Réduction des GES: le Québec fait fausse route* | Version imprimée
par Michel Lafontaine**
Le Québécois Libre, 15 octobre 2013, No 315
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Introduction

J’ai réalisé tout au long de ma carrière de nombreuses études de type coûts/bénéfices mais curieusement, j’ai toujours inversé les étapes de la démarche, c’est-à-dire que j’ai toujours d’abord tenté d’évaluer les bénéfices pour ensuite, si besoin en est, passer à l’évaluation des coûts. Je continue de privilégier cette approche car elle m’a permis d’économiser beaucoup de temps; en effet, dans un certain nombre de projets que j’ai dû étudier, les bénéfices s’avéraient si faibles que l’on pouvait d’emblée rejeter le projet sans même passer à l’étape de l’étude des coûts.

C’est donc cette même approche de type bénéfices/coûts que je vais utiliser dans l’évaluation des politiques du gouvernement du Québec en ce qui a trait à la réduction des gaz à effet de serre.

L’hypothèse de base

L’hypothèse de base, que je ne contesterai pas à ce stade-ci de l’analyse, est que l’augmentation des GES dans l’atmosphère et en particulier celle du dioxyde de carbone, mieux connu sous l’appellation CO2, va causer une hausse des températures sur la Terre et que cette hausse aura à son tour des effets catastrophiques tels que sécheresses, hausses marquées du niveau des océans, augmentation du nombre d’événements climatiques extrêmes et ainsi de suite.

Toutes ces catastrophes que l’on nous annonce seraient causées par une augmentation de 3 degrés Celsius (3C), hausse qui à son tour proviendrait d’un doublement du CO2 dans l’atmosphère par rapport aux niveaux de 2007. Ce n’est pas moi qui le dit mais bien le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La sensibilité du climat à l’équilibre est un indicateur de la réponse du système climatique à un forçage radiatif constant. Elle est définie comme le réchauffement moyen à l’équilibre à la surface du globe sous l’effet d’un doublement de la concentration de CO2. Les progrès réalisés depuis le troisième Rapport d’évaluation permettent d’affirmer qu’elle se situe probablement entre 2 et 4,5 °C, la valeur la plus probable s’établissant à 3 °C environ, et qu’il est très improbable qu’elle soit inférieure à 1,5 °C[1].

Une hausse de 3 degrés Celsius étant qualifiée de « valeur la plus probable », c’est la valeur que nous allons retenir dans la présente analyse.

Carbone (C) versus dioxyde de carbone (CO2)

Il existe une source de confusion et même d’erreurs dans les discussions touchant le climat qui provient du fait que certaines données sont exprimées en termes de carbone (C) tandis que les émissions sont la plupart du temps exprimées en termes de dioxyde de carbone (CO2)[2]. Réglons le problème tout de suite.

Le carbone (C) a une masse atomique de 12 unités tandis que le dioxyde de carbone (CO2) a une masse atomique de 44 parce qu’il inclut 2 atomes d’oxygène dont le poids atomique est de 16 pour chaque unité (12+16+16=44).

Lorsque les données présentées seront exprimées en unités de carbone (C) on peut toujours les convertir en unités de dioxyde de carbone (CO2) en multipliant par 3,667 (44/12=11/3=3,667).

Avant de passer aux données proprement dites, rappelons seulement que l’ingrédient vital de la vie sur Terre est le CO2 qui nourrit les plantes. L’équation est très simple: pas de CO2 = pas de plantes = pas de vie de quelque forme que ce soit sur Terre.

Avant que l’on ne me traite de toutes sortes de choses, y compris de « négationniste », rappelons aussi que le CO2 est bel et bien un GES et que, oui, les GES réchauffent la terre, au point de la rendre habitable pour les espèces animales y compris la nôtre.


Émissions de carbone (C) et dioxyde de carbone (CO2) planétaires

Les données mondiales relatives aux émissions de CO2 utilisées dans le présent document proviennent toutes du Carbon Dioxide Information Analysis Center (CDIAC), un organisme de recherche du U.S. Department of Energy.

