Il
y a toujours du neuf au niveau de la prétendue éducation nationale.
Certains disent que le super mammouth est la dernière armée soviétique
du monde.
Il se révèle qu'il y a de plus en plus de faux boursiers qui encombrent
certaines universités. L'administration, en fait, ne les contrôle pas.
Certes la bourse n'est pas suffisante pour vivre, mais il peut s'ajouter
de petits boulots. C'est un triste exemple pour les étudiants sérieux
qui existent tout de même.
Cela se traduit au moment des examens. Les faux boursiers étant de faux
étudiants n'ont rien à faire de l'examen. De sorte, dès le début de la
séance, un flot continu sort de la salle en remettant des pages blanches
‒ l'essentiel étant d'avoir fait acte de présence pour justifier la
bourse. Lors d'un examen récent, 60 copies blanches sur 360 ont été
rendues aux professeurs écoeurés.
La récente accélération est sans doute corrélée au chômage. La bourse
joue le rôle d'assurance-chômage et assure la couverture sociale que les
boulots complémentaires ‒ parfois bien payés ‒ ne donnent pas.
L'université devient un parking à chômeurs: c'est vraiment odieux.
La loi de refondation de l'école
Sous un angle plus vaste, un fait nouveau est la Loi d'orientation et
de programmation pour la refondation de l'École de la République,
promulguée le 8 juillet. Si l'on veut refonder, c'est bien parce
qu'auparavant cela ne fonctionnait pas d'une façon satisfaisante.
J'ai souvent informé mes lecteurs du retard de la France dans le système
éducatif avec des jeunes en sortant sans qualification véritable. La
nouvelle loi ne fera pas mieux. Pour palier la calamité, elle prévoie un
grand nombre de création de postes ‒ ce qui est ridicule car le budget
du mammouth est déjà ruineux. Des organismes nouveaux sont aussi
annoncés avec la promesse de juteux fromages pour les camarades.
La privatisation de l'enseignement avec vente des universités et écoles
serait le seul moyen de refonder. Elle ne saurait, toutefois, être
envisagée par le pouvoir provisoirement en place car les syndicats,
seuls propriétaires réels du mammouth, s'y opposent férocement.
Les conséquences de la nationalisation
Les résultats, indépendamment de l'effet de ruine évoqué plus haut, sont
fortement négatifs. Sur le plan de la réussite scolaire et de
l'apprentissage des fondamentaux, la France n'est pas dans les
meilleurs. Parallèlement la qualité s'est écroulée non seulement par
développement de l'illettrisme, mais aussi par une baisse générale de
tous les niveaux.
En première année d'université, et indépendamment des faux étudiants
signalés plus haut, certains présumés vrais étudiants ne savent pas
vraiment lire, à savoir comprendre ce qu'ils lisent.
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« Un objectif raisonnable pour
un gouvernement soucieux du bien commun serait de privatiser
ce mammouth. À se limiter aux aspects économiques, les
avantages seraient immenses. » |
La fausse idéologie du « bac plus tant » joue un rôle formidablement
destructeur dans tout le corps social. Pourquoi ne pas aller à un bac
plus vingt pour ensuite faire valoir des droits acquis à une
préretraite?
L'obligation scolaire prolongée abusivement après treize ans décourage
des élèves imperméables aux études abstraites et les empêche d'aller
vers les enseignements professionnels où ils auraient trouver leur
avenir.
Force est enfin de constater que sous l'influence de gauchistes, et même
sous des gouvernements de la supposée droite, les manipulateurs du
mammouth ont diffusé des idéologies délétères, comme la théorie du
genre, nouvelle fausse idole du monde contemporain.
Vendre les écoles
Ce sous-titre n'est ni un gros mot ni une galéjade. Et en évoquant
l'école, nous couvrons évidemment tout l'ensemble éducatif français. Il
rassemble 15 millions d'élèves et étudiants ainsi que 1 million
d'enseignants.
Un objectif raisonnable pour un gouvernement soucieux du bien commun
serait de privatiser ce mammouth. À se limiter aux aspects économiques,
les avantages seraient immenses. J'ai souvent montré que toute
privatisation diminue les dépenses de moitié avec en sus l'amélioration
de la qualité des services rendus. Plus la fonction à privatiser est
importante plus il s'impose de la faire.
Le budget de l'Éducation nationale est de 60 milliards d'euros et
l'importance de l'enjeu est immense. Vu l'énormité du mammouth, des
étapes seraient nécessaires, les bienfaits suivant chaque étape.
Se libérer progressivement du mammouth
Quel serait le chemin pour nous libérer du mammouth par étapes? La
privatisation pourrait commencer par le bon scolaire qui permettrait aux
parents de s'adresser à l'école de leur choix, ceci dans une saine
concurrence. L'absence du bon scolaire est une véritable punition
infligée aux parents qui choisissent l'éducation de leurs enfants et qui
doivent payer deux fois: une fois par les impôts et une autre en payant
avec leurs deniers l'école de leur choix.
La mise en vente des universités serait relativement facile à faire.
L'incroyable prospérité des universités américaines indépendantes avec
la grande qualité de leur formation est bien connue. Les universités
françaises vendues trouveraient les capitaux nécessaires pour se
développer et retrouver le chemin de l'excellence. La vente de certains
lycées célèbres pourrait suivre et la suite s'enchainerait par étapes
successives.
Si ce rêve ne se réalise pas, le mammouth risque de mourir à petit feu
dans sa mauvaise graisse. Les principales victimes seront les moins
favorisés qui ne savent pas ou ne peuvent pas échapper à son
emprise. Les plus fortunés, les plus chanceux et les plus talentueux
trouveront d'autres solutions.
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