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Entrepreneur et esprit d'entreprise
- L'avant-gardisme de Jean-Baptiste Say | Version imprimée |
par
Gérard Minart* |
Le Québécois Libre, 15 janvier
2014, no 318
Hyperlien:
http://www.quebecoislibre.org/14/140115-3.html
Déjà auteur d'une biographie de Jean-Baptiste Say parue en 2005 aux
éditions de l'Institut Charles Coquelin, Gérard Minart publiait le mois
dernier
un ouvrage qui vise à mettre en relief, à travers l'oeuvre de
Jean-Baptiste Say, les racines historiques françaises de la notion
d'entrepreneur au sens contemporain du terme(1).
En effet la France, qui a la fâcheuse réputation de ne pas aimer ses
entreprises – et encore moins ses entrepreneurs –, est pourtant le pays
qui a donné naissance à l'économiste classique qui a le mieux analysé le
rôle du chef d'entreprise sur la grande scène de la production des
richesses.
Dès 1803, c'est-à-dire à l'aube de la révolution industrielle, dans son
Traité d'économie politique, puis, plus tard, dans son Cours
complet d'économie politique pratique, Jean-Baptiste
Say a dressé un portrait toujours d'actualité de cet acteur économique
central qu'il nomme « entrepreneur d'industrie » dont la mission est
d'imaginer des produits utiles, de combiner des facteurs de production,
d'offrir de l'emploi, de distribuer des revenus, de susciter des
innovations, de courir des risques, de gérer de l'incertitude...
Jean-Baptiste Say connaissait d'expérience ce dont il écrivait. Il avait
été lui-même trois fois patron. D'abord d'une revue, La Décade,
qui voulait prolonger la philosophie des Lumières et l'esprit de
l'Encyclopédie dans tous les domaines du savoir. Ensuite d'une
imprimerie, l'Imprimerie des Sciences et des Arts, qui
avait publié des oeuvres de Benjamin Franklin et de Chamfort. Enfin et
surtout d'une filature de coton qu'il avait créée et dirigée pendant
huit ans dans le Pas-de-Calais pour se soustraire au despotisme de
Napoléon et qui avait compté jusqu'à quatre cents ouvriers.
Jean-Baptiste Say présente donc ce caractère quasi unique d'être à la
fois et au même degré un théoricien de l'économie politique, un
praticien de l'entreprise et, enfin, un professeur de l'esprit
d'entreprise dans la partie finale de son existence qui fut vouée à
l'enseignement.
Situation qui lui a valu ce jugement de Schumpeter:
« Durant une très grande partie de sa vie ce fut un homme
d'affaires, un homme de pratique, et il connut ainsi l'avantage de
savoir de première main ce dont il écrivait. Les intellectuels qui
ne connaissent les affaires que par les journaux ont l'habitude de
se féliciter eux-mêmes de leur détachement. Mais, à l'évidence, la
médaille a son revers. »
Les considérations que Say a tirées de ses fonctions d'entrepreneur sont
riches de vues originales toujours pertinentes, et cela non seulement
sur la place, les qualités et les responsabilités du chef d'entreprise
mais aussi sur l'environnement, on dirait aujourd'hui « l'écosystème »,
qui doit accompagner l'entreprise pour qu'elle participe avec efficacité
au développement économique.
Ainsi Jean-Baptiste Say entendait-il libérer son entrepreneur de
l'emprise de l'État, le dégager des entraves de la réglementation, le
soulager du poids des bureaucraties, le préserver de la grêle des
impôts.
Toutes considérations, on en conviendra, qui restent encore aujourd'hui
d'une actualité permanente.
Nous publions ici, avec l'aimable permission de l'auteur, des extraits
du chapitre 10.
* * *
Esquisse d'un écosystème favorable à l'entreprise
L'entreprise est un être vivant qui doit trouver dans son milieu des
conditions propices à sa croissance.
Ce milieu est le résultat de multiples composantes: géographiques,
historiques, institutionnelles, juridiques, fiscales, sociales,
monétaires, administratives, réglementaires, éducatives et même
psychologiques.
Dans tous les écrits de Jean-Baptiste Say, on rencontre ce souci de
mettre en relief les éléments favorables ou défavorables à la
production.
Des chapitres entiers du Traité ou du Cours complet sont
dédiés à cette ambition.