Le tableau suivant illustre l’évolution des émissions de C et de CO2 pour des périodes choisies depuis 1950[3]. Notons que les estimations pour le CO2 ont été calculées comme on l’a expliqué précédemment soit CO2 = C divisé par 12 multiplié par 44.

L’année de référence est, tel que mentionné plus haut, 2007, année où le CDIAC estime que les émissions de carbone ont atteint 8,566 millions de tonnes métriques. Par conséquent, si l’on retient l’hypothèse du GIEC, un montant additionnel de 8566 millions de tonnes métriques de carbone (C) entraînera une hausse des températures de 3 degrés Celsius, soit 0,3506 degré Celsius par million de tonnes métriques.



Émissions canadiennes de carbone (C) et dioxyde de carbone (CO2)

Le tableau suivant illustre l’évolution des émissions canadiennes de C et de CO2 pour des périodes choisies depuis 1950. Ce tableau présente quelques surprises, du moins pour quelqu’un comme moi qui s’intéresse depuis relativement peu de temps à ce sujet. Tout d’abord on peut constater que les émissions canadiennes sont tout à fait stables et même décroissantes depuis l’an 2000 et sont tombées sous la barre des 500 millions de tonnes en 2010.

Encore plus surprenant est le fait que les émissions per capita sont en chute libre depuis 1979 alors qu’elles atteignaient 4,81 tonnes per capita; les émissions de 4,0 tonnes per capita de l’an 2010 ne représentent donc que 83% des émissions de 1979.

Cette diminution des émissions canadiennes per capita, combinée à la croissance démographique et économique dans de nombreux autres pays de la planète font que la contribution canadienne aux émissions planétaires a fondu de près de 50% et ce depuis 1950.



Les plus perspicaces des lecteurs de ce texte ainsi que ceux doués pour l’arithmétique de base auront peut-être saisi où je veux en venir. Même si on avait rayé le Canada de la planète en 1950, on n’arriverait même pas au chiffre magique de 8 556 000 milliers de tonnes de carbone (C) qui seraient requises d’après le GIEC pour réchauffer la planète de 3 degrés Celsius; en rayant le Canada de la planète en 1950, on aurait sauvé 2,18 degrés Celsius. Données canadiennes

Afin de confirmer la validité des données provenant des États-Unis et surtout pour avoir accès à des données concernant le Québec et les autres provinces canadiennes, j’ai également eu recours aux données d’Environnement Canada présentées dans un document intitulé « Rapport d’inventaire national, Sources et puits de gaz à effet de serre au Canada, La proposition canadienne concernant la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 1990-2011 ». Les données de ce document quant aux émissions de GES au Canada sont présentées dans le tableau ci-dessous.



Comme on le voit dans ce tableau, le Canada tient non seulement compte du CO2 provenant du Carbone mais il transforme aussi en équivalent CO2 d’autres GES tels le méthane (CH4), oxyde de diazote (N2O), perfluorocarbones (PFX), hexafluorure de souffre (SF6) et hydrofluorucarbures (HFC). Les différences entre les estimations provenant du CDIAC et celles provenant d’Environnement Canada sont présentées dans le tableau suivant.

Les données du CDIAC présentées auparavant excluaient les données de type « bunker fuel » qui sont comptabilisées mais qui ne sont pas assignées à leur pays d’origine: le bunker fuel inclut notamment les combustibles utilisés dans le commerce international; par exemple les combustibles utilisés pour un vol aérien Montréal-Paris seront comptabilisés au Canada mais seront exclus par la CDIAC du total canadien.



Il y a donc une différence de l’ordre de 4% à 5% pour la plupart des années (avec des écarts qui varient de 2.0% en 2005 à près de 10% en 2010) entre les estimations du CDIAC et celles d’Environnement Canada; cumulativement, pour la période 2000 à 2010, l’écart est de 5,2%. Pour les fins de la présente analyse, et compte tenu du fait que les émissions canadiennes ne représentent que 1,48% des émissions planétaires, de telles différences peuvent être qualifiées de mineures.

