Lundi de Pentecôte: la jolie comédie |
Régulièrement, comme avec une horloge, la jolie comédie du lundi de
Pentecôte s'invite dans l'actualité. L'année 2013 ne fait pas exception.
Le monde entier assiste chaque année médusé à cette forme particulière
d'exception française. Selon le système, les salariés sont forcés de
travailler gratuitement ce lundi pour prétendument aider les personnes
âgées.
La journée de solidarité a été instituée en 2004 après la canicule de
2003. C'est Raffarin qui l'avait créée, montrant ainsi, une fois de
plus, qu'il était pénétré des idées socialistes. Le cafouillage fut
total, il est toujours présent, personne ne sachant clairement qui
travaille ou pas et qui est ouvert ou pas.
Contre cette journée de travail gratuite, les employeurs versent une
contribution de 0,3% à la Caisse nationale de solidarité pour
l'autonomie (CNSA). Certains revenus du capital et de retraites sont
aussi versés. Comme il n'y a pas assez d'argent, les agriculteurs, les
professions libérales et les artisans pourraient être mis à
contribution.
Il existe une ministre déléguée qui est chargée des personnes âgées et
qui s'emploie ces jours-ci à justifier l'usage des 186 milliards
récoltés depuis le début. En effet, des associations protestent en
indiquant que l'argent est siphonné pour d'autres usages que les
personnes âgées.
L'économie administrée
Cette journée est une véritable comédie; elle reflète cependant une
situation tragique. Depuis longtemps, des pouvoirs énarchos-socialistes
pilonnent l'économie française, générant une paupérisation générale.
Parallèlement, l'espérance de vie augmente et les personnes âgées
deviennent plus nombreuses.
L'État s'occupant de tout, les gens et, notamment, les familles, se
défaussent sur lui des problèmes. Il en résulte que les familles, dont
le devoir et le droit est de s'occuper de leurs anciens, ne peuvent pas
ou ne veulent pas prendre en charge l'âge avancé et que l'idée même de
le faire leur a été enlevée.
Depuis la création de l'homme et dans toutes les civilisations, il
revient aux personnes de préparer leur avenir et de soutenir leurs
anciens, ceux-ci continuant d'ailleurs le plus souvent à rendre des
services à leur mesure. Si les familles n'étaient pas attaquées de
sournoise façon, elles pourvoiraient avec une foule de possibilités
diverses offertes par des assurances librement négociées.
|
«
Si la liberté régnait, un grand nombre d'innovations que l'on ne connaît
pas interviendraient pour faciliter la gestion des personnes âgées. Le
capitalisme quand il s'exerce librement conduit à des innovations
permanentes et à la baisse des prix de revient. » |
Simultanément, l'État étant toujours impécunieux, malgré sa voracité,
les maisons de retraite n'ont pu faire face à la canicule d'août 2003.
Le triste effet de cette déroute fut 15 000 morts.
Pourquoi cela ne marche pas
Pourquoi cela ne marche-t-il pas? Il y a plusieurs explications qui,
comme toujours, sont d'importance inégale mais se surajoutent et se
mélangent.
Il existe cette ministre déjà citée. Pourquoi pas un ministre des
Seniors ou des Quadra? Cette dame est sans doute là pour une raison
politicienne obscure liée à la parité, autre chimère dont nous devrons
bien traiter un jour. Avec son train de vie et ses fonctionnaires, elle
pèse lourdement sur l'économie et génère la paupérisation à due
concurrence.
Les associations qui légitimement protestent ont peut-être de l'intérêt.
La plupart sont subventionnées et logent des camarades en peine: même
effet de paupérisation.
Sur le plan comptable, il faut signaler le phénomène des tuyauteries.
Jadis le principe des budgets publics était que toutes les recettes
servaient à toutes les dépenses. Il existe maintenant des recettes
affectées; le désordre est total car les tuyaux sont pleins de trous,
d'où les polémiques.
La comédie du lundi de Pentecôte aboutit à une usine à gaz et nous avons
souvent montré l'effet de ruine due à ces folies « bourreaucratiques ».
Dans de tels contextes, l'argent n'arrive que fort peu à bon port car il
s'évanouit dans des miasmes bureaucratiques.
Le résultat inévitable est qu'il n'y a jamais assez d'argent, d'où la
course engagée pour trouver de nouveaux contributeurs, ce qui sapera à
nouveau l'économie.
La République Fromagère
Si la liberté régnait, un grand nombre d'innovations que l'on ne connaît
pas interviendraient pour faciliter la gestion des personnes âgées. Le
capitalisme quand il s'exerce librement conduit à des innovations
permanentes et à la baisse des prix de revient.
C'est l'occasion de rappeler l'un des principes clés de la « République
Fromagère » qui s'énonce ainsi: « les hommes de l'État créent une
première calamité, ici la mauvaise gestion des personnes âgées, et, pour
corriger celle-ci, ils en créent d'autres, ici la farce du lundi de
Pentecôte ».
|
|
Du même
auteur |
▪
Il ne faut pas réformer l'État
(no
311 – 15 mai 2013)
▪
Collectivités territoriales: la ruine
(no
310 – 15 avril 2013)
▪
Libérer les salaires
(no
309 – 15 mars 2013)
▪
Les voeux publics, une exception française qui coûte
cher
(no
308 – 15 février 2013)
▪
Trop d'impôts tue l'impôt
(no
307 – 15 janvier 2013)
▪
Plus...
|
|
Première
représentation écrite du mot « liberté » en Mésopotamie,
environ 2300 av. J.-C. |
Le Québécois Libre
En faveur de la liberté individuelle, de l'économie de
marché et de la coopération volontaire depuis 1998.
|
|