Personnellement, je n'ai pas lu les livres mais le film, qui vient de
sortir sur les écrans en France, donne envie de les lire. Ce n'est pas
un grand film, dont on ressort avec une forte émotion. Toutefois, c'est
un film qui sort de l'ordinaire, qui ouvre des perspectives de réflexion
sur notre monde, dans la tradition des dystopies
classiques: Un bonheur insoutenable d'Ira Levin (1970), 1984
de George Orwell (1949), Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953),
Nous Autres, de Zamiatine (1920) ou La Grève, d'Ayn
Rand (1957).
Une dystopie est une contre-utopie, qui
décrit un monde totalitaire ou en tout cas cauchemardesque. En général,
la dystopie met en valeur l'individu contre
la masse, elle valorise le héros solitaire contre l'abrutissement
collectiviste.
Dans The Hunger
Games, imaginez un âge sombre, futuriste, où l'humanité est
gouvernée par une classe dominante qui réprime toute rébellion du peuple
par le sacrifice de quelques enfants, choisis au hasard et obligés de
lutter les uns contre les autres jusqu'à la mort, devant les caméras.
La
jeune héroïne Katniss, 16 ans, se distingue
par son courage et sa détermination à survivre. Elle se porte volontaire
pour prendre la place de sa jeune soeur dans la compétition. Elle se
retrouve face à des adversaires surentraînés, prêts à tout.
L’auteure, Suzanne Collins, revient sur la création de ce monde
dystopique: « L'univers de
Katniss (jouée par Jennifer Lawrence) m'a
initialement été inspiré par la fascination que j'éprouve pour le mythe
grec de Thésée qui, tous les neuf ans, envoyait une phalange de jeunes
garçons et filles dans un labyrinthe mortel afin de combattre le
monstrueux Minotaure. »
On peut lire quelques critiques forts intéressantes, rapprochant
notamment le film de thèmes libertariens.
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