Données provinciales et territoriales

Le tableau 5 présente un résumé des émissions de tous les GES pour les provinces et territoires canadiens, et ce pour l’année 2005 ainsi que pour la période 2007 à 2011. L’année 2005 est présentée de façon isolée car en vertu de l’Accord de Copenhague, le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de GES à 17% sous les niveaux de 2005 et ce d’ici 2020. L’objectif est donc de ramener les émissions de GES à 612 millions de tonnes métriques de CO2. À la fin de 2011, les émissions canadiennes avaient diminué d’environ 5,8 millions de tonnes par année, soit près de 5%; si cette tendance se maintenait, des réductions annuelles de 5,8 millions de tonnes par année ramèneraient les émissions canadiennes à environ 650 millions de tonnes soit un modeste écart de 38 millions de tonnes par rapport à l’objectif de Copenhague.

D’autre part, si l’on choisit plutôt 2007 comme année cible, tel que le faisait le GIEC dans son rapport de 2008, la tendance apparaît plus favorable avec des réductions annuelles moyennes de 11,25 millions de tonnes pour chacune des quatre dernières années; avec de telles réductions jusqu’en 2020, cet objectif de Copenhague serait largement atteint.

Il s’agit là d’une démonstration éloquente du principe voulant que dans le domaine statistique, la case départ joue souvent un rôle important et qu’il faut y prêter attention.



On aura évidemment remarqué que la part du Québec est très stable à 11.5% des émissions canadiennes ce qui représente seulement la moitié de sa contribution à la population canadienne qui est de l’ordre de 23%. Les ressources hydroélectriques du Québec contribuent bien sûr largement à ce phénomène mais on oublie souvent que la piètre performance économique du Québec y joue peut-être aussi un rôle important. La pauvreté est en effet un excellent moteur de réduction des GES.

Le tableau 6 quant à lui présente un résumé des émissions de GES par province ou territoire selon le type de GES pour l’année 2011; on voit que la contribution moyenne du carbone proprement dit est d’environ 79% et que le Québec n’est pas très éloigné de la moyenne nationale avec 77%.



Émissions de GES au Québec versus émissions planétaires

Le tableau suivant illustre une estimation de l’évolution des émissions québécoises de C et de CO2 pour des périodes choisies depuis 1950. Les données de la première colonne ont été obtenues en multipliant les données canadiennes du CDIAC par 11,5% puis par un facteur de 1,1 (donc gonflées de 10%) pour tenir compte du fait que les données du CDIAC semblent sous-estimer les données d’Environnement Canada. La seconde colonne quant à elle est un facteur d’ajustement à la hausse pour tenir compte de la diminution de l’importance de la population du Québec au sein du Canada; ainsi, la population du Québec représente actuellement 23,1% de la population du Canada tandis que le chiffre correspondant était de 28,9% en 1951, soit un ratio de 1,2511. À l’aide des données des recensements de Statistiques Canada, ce ratio a été calculé pour toutes les années allant de 1950 à 2010 et a permis le calcul des estimations présentées dans la troisième colonne. Les estimations pour le CO2 quant à elles ont été calculées comme on l’a expliqué précédemment soit CO2 = C divisé par 12 multiplié par 44. Enfin l’estimation de la contribution du Québec aux émissions planétaires a utilisé les données du CDIAC.



Les estimations ajustées des émissions québécoises de carbone de 887,1 millions de tonnes métriques, pendant toute la période comprise entre 1950 et 2010, représentent environ 10,37% du chiffre magique de 8,556 millions de tonnes requis selon le GIEC pour hausser la température de 3 degrés Celsius.

On peut donc conclure que si on avait rayé le Québec de la planète pendant toute la période comprise entre 1950 et 2010, la Terre serait moins chaude d’environ trois dixièmes de degrés Celsius.