Bref, Say attache autant d'importance à l'environnement extérieur dans
lequel baigne l'entreprise qu'aux conditions internes de son
fonctionnement et de sa croissance.
Pour lui, l'entreprise ne peut pas être dissociée de son milieu: elle se
trouve en interrelation permanente avec lui. D'où la nécessité de
connaître en quoi cet environnement peut être favorable ou défavorable à
la création de richesses.
Le premier fondement d'une sorte d'écosystème propice à la production
repose sur la trilogie: liberté-propriété-sécurité.
Il s'agit là de la Sainte Trinité du libéralisme en général et du
libéralisme économique plus particulièrement.
En économie comme dans les autres domaines, ces trois éléments ne
peuvent être séparés. Ils forment un tout.
Pas de liberté, et encore moins de propriété, sans sécurité.
Liberté doit s'entendre ici principalement au sens économique: liberté
d'initiative pour fonder sans entraves une entreprise; libertés de
s'associer, de contracter, de produire, d'échanger, de commercer, de
transporter, etc.
Cela se résume d'une phrase, qui est aussi l'étendard des libéraux;
laissez faire, laissez passer!
Dans l'histoire économique, Say est l'héritier, le disciple, le
continuateur de la grande tradition du libéralisme économique illustrée
par Vincent de Gournay, Turgot et les Physiocrates, tradition qui veut
s'organiser en doctrine cohérente et entend agir sur la politique des
nations. Notons au passage pour l'anecdote que Vincent de Gournay avait
été un négociant international, ce que sera aussi le père de
Jean-Baptiste Say.
Même exigence pour la propriété: Say y consacre un chapitre entier aussi
bien dans le Traité que dans le Cours complet car, pour
lui, la propriété « est le plus puissant des encouragements à la
multiplication des richesses »(2).
Et d'insister:
« Il y a
des vérités tellement évidentes, qu'il paraît tout-à-fait superflu
d'entreprendre de les prouver. Celle-là est du nombre. Qui ne sait que
la certitude de jouir du fruit de ses terres, de ses capitaux, de son
labeur, ne soit le plus puissant encouragement qu'on puisse trouver à
les faire valoir? Qui ne sait qu'en général nul ne connait mieux que le
propriétaire le parti qu'on peut tirer de sa chose, et que nul ne met
plus de diligence à la conserver? »(3)
Enfin, pour ce qui concerne la sécurité, elle
est d'autant plus nécessaire que, pour produire, les capitaux doivent se
montrer. Ce faisant, ils suscitent jalousies et convoitises coupables:
« Là où la propriété
n'est pas assurée, explique Say, les capitaux cessent d'être productifs,
demeurent oisifs et dépérissent de même que les terres, de même que les
facultés industrielles. Un capital ne peut pas servir obscurément. Pour
le faire produire il faut le mettre en évidence, le transformer en
bâtiments d'exploitation, en outils et métiers pour les arts, en
main-d'oeuvre qui alimente un grand nombre d'ouvriers. Tous ces emplois
ne peuvent s'effectuer qu'au grand jour; ils frappent les regards; ils
montrent aux mauvais gouvernements où doivent s'adresser leurs
déprédations, et aux brigands où ils peuvent, avec profit, diriger leurs
attaques. »(4)
Une propriété assurée, protégée, sécurisée est donc « le premier
fondement de l'ordre civil, et le premier stimulant de la production:
c'est le chef-d'oeuvre de la politique appliquée, ou pratique ».(5)
Toutefois, en raison de son importance, il ne suffit pas que la
propriété soit sécurisée par les lois, encore faut-il qu'elle soit
protégée par les opinions, les habitudes et les moeurs.
D'où le rôle primordial de l'instruction.
Un peuple persuadé et convaincu de la nécessité de la propriété ne
laissera ni ses princes ni ses lois la violer.
Même les pauvres, selon Say, ont intérêt à vivre dans un pays où les
propriétés sont assurées:
« C'est un très grand
malheur que d'être pauvre, constate Say, mais ce malheur est bien plus
grand lorsqu'on n'est entouré que de pauvres comme soi. À défaut de
richesses pour soi, on doit en souhaiter pour les autres. Un indigent a
infiniment plus de moyens de gagner sa vie et de parvenir à l'aisance
s'il se trouve au milieu d'une population riche, que s'il n'est entouré
que de pauvres comme lui. Et remarquez qu'ici l'espoir du pauvre ne se
fonde pas sur la charité du riche, ressource insuffisante et précaire.
