Au premier chef, se trouve la volonté affichée de
lutter contre les déficits budgétaires. Au lieu de faire des économies,
seul moyen efficace de lutte, le pouvoir choisit d'écraser le pays et,
en particulier, les entreprises par les impôts et il choisit ainsi de
détruire le pouvoir d'achat. Après l'ouragan meurtrier de 2012, il agite
la menace du budget 2013; ce dernier est comme « un nuage de Tchernobyl »
s'avançant avec des changements permanents. Ce faux remède est aussi
dangereux que ceux imaginés par les médecins de Molière qui tuaient le
malade en prétendant le soigner...
Beaucoup de ces impôts sont rétroactifs. Comment une entreprise ou un
particulier peuvent-ils faire une bonne gestion s'ils ne savent pas à
l'avance le vrai statut fiscal de leurs décisions? Les entreprises
petites ou grandes sont les seules créatrices de richesse; l'Énarchie ne
peut par nature le savoir vraiment!
La décision d'embaucher soit une personne, soit cent personnes, se prend
pour augmenter la clientèle, exporter au loin, progresser dans la
recherche ou tout autre motif. Pour prendre cette décision difficile,
surtout avec les mille obstacles du Code du travail, il faut être
assuré de faire dans la durée des bénéfices largement supérieurs aux
coûts des embauches prévues. Avec l'ouragan fiscal imprévisible, le
compte n'y est pas et les acteurs de l'économie se réfugient dans
l'attentisme. Pour cette raison évidente, le chômage déferle et le
pouvoir se lamente sur une catastrophe qu'il crée et amplifie lui-même.
Il en est de même de la croissance dont la panne injustifiée, en France
et ailleurs, s'analyse de la même façon.
Et les économies? Le pouvoir en parle abondamment
pour ne pas les faire et, surtout, pour ne pas les faire de la façon
adéquate que nous verrons plus loin.
Il se livre, certes, à quelques amusements de détail. Il prévoit de
diminuer le nombre des fonctionnaires, mais un fonctionnaire à la
retraite coûte fort cher sa vie durant; simultanément il crée de
nouvelles administrations comme ce nouveau dinosaure que sera le Grand
Paris. Il ne manque pas, aussi, de distribuer à l'étranger et à foison
de l'argent qu'il n'a pas.
Les impôts quels qu'ils soient détruisent la richesse. La seule façon de
créer la richesse pour tous, au lieu de l'austérité, est de les
remplacer par des économies d'argent public. Il faut toutefois énoncer
des conditions impératives.
Les conditions
Voici ces conditions qui, jusqu'ici, n'ont pas été, sauf erreur,
énoncées nulle part ailleurs. Pour que les marchés, juges suprêmes et
inévitables, applaudissent le projet, il est indispensable que les
économies soient liquides, immédiates et massives.
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