Et ce
ne sont pas les semaines qui manquent dans une année! Par
exemple (et au Québec seulement), on a la Semaine de
l'action bénévole, la Semaine de la sécurité civile, la
Semaine de l'allaitement, la Semaine de la déficience
intellectuelle, la Semaine québécoise des adultes en
formation, la Semaine québécoise de réduction des déchets
(ça ne s'invente pas!), la Semaine de la prévention des
incendies, la Semaine de la coopération, la Semaine de
prévention du suicide, la Semaine québécoise des personnes
handicapées, pour ne nommer que celles-là.
On a même failli avoir la
Semaine des quatre jeudis ‒ souvenez-vous des débats
destinés à repousser l'adoption du projet de loi C-6 qui
mettrait fin au lock-out décrété par Postes Canada,
cet été à la Chambre des communes. Au raz les
pâquerettes, plus près des préoccupations du vrai monde, on
a la Semaine de relâche ‒ lorsque les enseignants se payent
une petite pause et laissent aux parents le soin de
s'occuper de leurs rejetons...
C'est à se demander s'il
reste des semaines libres de causes. C'est vrai, à la
quantité de bonnes causes qui existent, nul doute qu'il doit
y avoir des chevauchements! Mais admettons que je veuille
« partir » une Semaine, qui irais-je voir? Existe-t-il une
sorte d'organisme central qui s'occupe de coordonner tout
ça?! Une sorte de Grand registraire des Semaines?! J'ai beau
chercher, je ne trouves pas.
Toutes ces Semaines
consacrées à de bonnes causes, il doit bien y avoir de la
place pour une Semaine du laissez-faire; une sorte de
« repos du guerrier ». Une semaine où l'on pourrait
décrocher de tous nos devoirs de citoyen et se la couler
douce. Je propose la Semaine du désengagement citoyen,
tiens. Ou la Semaine de la Far Niente.
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