Comme il serait quelque peu radical d’envisager que l’on raye ainsi le Québec de la planète, il est possible considérer des propositions alternatives telles qu’une réduction de l’ordre de 20% des GES par rapport aux niveaux de 1990, cible qui avait été retenue par le gouvernement Charest, ou encore 25%, soit la cible retenue par l’actuel gouvernement Marois.

Ainsi dans le Document de consultation publié par la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec[5] on apprend que les émissions totales du Québec de tous types de GES étaient de l’ordre de 83,8 millions de tonnes équivalentes de CO2 en 1990; en passant, ce chiffre confirme notre estimation du Tableau 7 de 63 337 Mt de tonnes de CO2 provenant du carbone qui se traduirait par 82 255 Mt tonnes équivalentes de CO2 en utilisant un facteur de 77% et 80 173 Mt tonnes équivalentes de CO2 en utilisant un facteur de 79%; encore une fois on parle de différences très peu significatives.

Par conséquent, pour continuer de comparer des pommes avec des pommes, une réduction des GES provenant du carbone de l’ordre de 20% signifierait une réduction de 3 455 milliers de tonnes de carbone annuellement soit 12 667 milliers de tonnes de CO2, tandis qu’une réduction de l’ordre de 25% entraînerait 4 319 milliers de tonnes de carbone en moins soit 15 835 milliers de tonnes de CO2.

En présumant de plus que les émissions du Québec seraient gelées en permanence à ces niveaux correspondant à des réductions de l’ordre de 20% à 25% par rapport aux niveaux de 1990, le tableau suivant présente l’impact de ces mesures sur (1) le carbone C, (2) le CO2 et (3) la température en degrés Celsius et ce pour des périodes cumulatives de 10, 25, 50 et 100 ans.



Ainsi, on peut conclure qu’une réduction de 20% des émissions de GES du Québec par rapport au niveau de 1990 et un gel par la suite une fois l’objectif atteint entraîneraient une réduction des températures de l’ordre de 1 centième de degré sur une période de 10 ans allant jusqu’à 12 centièmes de degrés sur une période de 100 ans. Dans le cas d’une réduction de l’ordre de 25%, l’impact sur la température est de l’ordre de 1,5 centièmes de degré sur une période de 10 ans allant jusqu’à 15 centièmes de degrés sur une période de 100 ans.

La question qui tue

Sur la base de ces données, on peut formuler plusieurs « questions qui tuent ».

La première, exprimée de façon brutale, est: comment a-t-on pu arriver à cette conclusion que toute la politique énergétique du Québec devait être basée sur la réduction des GES? Après tout, le Québec est un élève modèle sur ce plan avec des émissions per capita faibles compte tenu de notre niveau de développement, un immense territoire à desservir, et un climat carrément hostile pendant plusieurs mois de l’année. De plus, ces émissions par habitant ont tendance à décliner.

La seconde est une question centrale dans le domaine de la théorie des choix publics et qui se résume à ceci: combien est-on prêt à payer pour des réductions de température de l’ordre de quelques centièmes de degrés sur d’aussi longues périodes? Est-il utile de rappeler que la filière éolienne, qui fait partie intégrante de cette quête de réduction des GES, nous fait gaspiller 400 à 500 millions $ par année et qu’il n’y a même pas d’estimation fiable quant à l’impact de cette filière sur les émissions de GES?

Et que dire de l’impact sur le secteur industriel de cette réduction des GES de 25% qui est clairement énoncé comme suit dans le Document de consultation Réduire de plus de deux tiers les émissions de l’industrie de l’aluminium[6]. A-t-on seulement évoqué la possibilité qu’une façon particulièrement efficace d’atteindre cet objectif est de déménager la production d’aluminium en Chine, en Inde ou à n’importe quel endroit où il n’y a pas de Western Climate Initiative ou autre politique semblable? Est-on conscient du fait que l’aluminium, les pâtes et papiers et autres secteurs visés par de telles politiques constituent les derniers refuges des emplois à 80 000 $ par année pour des ouvriers avec une éducation modeste?