Il se fonde sur son intérêt. C'est pour son intérêt que le riche fournit
au pauvre un terrain pour le cultiver, des outils, des engrais et des
semences, et qu'il le nourrit jusqu'à la récolte. Loin donc que les
intérêts du pauvre et ceux du riche soient opposés entre eux, comme on
le trouve établi dans les livres de la vieille politique, et
journellement répété par l'ignorance, on peut affirmer qu'ils sont
exactement les mêmes. Vérité consolante, dont la propagation sera un des
bienfaits de la science que nous étudions. Le pauvre plus instruit, ne
regardera plus les richesses avec une sorte de dépit, parce qu'il les
regardera comme favorables à ses propres revenus. Il comprendra que des
ouvriers qui pillent leur propriétaire, sont des malheureux qui ruinent
leurs propres ressources. »(6)
Et Say
de conclure sur ce point:
« En thèse générale, la
législation la plus favorable à l'industrie, est celle qui procure à
tout le monde au plus haut degré la liberté et la sûreté des personnes
et des propriétés. »(7)
Poser, dans un premier mouvement, la trilogie liberté-propriété-sécurité
comme condition fondamentale d'un système efficace de production des
richesses c'est aussi poser, aussitôt après, une autre trilogie – État,
administration, impôts – qui peut freiner, perturber, voire empêcher
cette même production.
La position de Jean-Baptiste Say en la matière se trouve exposée tout au
long de ses ouvrages et l'on peut écrire qu'il y a chez lui une
réflexion approfondie sur l'État et le pouvoir en général et sur le
pouvoir face à l'économie politique en particulier.
Il est vrai que Say avait approché le pouvoir de près. Il y avait même
participé indirectement entre 1800 et 1804 comme membre du Tribunat,
l'une des Assemblées du Consulat de Bonaparte. Surtout, il avait
souffert de la dictature napoléonienne devant laquelle il avait refusé
de s'incliner. Au demeurant, nulle génération plus que celle à laquelle
appartenait Jean-Baptiste Say ne fut plongée au coeur d'événements aussi
formidables: la Révolution, la Terreur, l'Empire, la Restauration des
Bourbons, la Révolution de 1830. Il importe de garder présente à
l'esprit cette trame historique pour bien comprendre Jean-Baptiste Say
qui, d'ailleurs, n'hésite jamais à s'échapper du cadre de l'économie
politique pour produire une réflexion sur le pouvoir, son exercice, ses
dangers, ses limites.
S'il est donc vrai qu'une telle réflexion traverse toute son oeuvre,
c'est toutefois dans un cours donné à l'Athénée en 1819 qu'il a le mieux
exprimé et synthétisé sa pensée sur le sujet.
Cette pensée se résume en deux affirmations:
1) Le gouvernement
n'est point une partie essentielle de l'organisation sociale; 2) Toutefois, le gouvernement n'est pas
inutile au bon
fonctionnement de la société: « L'autorité publique, affirme Say, est
donc un accident; un accident rendu nécessaire par notre imprudence, par
notre injustice qui nous porte à empiéter sur les droits de notre
semblable. »(8)
Faisant référence aux événements qu'il a connus, il est bien placé pour
dénoncer les excès du gouvernement:
« Les plus grands maux que nous ayons éprouvés, avoue-t-il, sont arrivés
pendant que nous étions gouvernés, trop gouvernés; soit par des conseils
de commune, soit par un comité de salut public, soit par des Préfets,
soit par une autorité centrale et militaire. »
Et de dénoncer au passage les théories politiques qui prétendent
présenter l'État sous l'emblème d'une « grande famille » et le Prince sous
la séduisante image du « pouvoir paternel ». Pour lui, les Princes ne sont
pas plus pasteurs de leurs peuples que ces peuples ne sont
brebis.
De telles bergeries politiques sont à ravaler au rang de contes
de sorcier.
D'autant que de telles théories ont engendré l'idée funeste que la
pensée du gouvernement doit animer la société, donner l'impulsion au
corps politique « de même que la pensée humaine doit diriger nos
actions ».
