Pas de propriété, pas de
responsabilité
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Comment expliquer une telle négligence? C'est très simple:
personne n'était propriétaire légitime des ressources (air,
terre, eau, etc.). Quand une terre est publique – comme
elles l’étaient toutes sous le communisme –, le gouvernement
a généralement peu d'incitations pour l'exploiter
intelligemment. Dans le cas de l'Europe communiste, on
voulait absolument industrialiser les pays afin,
espérait-on, de rattraper les économies capitalistes. On se
fixait des cibles de production à atteindre à tout prix.
Cela incluait l'utilisation de charbon brun, à très haute
teneur en soufre et
qui dégage beaucoup de fumée et des méthodes agricoles
discutables, qui épuisaient les sols.
Ce manque de vision se reflète également dans les secteurs
publics des pays capitalistes. Aux États-Unis, le ministère
de la Défense émet plus de déchets dangereux que les cinq
plus grandes compagnies de produits chimiques mises
ensembles. En fait, la pollution est telle qu'on estime les
coûts de nettoyage à 20 milliards $. Il en va de même pour
l'agriculture, où Washington encourage la surutilisation des
terres de même que des cultures
pas du tout propices à son milieu.
Le capitalisme, la solution
verte |
Pour remédier (en grande partie, du moins) à toute cette
pollution, il existe une solution simple: laisser agir le
capitalisme, ou plus précisément les droits en propriété et
la rentabilité. Le second point est ce qui a le plus aidé
l'Europe de l'Est. En effet, l'arrivée du capitalisme a
poussé les pays à trouver des façons rentables – et non
seulement bon marché – de produire, ce qui a grandement
réduit la pollution.
Quant au premier point, il a déjà montré son efficacité,
notamment avec
le Love Canal. C'est également la solution envisagée
pour protéger certaines ressources,
notamment les poissons et
certaines espèces
en voie de disparition.
Pourquoi une telle efficacité? Parce qu'il est dans
l'intérêt d'un propriétaire de tirer un maximum de profit de
son produit ou de son terrain. En endiguant la pollution –
comme Hooker l'a fait avec son canal –, le propriétaire
s'évite de coûteuses poursuites pour atteinte à la propriété
d'autrui. Parallèlement, une pollution mal gérée sur un
terrain risque de diminuer sa valeur et donc les revenus que
le propriétaire en tire. Tout entrepreneur ayant une vision
à long terme – et dont la propriété est à l'abri d'actions
arbitraires des gouvernements – pense à tout cela pour
préserver le plus possible son investissement. On ne saccage
quand même pas ce qui nous appartient!
En conclusion, je tiens à dire que je suis d'accord en
principe avec les écologistes: il est important d'agir pour
préserver l'environnement afin de sauver l'espèce humaine et
la nature. Par contre, je m'inscris en faux contre leur
moyen principal, qui est de faire intervenir l'État.
Considérant que ce dernier voit rarement à long terme, il
est le pire intervenant pour tenter de nous sauver.
En fait, on pourrait même dire que la majorité des problèmes
environnementaux sont, directement ou non, causés par
l'État, et principalement par le manque d'une définition
claire des droits de propriétés. Mieux définis, ils
permettraient à chacun d’entre nous, dans son propre intérêt
personnel, de mieux gérer l'environnement. Ainsi, tout le
monde en sortirait gagnant.
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