Les cinq mensonges climatiques de 2015 | Version imprimée
par Pierre-Guy Veer*
Le Québécois Libre, 15 janvier 2016, no 338
Hyperlien: http://www.quebecoislibre.org/16/160115-8.html


L’année 2015 s’achève et, comme en 2014, les réchauffistes n’y sont pas allés de main morte avec les exagérations, les informations sélectives et les mensonges. Puisque les médias sont de leur côté, voyons voir ce qui est passé sous leur radar.

L’année la plus chaude

Une année réchauffiste ne serait pas complète sans proclamer qu’elle a été la plus chaude jamais enregistrée. Et les réchauffistes sont tellement convaincus de leur affirmation qu’ils prédisent déjà que 2016 sera encore plus chaude.

Or, il n’en est (fort probablement) rien. Oui, 2015 fut anormalement chaude avec son Noël sans neige sur la côte est de l’Amérique du Nord (quoique l’Ouest n’en manque pas). Mais les données satellites montrent que 2015 est en réalité la troisième année la plus chaude jamais enregistrée depuis 35 ans. Ces données sont fiables puisqu’elles ignorent les îlots de chaleur ou les extrapolations pour les zones sans thermomètre « officiel ». Certains scientifiques contestent même la pertinence des températures « mondiales ».

Il n’est possible de prétendre que 2015 a été l’année la plus chaude que sur la base des données (fort probablement) truquées de la NASA. Malgré les failles dans l’argumentaire de certains blogueurs, ces derniers ont néanmoins montré que la NASA procédait à un ajustement constant des températures, même pour les données de 2015. En attendant ne serait-ce qu’une raison valide pourquoi les températures sont toujours ajustées à la hausse, on ne peut qu’être sceptique.

Et même si ces données sont justes, elles sont nettement plus froides que ce que les modèles ont prédit.

L’Arctique est à son plus chaud en 110 ans

Pour continuer dans les chaleurs, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a récemment annoncé que le Pôle Nord est à son point le plus chaud depuis qu’on a commencé à y enregistrer des températures vers l’année 1900.

Curieusement, cette chaleur survient alors que la superficie glacée a atteint un maximum record depuis plus de 10 ans. De plus, les données satellites refroidissent une fois de plus les ardeurs. Oui, il y a réchauffement depuis 1979, mais la tendance est à une stagnation depuis plus de 12 ans.

Par ailleurs, pourquoi commencer en 1979 plutôt qu’en 1974, comme l’a jadis fait le GIEC?

Paris est le dernier espoir de la planète

Politiciens et activistes se sont rencontrés à Paris il y a quelques semaines lors d’une réunion « de la dernière chance » afin de conclure un accord permettant d’éviter des changements climatiques dangereux.

Curieusement, toutes les réunions climatiques depuis au moins 2001 à Bonn ont été qualifiées de « dernière chance ». Soit que nous sommes très chanceux, soit que les politiques gouvernementales montrent enfin leur efficacité. Toutefois, c’est peut-être aussi parce que les prophètes de malheur se mettent encore le doigt dans l’œil comme leurs prédécesseurs depuis Malthus

L’Accord de Paris est la meilleure chose depuis l’invention de la roue

Heureusement, les parties présentes ont pu signer un accord « historique ». Il annonce la fin de l’ère pétrolière, la création de taxe sur le carbone, la promotion d’une économie sans carbone, la fin des massacres de chiots, etc.

Mais une fois qu’on fait abstraction du battage publicitaire (et de l’énorme pollution créée par les participants), on constante que ledit accord est aussi sérieux qu’une promesse de politicien. Premièrement il est non contraignant, c’est-à-dire qu’il ne prévoit aucune pénalité pour violation. Déjà, les pays n’avalant pas les énormités climatiques comme la Corée du Sud, le Japon et la Chine construiront des milliers d’usines à charbon. Donc, si limiter les émissions de CO2 était le but principal, c’est raté. De plus, le solaire et l’éolien ne détrôneront pas les énergies fossiles de sitôt.

Et deuxièmement, répéter un mensonge constamment ne le rend pas plus vrai. Il n’y a pas de « pollution » carbone aux niveaux présents de 400 ppm. En fait, la planète se porterait mieux avec plus de cette « pollution » puisque les plantes deviendraient plus luxuriantes et les récoltes, plus abondantes. Vouloir taxer le CO2 n’est donc qu’une excuse pour augmenter les revenus des gouvernements sans même garantir que les émissions diminueront (si tant est qu’il faille le faire).

Les changements climatiques causent le terrorisme

La pire énormité est toutefois sorti de la bouche des personnes qui affirment que les changements climatiques alimentent le terrorisme (ou même que c’est pire que ce dernier). Comme le chouchou des médias Bernie Sanders a martelé ce point, on l’a souvent répété.

Bien sûr, cette affirmation n’a pas de base solide – « surtout fausse » selon Politifact. Même si des changements soudains dans le climat peuvent effectivement exacerber les tensions, d’autres causes sont plus probables. Aussi, pourquoi seul le terrorisme islamique serait-il affecté? Ce même Internet d’Anarchyball résume bien le ridicule de l’affirmation.

Bref, ne vous empêchez pas de dormir en broyant du noir à propos de la vague de mensonges climatiques proférés encore une fois cette année. Néanmoins, gardez l’œil ouvert sur vos gouvernements. Ils sont convaincus que la catastrophe climatique est imminente et ils vont rendre votre vie misérable à essayer de la « combattre ».

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* Pierre-Guy Veer est journaliste indépendant.