Rien de tout cela n'a de consistance:
« L'impulsion, la vie sociale n'est pas dans le gouvernement, mais dans
les gouvernés, proclame Say, ces vieux emblèmes qui représentent l'État
comme une famille et le chef de l'administration comme un père, n'ont
aucune justesse. Dans la famille c'est le père qui nourrit les enfants.
C'est de lui que viennent toutes les idées qui peuvent faire prospérer
la famille […] Dans l'État c'est tout le contraire. L'instruction est
dans la classe des gouvernés; c'est là que l'on connaît les lois de la
nature, les procédés des arts, la constitution physique et morale de
l'homme; heureux quand ils peuvent faire entrer quelques parcelles
d'idées justes dans la tête des gouvernants! Toutes les entreprises
productives sont des conceptions des gouvernés. Ce sont eux qui font les
applications des forces de la nature aux besoins de la société, qui
enfantent tous les produits, tous les revenus sur lesquels la société
subsiste. »(9)
C'est l'une des grandes caractéristiques de l'oeuvre de Jean-Baptiste
Say d'avoir ainsi proclamé avec force l'autonomie des gouvernés,
donc des producteurs, donc de la société civile, face au gouvernement.
Gouvernement doit ici s'entendre dans un sens très large.
Say en donne lui-même sa définition:
« J'appelle gouvernement, écrit-il, l'ensemble des pouvoirs qui régissent
une nation, sous quelque forme que ce soit. C'est à tort, ce me semble,
que quelques publicistes n'appliquent ce nom qu'aux chefs du pouvoir
exécutif. On gouverne en donnant des lois et en les faisant exécuter; et
ce qu'on appelle pouvoir exécutif, administration, impose en tous pays
beaucoup de règles obligatoires qu'on ne saurait distinguer des lois
proprement dites. »(10)
Gouvernement pour Say est donc synonyme d'État.
D'État avec son cortège de lois, de décrets, de règlements et son
appareil administratif et répressif de fonctionnaires, de policiers, de
militaires, de juges.
C'est ce concept d'État que Say aura à l'esprit quand il écrira qu'un
gouvernement gouverne bien quand il gouverne peu.
Et quand il affirmera que le meilleur plan de financement de l'État « est
de dépenser peu », et que le meilleur de tous les impôts « est le plus
petit ».(11)
Toutefois, il ne suffit pas que l'impôt soit maintenu « dans les bornes
d'une certaine modération », encore faut-il qu'il soit mis à profit par
le gouvernement de manière favorable à la production. Il l'est quand le
gouvernement ouvre des routes, creuse des canaux, aménage des ports,
supprime des octrois, facilite la circulation des marchandises et,
surtout, assume pleinement par son autorité la défense et le
développement des propriétés.
Pour Say, les contributions publiques, même quand elles sont consenties
par la nation – c'est-à-dire votées par un Parlement démocratiquement
élu – sont une violation des propriétés « puisqu'on ne peut lever des
valeurs qu'en les prenant sur celles qu'ont produites les terres, les
capitaux et l'industrie des particuliers ».
« Aussi, ajoute-t-il, toutes les fois qu'elles excèdent la somme
indispensable pour la conservation de la société, il est permis de les
considérer comme une spoliation. »(12)
« Je sais fort bien, observe-t-il, que le maintien de l'ordre social, qui
garantit la propriété, passe avant la propriété même; mais il ne faut
pas que la conservation de l'ordre puisse servir de prétexte aux
vexations du pouvoir, ni que la subordination donne naissance au
privilège. L'industrie a besoin de garanties contre ces abus, et jamais
on ne lui voit prendre un véritable développement dans les lieux où
commande une autorité sans contrepoids. »(13)
Finalement, c'est la situation de l'Angleterre qui va servir d'exemple à
Say pour esquisser les grands traits d'un écosystème favorable à la
production.
L'Angleterre est non seulement un exemple de liberté politique mais
aussi un modèle de développement grâce à la liberté économique.
La liberté est donc à la fois le premier et le dernier mot, l'alpha et
l'oméga d'un environnement favorable à la production:
« L'état de santé relativement à l'industrie et à la richesse, souligne
Say, c'est l'état de liberté, c'est l'état où les intérêts se protègent
eux-mêmes. L'autorité publique ne les protège utilement que contre la
violence. Elle ne peut faire aucun bien à la nation par ses entraves et
ses impôts. Ils peuvent être un inconvénient nécessaire; mais c'est
méconnaître les fondements de la prospérité des États, c'est ignorer
l'économie politique, que de les supposer utiles aux intérêts des
administrés. »(14)
S'il fallait résumer d'une phrase la pensée de Jean-Baptiste Say sur les
relations entre le gouvernement et l'entreprise ce serait celle-ci:
Gouverner le moins pour produire le mieux.
