Collectivités territoriales: la
ruine |
La ruine de la France avec la paupérisation du peuple français s'inscrit
tous les jours dans les faits. C'est en particulier la panne de
croissance avec en conséquence le chômage, lequel par un effet boomerang
accentue la panne.
Régulièrement nous mettons en lumière telle ou telle explication de la
paupérisation. Aujourd'hui, ce sont les collectivités territoriales que
nous allons accuser formellement de propager la ruine.
Tout le monde sait que la France est la risée par son empilage ridicule
des collectivités. Les gouvernements s'en plaignent régulièrement et
amèrement; toutefois comme nous le verrons, ils ne se gênent pas pour en
ajouter d'autres.
De mémoire
‒ et au risque de nous tromper ‒, voici une liste
imparfaite. 36 000 communes, 100 départements, 22 régions et 4000
cantons. Les délimitations de ces cantons ne coïncident pas forcément
avec celles des communes qu'ils sont censés regrouper. Mais, en plus,
sont nés des groupements divers du type intercommunalités et
agglomérations ou « agglos ». Le tout aboutit à une armée impressionnante
et redoutable de 600 000 élus. C'est le fruit de deux décentralisations:
Deferre en 1982 et Raffarin en 2003.
Sur le plan administratif, il existe des arrondissements à l'intérieur
des départements avec un sous-préfet. Bien que les découpages
administratifs ne soient pas à proprement parler des collectivités
territoriales, nous les incluons dans l'analyse car ils participent
allègrement à la ruine générée par les collectivités.
Comment la ruine s'installe
Il n'est pas possible d'en énoncer toutes les causes venant des
collectivités qui dévastent l'économie comme un véritable tsunami. Voici
un inventaire: les avantages personnels fabuleux alliant des salaires
coquets aux avantages indirects, exonérations fiscales, cumuls
multiples, usage de palais, salles à manger de directions, fêtes en tout
genre, etc. Bien entendu, cet ouragan est amplifié par une augmentation
du nombre des fonctionnaires. Les deux décentralisations se sont
concrétisées par le refus de transfert des fonctionnaires parisiens qui
font ainsi double emploi avec des fonctionnaires locaux.
Pour ce qui a trait aux titulaires eux-mêmes, il faut ajouter un
phénomène que les économistes indépendants des pouvoirs successifs
connaissent bien, à savoir le frein à la croissance venant du jeu des
multiples intervenants, ceci dans une galaxie d'usines à gaz. C'est
d'autant plus évident que les compétences de ces intervenants sont
différentes et parfois contradictoires.
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« Dans un univers
super-étatisé, n'importe quel projet se trouve dépendant
d'autorisations ou d'aides qui prennent un temps
interminable en concertations de tous genres. Le temps étant
de l'argent, cet argent s'évapore dans les miasmes
bureaucratiques. » |
Dans un univers super-étatisé, n'importe quel projet se trouve dépendant
d'autorisations ou d'aides qui prennent un temps interminable en
concertations de tous genres. Le temps étant de l'argent, cet argent
s'évapore dans les miasmes bureaucratiques. Une autre source de
paupérisation est constituée par les dépenses de communication qui sont
mal contrôlées et ouvertes aux combines. N'oublions pas les prêts
toxiques que des élus imprudents ont imposés à leurs concitoyens, ni les
multiples et inutiles subventions!
De nouvelles collectivités
Devant ce vrai désastre, les gouvernements se frappent la poitrine et
affirment qu'ils veulent simplifier. L'un des projets est de supprimer
les sous-préfectures. Les palais et jardins de certaines d'entre elles
sont célèbres. Bravo pour le projet. Cependant les forces coalisées pour
le statu quo sont telles que les calendes grecques ne sont pas loin.
Parallèlement, les gouvernements de toutes sortes ont entrepris
l'augmentation de l'empilage. Le projet d'un Grand Paris dont personne
n'a besoin et surtout pas la province s'inscrit dans ce contexte. Par un
mouvement naturel, la propagande mensongère sur sa prétendue utilité est
alimentée par les formidables appétits individuels. Cette voracité des
politiques est d'autant plus forte, que plus les unités s'agrandissent,
plus la richesse personnelle des dirigeants augmente et moins les
contrôles s'exercent.
Au Grand Paris, se surajoute Paris Métropole qui complique l'édifice. En
effet, les métropoles sont la création d'une loi de 2010 permettant aux
ensembles de 500 000 habitants de créer un être administratif nouveau.
Pour les mêmes raisons que pour le Grand Paris, l'envie de créer une
métropole est forte ainsi que l'intensité de la ruine future.
De l'optimisme
Nous allons surprendre une nouvelle fois en terminant sur une note
optimiste.
Il nous arrive souvent de dénoncer les multiples catastrophes générées
par les hommes de l'État, politiques, fonctionnaires et autres. Cela va
jusqu'à de véritables mammouths. Chacun des verrous s'explique d'une
façon ou d'une autre, avec en dominante les intérêts personnels de la
mafia étatique.
Si tous ces verrous sautaient d'un seul coup, les flots tumultueux de la
richesse se déverseraient sur le peuple français.
Qui peut et souhaite le faire? C'est la question.
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Première
représentation écrite du mot « liberté » en Mésopotamie,
environ 2300 av. J.-C. |
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