se
serait d’ailleurs pris outrage à magistrat pour ces paroles
de vérité car en France, la liberté d’expression ne saurait
aller jusqu’à froisser ces gens-là et des délits
particuliers ont été trouvés pour faire taire le pékin
moyen.
Pourtant, si outrage il y
a dans cette affaire, c’est un outrage à chef d’État et bien
davantage un outrage au peuple français, puisque les
magistrats grévistes se sont délibérément mis dans
l’illégalité et insultent les justiciables par leur
comportement. Il serait comique qu’outrageant ainsi le
peuple et leur fonction, chacun de ces grévistes puisse à
l’avenir faire condamner qui que ce soit pour outrage à leur
peu respectable personne.
Mais examinons de plus
près le corporatisme de la magistrature qui amène 170
tribunaux sur 195 à se mettre en grève. Comme le premier
cégétiste venu, les hommes en robe par la voix du président
de l’Union syndicale des magistrats, premier syndicat dans
la magistrature, viennent pleurer sur leurs conditions de
travail et réclament 3 milliards d’euros sur 5 ans. Rien que
ça!
Et me voilà, moi pourtant
peu enclin à soutenir le syndicaliste lambda dans un tel
argument, à faire la comparaison de statut et de niveau de
vie du juge et de l’ouvrier. Décidément, ces magistrats,
habituellement plein de morgue, ont peu de pudeur à jouer de
leur humanité de façade pour qu’on leur remplisse davantage
la gamelle. Il n’y a donc en France que les nantis qui
puissent se mettre en grève, alors même que la grève est
interdite dans les secteurs régaliens de l’État que sont la
« justice », la police et l’armée…
Alors oui, douchons à
coup de lance à incendie ces manifestants en robe et
renchérissons sur les déclarations du porte-parole du
gouvernement français – selon qui, avec le budget de
l’enseignement supérieur et de la recherche, celui de la
justice était le seul à être épargné par les suppressions de
postes. Renchérissons donc pour demander à ce que soient
cassés d’office l’ensemble des magistrats grévistes pour
outrage à leur fonction.
N’oublions pas non plus
de renouveler une partie de ses effectifs mais dans le cadre
d’une grande réforme de la justice et du statut de la
magistrature. Plus jamais un voyou ne devra siéger ailleurs
que sur le banc des prévenus, et cela devrait valoir aussi
pour un certain nombre d’experts et d’avocats.
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