D'où cette double adresse:
La première aux
dirigeants politiques: « À la tête d'un gouvernement, c'est déjà faire
beaucoup de bien que de ne pas faire de mal. »(15)
La seconde aux fonctionnaires: « Travaillez à vous rendre inutiles. »(16)
Notes
1)
Gérard MINART,
Entrepreneur et esprit d’entreprise, l’avant-gardisme de
Jean-Baptiste Say, éditions de l’Harmattan, collection
l’Esprit économique, série Krisis, 178 pages, 18 euros.
2) Traité d’économie politique, Paris, 1841, Guillaumin, p.133.
3) Ibid.
4) Cours complet d’économie politique pratique, Paris, 1840,
Guillaumin, tome 1, p.518.
5)
Ibid., p.519.
6)
Ibid., p.520.
7)
Ibid., p.543.
8) Cours d’économie politique et autres essais, Paris, 1996,
GF-Flammarion, p.146.
9)
Ibid., p.148.
10) Traité d’économie politique, op.cit., p.471.
11)
Ibid., p.507.
12)
Ibid., p.136.
13)
Ibid., p.135.
14) Traité., p.183.
15)
Ibid., p.23.
16) Cours complet, tome 1, p.646.
* * *
L'auteur
Après l'École supérieure de journalisme de Lille, Gérard Minart
entre au journal La Voix du Nord où il sera successivement
journaliste économique, journaliste parlementaire, rédacteur en chef,
éditorialiste et vice-président du Directoire.
Après quarante années passées dans le quotidien lillois, il se consacre
aujourd'hui à la rédaction de biographies de personnages historiques qui
se sont illustrés dans la défense et la promotion des libertés.
Ouvrages publiés: Pierre Daunou, l'anti-Robespierre, (Toulouse,
Privat, 2001); Les opposants à Napoléon, (Toulouse, Privat,
2003); Frédéric Bastiat, le croisé du libre-échange, (Paris,
L'Harmattan, 2004); Clemenceau journaliste, (Paris, L'Harmattan,
2005); Jean-Baptiste Say, Maître et pédagogue de l'Ecole
française d'économie politique libérale, (Paris, Editions de
l'Institut Charles-Coquelin, 2005); Actualité de Jacques RUEFF, le
plan de redressement de 1958, une réussite du libéralisme
appliqué (Paris, Ed. de l'Institut Charles Coquelin, 2007);
Armand Carrel, l'homme d'honneur de la liberté de la presse,
(Paris, L'Harmattan, 2011); Gustave de Molinari (1819-1912),
pour un gouvernement à bon marché dans un milieu libre (Paris, Ed de
l'Institut Charles Coquelin, 2012).
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre
1: Trois fois patron
Chapitre 2: Le chef d'entreprise, créateur d'utilité
Chapitre
3: Le chef d'entreprise, gestionnaire
d'incertitude
Chapitre
4: Le laboureur-cultivateur de Turgot, préfiguration du chef d'entreprise de Say
Chapitre
5: Le chef d'entreprise, créateur de revenus
Chapitre 6: Le savant, allié privilégié du chef
d'entreprise
Chapitre
7: Fonctions émancipatrice et civilisatrice de la
production
Chapitre
8: L'entreprise dans une économie de
l'offre
Chapitre
9: Dans l'ouragan perpétuel de destruction
créatrice
Chapitre
10: Esquisse d'un écosystème favorable à
l'entreprise
Chapitre
11: Le chef d'entreprise, travailleur productif, le soldat travailleur destructif
Chapitre 12: Un impératif, former les
chefs d'entreprise
Chapitre
13: Qualités nécessaires pour une vie « toute
d'action »
Chapitre 14: Morale et esprit d'entreprise
Chapitre 15: L'entrepreneur comme arbitre de la querelle
Say-Ricardo
CONCLUSION: L'entrepreneur, de Say à Kirzner
ANNEXE: Principaux événements de la vie de Jean-Baptiste Say
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