La politique de dissolution des familles |
La notion de genre telle qu’elle s’est développée ces dernières années
suppose que notre sexe n’est pas déterminant pour se sentir homme, femme
ou « neutre ». Comme le précise un manuel scolaire Hachette destiné aux
séries générales en lycée: « La perception subjective que l’on a de son
propre sexe et de son orientation sexuelle est le fruit d’un climat
culturel et d’un conditionnement social ».
En partant du principe qu’un conditionnement social détermine la
perception de son sexe, il convient donc d’œuvrer à un nouveau
conditionnement afin de faire admettre que le modèle familial lui-même
n’est pas un modèle naturel et que l’institution composée de papa, maman
et les enfants doit disparaître afin de ne pas constituer un contrepoids
à l’hégémonie de l’État sur ses populations.
Ce même État n’hésite d’ailleurs pas, d’ores et déjà, à recomposer les
ersatz de familles qu’il tolère, à enlever des enfants à certains pour
les donner à d’autres. Dans ce contexte, les familles homosexuelles sont
devenues un nouvel otage de la politique « familiale ».
Car en effet, soyons lucides, les couples homosexuels peuvent aussi
avoir ce désir d’enfant, mais ne pouvant l’assouvir naturellement, ils
sont dépendants du bon vouloir de l’État qui leur attribuera la capacité
de créer une famille nombreuse à condition qu’ils soient méritants selon
les critères de servitude étatique.
Que l’on s’entende bien, les hommes, femmes et neutres de l’État ne sont
pas plus pro-gay ou lesbienne qu’ils ne sont pro-hétéro; ils sont
surtout anti-famille, l’institution « bourgeoise » par excellence capable
de générer des solidarités naturelles et de résister à l’emprise
propagandiste qu’ils mènent à travers l’école et les médias.
Le principe de subsidiarité
La famille est l’institution de base, selon le principe de subsidiarité.
On ne saurait donc imposer des choix et des aides à la population que si
ces choix, ces aides ne peuvent être d’abord proposés dans le cadre
familial. La famille est ainsi le lieu où les parents réalisent des
choix éducatifs pour leurs enfants, ou les plus pauvres sont secourus
par leurs parents, où les patrimoines se transmettent; c’est aussi un
lieu où des idées circulent en fonction des expériences vécues, le lieu
où se construisent ou se confrontent ces mêmes expériences pour
réfléchir, faire grandir, acquérir des responsabilités, les exercer.
Face à cela, Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la
Famille, dit que les enfants n’appartiennent pas à leurs parents. On
sait très bien ce que cela veut dire pour elle: une remise en cause du
principe de subsidiarité avec ses conséquences totalitaires. De telles
paroles ne trompent que les naïfs qui n’ont pas compris à quelle sauce
leurs enfants seront mangés.
Le principe de subsidiarité n’a pas de sexe ni de préférence de « genre »,
il n’est pas plus hétérosexuel qu’homosexuel. Ainsi, que la famille soit
naturelle, recomposée, hétérosexuelle ou non, elle reste une cellule de
base de la société et un contre-pouvoir face à l’État.
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«
La stratégie de l’État concernant la promotion du “mariage pour tous” et
de la “théorie du genre” est d’abord une occasion supplémentaire de
faire éclater non pas seulement le modèle familial traditionnel, mais la
famille tout simplement. » |
Mais l’institution familiale serait réduite à rien si la famille
homosexuelle ne pouvait se développer qu’à condition d’obtenir une
autorisation des fonctionnaires de l’État social; si les parents
naturels ou agréés par l’État vivaient dans la peur de se voir reprocher
les idées transmises à leurs enfants lorsqu’elles ne vont pas dans le
sens du conditionnement social scolaire et médiatique. Reprocher leurs
idées jusqu’à se voir retirer leurs enfants. Ne croyez pas que cela soit
impossible, cela se fait actuellement par l’intermédiaire de la
prétendue « aide sociale à l’enfance ».
La constitution d’une famille, sa conservation, ne relèveraient alors
plus d’un droit réclamé par certains, mais d’un privilège accordé et
facilement repris par l’État.
On sait effectivement que ceux qui ne devraient leurs enfants qu’aux
autorités étatico-sociales de l’adoption, aux travailleurs sociaux de
l’ASE ou à d’éventuelles « procréations médicalement assistées »,
« gestation pour autrui » par travailleuses sociales habilitées à
accoucher, seront pieds et poings liés face à la propagande officielle.
Disons-le tout net: ce pouvoir que s’octroie désormais l’État fait des
enfants, de tous nos enfants, naturels ou non, des otages de l’État.
C’est l’équivalent de devoir obtenir un permis d’avoir des enfants pour
les couples homosexuels, ou un permis de les conserver pour les couples
hétérosexuels. Le résultat voulu est la mise au pas des familles et des
individus.
Le virus idéologique est injecté dans les écoles
Si l’État invite nos enfants dès leur plus jeune âge à considérer le
choix d’une identité homosexuelle, bi, trans, c’est aussi une façon de
s’assurer du conformisme idéologique des familles de demain, tout en
effaçant les repères identitaires liés à un « conditionnement du milieu
familial ». Ceci n’a rien à voir avec l’acceptation de la différence, de
la tolérance, du refus de l’homophobie, même si ce matraquage passe
mieux ainsi. Preuve en est que les associations LGBT très actives et
ayant monopolisé la représentation officielles des homosexuels, bi et
trans, sont avant tout animées par des préoccupations collectivistes,
antifamiliales, comme les premières furies venues du planning familial.
La mise en avant de ces associations largement subventionnées participe
aussi à la volonté de diviser pour mieux régner. Il est bien question de
créer une dissension entre famille hétérosexuelle et homosexuelle, de la
même façon que le fait de favoriser la garde pour la mère était une
façon d’organiser une guerre des sexes sur fond de situations de
divorces et de conflits non solidaires avec des juges aux affaires
familiales ou à l’enfance. Dans les deux cas il faut que les membres des
familles se fassent la guerre pour qu’elles ne s’en prennent pas aux
atteintes portées à leurs prérogatives par l’État.
La stratégie de l’État concernant la promotion du « mariage pour tous » et
de la « théorie du genre » est d’abord une occasion supplémentaire de
faire éclater non pas seulement le modèle familial traditionnel, mais la
famille tout simplement.
Elle est aussi une occasion d’ouvrir le champ de l’exploration sexuelle
enfantine, comme certains lobbies bien organisés au sein du pouvoir
poussent à le faire. Perverse à tous les degrés, la politique
« familiale » actuelle ne devrait tromper personne et surtout pas les
homosexuels qui pour le coup sont instrumentalisés aux fins d’une
politique de dissolution de l’individu et des familles.
Leur intérêt comme le nôtre est de serrer les rangs de l’institution
familiale et de rejeter toute volonté de division qui serait fatale à
nos libertés les plus fondamentales dans une société qui ressemble de
plus en plus à celle décrite dans « le meilleur des mondes ».
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Première
représentation écrite du mot « liberté » en Mésopotamie,
environ 2300 av. J.-C. |
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