L'impact des difficultés économiques sur le signalement
d'ovnis au pays |
Récemment,
sur le site de Radio-Canada, on apprenait que les
signalements d'ovnis dans les espaces aériens canadiens ont presque
atteint un record en 2013. Selon l'Ufology Research, un groupe de
recherche sur les objets volants non identifiés qui recueille des
données sur le sujet, les Canadiens auraient observé 1 180 ovnis
l'an dernier, soit trois objets par jour.
C'est un peu moins qu'en 2012, mais c'est tout de même plus qu'à
l'habitude, si on se fie aux rapports annuels produits par l'organisme
depuis une vingtaine d'années. Selon le directeur de l'Ufology
Research, Chris Rutkowski, le fait que des gens aient cru en la fin du
monde telle qu'annoncée par le calendrier maya aurait sans doute eu un
impact sur le nombre élevé de signalements.
Parmi les raisons évoquées pour expliquer ces signalements, l'organisme
basé à Winnipeg mentionne les vols militaires d'entraînement secrets
parcourant les régions plus peuplées, l'accès aux technologies
nouvelles, telles que les téléphones intelligents permettant de prendre
davantage de photos ou de vidéos, et les difficultés économiques.
Hein?! Les difficultés économiques?! « Quel est le rapport? », que vous vous
dites. Eh bien les difficultés économiques joueraient un rôle dans le
nombre élevé de signalements, « car les personnes ayant du mal à combler
leurs fins de mois auraient tendance à regarder le ciel en aide », de
dire Chris Rutowski. Ça ne s'invente pas.
Donc, plus la pauvreté d'une province serait grande, plus les chances
d'y voir des ovnis seraient élevées? Hmm... Si tel était le cas, le
Québec ‒ bon dernier dans bien des secteurs de l'économie, traînant une
dette des plus importantes au pays et, aux dires de plusieurs, vivant au
crochet du Canada grâce à la péréquation ‒ devrait être parmi les
provinces où l'on voit le plus de ces objets volants.
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« L'état de crises permanent
que vit le Québec depuis maintenant des décennies n'aide en
rien notre positionnement dans ce palmarès de l'inexpliqué. » |
Eh bien non! Selon le rapport de l'Ufology Research, il n'y aurait eu
que 86 signalements en sol québécois l'an dernier. Peut-être est-ce
comme pour les dons à des organismes de charité,
qui ne seraient pas
déclarés dans la Belle Province, et que les Québécois ne déclarent
pas leurs observations célestes... Toujours est-il qu'avec 86
signalements, le Québec se retrouve en 4e position ‒ après l'Ontario, à
480, la Colombie-Britannique, à 298, et l'Alberta, à 129.
Peut-être pourrions-nous tenter d'améliorer notre position en 2014?
Viser la première position! Mais peut-être ne sommes-nous pas
suffisamment sensibilisés collectivement à ce qui
se passe au-dessus de nos têtes? Je vois déjà la
pub signée « Québec »: Avez-vous pris le temps
de regarder les étoiles cette semaine avec votre ado? Profitez-en pour
lui parler...
Il faut dire que
l'état de crises permanent que vit le Québec depuis
maintenant des décennies n'aide en rien notre positionnement dans ce
palmarès de l'inexpliqué. Les Québécois n'ont tout simplement plus le
temps de regarder vers le ciel. En 2013, ils étaient trop occupés à
regarder les reprises des audiences de la commission Charbonneau à la
télé, à débattre de la Charte des valeurs péquistes dans les chaumières
et à se demander si le Canadien de Montréal allait faire les
éliminatoires.
Une chose est sûre, le fait que les personnes qui ont du mal à combler
leurs fins de mois aient tendance à regarder le ciel en aide n'a
visiblement pas d'incidence sur le taux de signalements au Québec. Parce
que des Québécois qui éprouvent des difficultés financières, à voir la
popularité toujours grandissante des banques alimentaires, ce n'est pas
ça qui manque!
À moins que ce soit parce qu'ils ne se tournent plus vers le ciel pour
de l'aide... C'est vrai que depuis qu'ils ont remplacé Dieu par l'État,
les Québécois ont tendance à se tourner bien plus vers la « Capitale
nationale » pour de l'aide. Et ce, pas seulement pour arrondir leurs fins
de mois.
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