Montréal,
le 6 juin 1998 |
Numéro
13
|
(page 10)
page précédente
Vos
commentaires
Les
Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards
qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide
de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale,
des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes, qui pullulent dans notre société distincte.
Les Québécois
libres de la semaine sont le ou les individus autonomes et responsables
qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur
sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.
|
|
LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
aux partis politiques du Québec, en
particulier le Parti libéral et le Parti québécois,
qui se servent dans les coffres de l'État pour faire fonctionner
leurs machines à patronnage. Le directeur général
des élections, François Casgrain, a dévoilé
que les allocations versées par l'État aux partis politiques
en 1997 se répartissaient comme suit: PQ, 1 208 497 $;
PLQ, 866 862 $; ADQ, 160 496 $ et autres partis,
54 108 $. Les politiciens nous diront évidemment que
ces subventions permettent un meilleur fonctionnement de la démocratie,
contribuent à augmenter la participation des citoyens dans les instances
électorales, assurent une plus grande indépendance des candidats,
et patati et patata. En fait, ce graissage financier ne vise qu'une chose:
aider les vieux partis en place à maintenir leur position avantageuse
et à continuer à dominer l'échiquier politique, au
détriment des plus petits partis qui ont de nouvelles idées.
LA BÉQUILLE D'ARGENT
aux quelques centaines de manifestants ultragauchistes
qui, à la fin mai, ont bloqué les accès à l'hôtel
du centre-ville de Montréal où se tenait un colloque international
sous l'égide de l'OCDE. Les manifestants en avaient contre l'AMI,
l'Accord multilatéral sur les investissements, que l'OCDE tente
de faire adopter. Cet accord vise à encadrer légalement les
flux de capitaux et à faciliter les investissements au niveau international.
Ceux qui s'y opposent craignent qu'il ne réduise le pouvoir des
États face aux multinationales et qu'il mène à une
« mondialisation de la misère ».
Ils proposent plutôt de fermer les frontières et de donner
à nos bons gouvernements plus de contrôle sur l'économie.
Ces pauvres punks illettrés, qui ne savent probablement pas la différence
entre « offre » et « demande »,
proposent-t-ils le modèle albanais? Cubain? Nord-coréen?
Ou simplement le bon vieux modèle soviétique?
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Linda Guerra, une infirmière qui
anime des ateliers d'écriture et d'échanges pour les aînés
sur internet. Dans une lettre au Courrier des lecteurs de La Presse
adressée à la ministre de la Culture et des Communications
Louise Beaudoin, Mme Guerra explique comment elle a un grand coeur
et se dévoue pour ses aînés. À la fin de la
lettre, elle en profite pour lécher le c... de la ministre et téter
subtilement des subventions: « En terminant Madame la
ministre, j'approuve le soutien financier de votre ministère aux
activités innovatrices de l'inforoute, mais j'espère que
vous ne mettrez pas tous vos oeufs dans le même panier. J'ai donc
la certitude que votre gouvernement saura reconnaître et appuyer
de belles initiatives de relation d'aide, comme de tels ateliers, pour
le mieux-être des aînés. » Pathétique! |
VIVE LA QUÉBÉCOISE
LIBRE !
Notre prix du Québécois Libre est décerné cette
semaine à Nikki Mantell, éditrice depuis peu de l'hebdo régional
Low Down to Hull and Back News de Wakefield dans l'Outaouais. Mme
Mantell a eu le malheur de publier en page couverture la photo d'une police
de la langue, Lucie Couvrette, en train de prendre des notes alors qu'elle
s'était présentée dans le magasin d'antiquités
qui fait aussi office de salle de nouvelles pour le journal.
Un premier incident avait eu lieu en décembre dernier, alors que
le photographe du journal n'avait réussi qu'à prendre un
cliché de l'inspectrice en fuite. Celle-ci est toutefois revenue
il y a quelques semaines avec un document expliquant qu'on n'avait pas
le droit de la photographier. Elle a brandi l'article de la loi linguistique
stipulant qu'il est interdit d'empêcher un employé de la Commission
de protection de la langue française de faire son travail. Le photographe
a alors pris d'autres photos, dont l'une a fait la manchette, pendant que
Couvrette jouait à la Big Sister.
Quelque jours plus tard, la police de la langue a envoyé une lettre
au Low Down exigeant que toutes les photos et tous les négatifs
sur lesquels elle apparaît lui soient remis, sous peine de poursuites
légales. Selon un communiqué, « la Commission
avait des raisons de s'inquiéter de la réputation et de la
sécurité personnelle de sa représentante ».
Le journal avait jusqu'au 30 mai pour s'exécuter mais Nikki Mantell
ne l'a pas fait et n'a pas l'intention de le faire.
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans
une société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements
briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés
que l'individualisme et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
FAITES QUELQUE CHOSE!
Ce cybermagazine ne deviendra un véritable
forum d'idées
que si tous les Québécois
libres l'appuient.
Abonnez-vous, envoyez-nous des lettres
ou des textes,
et SURTOUT
faites-le connaître à vos
parents et amis
en leur envoyant l'adresse de notre site:
www.quebecoislibre.org
sommaire
|
|