Il est aussi utile de rappeler que l’hypothèse de base sous-jacente est qu’un doublement des émissions de GES par rapport à 2007 va causer une augmentation de 3 degrés Celsius. Est-on conscient du fait que, malgré l’augmentation constante des émissions de GES, les températures planétaires semblent avoir atteint un plateau il y a maintenant plus de 16 ans et que l’effet de forçage radiatif d’un doublement des émissions de GES est peut-être moindre que 3 degrés? Et que dans un tel cas, l’impact de toutes ces mesures de réduction des émissions de GES au Québec devrait alors être calculé en millièmes de degrés Celsius?

Enfin, le tableau suivant présente une prévision, effectuée par les Nations Unies[7], de l’évolution de la population mondiale entre 2010 et 2030. Selon cet organisme, la population mondiale augmenterait de plus de 1,5 milliards d’individus, mais avec une forte concentration de cette augmentation en Afrique et en Asie; de fait, selon ce scénario de fertilité moyenne, près de 88% de l’augmentation prévue proviendrait de ces deux continents.

La population du Canada en contrepartie passerait de 34,1 millions à 40,6 millions durant cette même période et son importance au sein de la population mondiale demeurerait assez stable, avec un peu moins de 1/2 de 1% de la population mondiale.



C’est évidemment le nombre absolu d’individus en Afrique et en Asie, de même que les perspectives de croissance économique dans ces régions, qui frappent l’imagination quant aux émissions de GES d’ici cet horizon 2030. C’est aussi ce qui accentue ma conviction que le Québec fait fausse route en choisissant le réduction des GES comme clé de voûte de sa politique énergétique; la contribution du Québec aux émissions de GES est et continuera d’être l’équivalent d’un grain de sable dans un désert grandissant.

Cette fixation des groupes environnementalistes québécois sur cette réduction des GES comme élément clé d’une politique énergétique ne résiste tout simplement pas à l’analyse arithmétique de base présentée dans cet article.

Une réelle réduction des émissions de GES est en train de s’opérer partout en Amérique du Nord par le biais de l’innovation technologique et des forces du marché. Les États-Unis, qui en passant n’ont jamais adhéré au protocole de Kyoto, voient eux-mêmes leurs émissions diminuer de façon importante, notamment à cause du remplacement du charbon par le gaz naturel mais aussi par le biais de la fabrication de véhicules de plus en plus efficaces sur le plan énergétique. La meilleure voie à suivre pour le Québec me semble donc de développer un cadre légal et fiscal bien défini en ce qui concerne le développement et l’exploitation des ressources naturelles et de laisser les forces du marché s’occuper du reste.

Notes
 
[1] Source: Changements climatiques 2007, Rapport de synthèse, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2008, ISBN 92-9169-222-0, page 38.
[2] À cause notamment de l’Environmental Protection Agency (EPA) aux États-Unis et du président Obama lui-même, qui qualifient tous deux le CO2 de polluant si ce n’est de poison, il y a également beaucoup de gens qui confondent dioxyde de carbone et monoxyde de carbone.
[3] Les estimations du CDIAC pour certains pays remontent à aussi loin que 1751.
[4] Le total 1950-2010, dans ce tableau et dans les tableaux suivants, inclut toutes les années comprises entre 1950 et 2010.
[5] Commission sur les enjeux énergétiques du Québec, De la réduction des gaz à effet de serre à l’indépendance énergétique du Québec, Document de consultation, 2013.
[6] Ibidem, page 56.
[7] World Population Prospects: The 2012 Revision, Medium Fertility, United Nations, Population Division.

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*Ce document a été préparé à l’occasion de la tenue de la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec. **Michel Lafontaine détient une Maîtrise en Sciences économiques de l’Université Laval et, mis à part quelques activités de consultation dans le domaine financier, il est essentiellement retraité. Il s’intéresse cependant vivement au domaine de l’énergie où il tente de départager la réalité de la mythologie; dans le monde d’aujourd’hui, et particulièrement au Québec, cela représente presqu’une occupation à plein temps.