Montréal, le 12 septembre 1998
Numéro 20
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes, qui pullulent dans notre société distincte.   

  
  
     Les Québécois libres sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.  
 
 
 
 

 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à Raymond Cloutier, l'aspirant führer du monde théâtral, qui suggère que le ministère de l'Éducation « force » les enfants de la maternelle et du primaire à voir au moins deux pièces de théâtre annuellement. M. Cloutier dit ne pas croire à la bonne volonté en matière de culture, et réfute la théorie voulant que de nouveaux parents mieux éduqués contribueront un jour à une meilleure diffusion du théâtre. C'est pourquoi il souhaite que le gouvernement prenne l'initiative. Bref, les gens sont trop cons pour qu'on les laisse eux-mêmes décider s'ils veulent aller au théâtre et y amener leurs enfants. Qui plus est, « deux fois par année, cela représente deux millions de jeunes spectateurs », fait-il valoir en insistant sur les importantes retombées économiques et culturelles qui en résulteraient. Des retombées qui atteindront, à n'en point douter, les poches de ce parasite et de ses petits amis. 
(La Presse) 
  
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
à la compagnie Cognicase de Montréal, qui obtiendra un montant d'environ 30 millions $ du gouvernement provincial au cours des dix prochaines années pour se doter d'un centre de recherche et développement. La compagnie, qui oeuvre dans le secteur du multimédia, a été fondée en 1991 et a connu une croissance très rapide sans aucune aide gouvernementale jusqu'ici. Son président Ronald Brisebois admet qu'il possède des liquidités importantes et aurait investi même sans aide de Québec. « Mais, dit-il, cette aide nous permet d'accélérer notre croissance ». C'est-à-dire, en bon français pour nos lecteurs francophones de partout dans le monde qui ne comprennent pas ce patois québécois, ça nous permet de se remplir les poches plus vite avec l'argent des crétins qui paient des taxes. 
 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
à la compagnie aéronautique montréalaise Pratt & Whitney, qui a annoncé l'abolition de 900 emplois parce que, dit-elle, le gouvernement fédéral n'investit pas suffisamment dans la recherche et le développement et que ses concurrents étrangers « bénéficient d'une aide gouvernementale substantielle ». Avec Bombardier, P&W est la compagnie canadienne qui reçoit le plus de bonbons des gouvernements, à coûts de centaines de millions de dollars depuis deux décennies. Elle est la seule entreprise dans ce secteur qui estime devoir sabrer dans sa main-d'oeuvre, alors que celui-ci continue à croître au-delà des prévisions. Et si c'était plutôt une indigestion de bonbons et l'ineptie de ses gestionnaires qui étaient à l'origine de ces hoquets? 

 

 
 

 
 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS (à demi) LIBRE !

 
          Une moitié de Prix du Québécois libre est décernée cette semaine à Jean Charest, qui a dit quelques phrases intelligentes et inspirées de la philosophie... libérale pour la première fois depuis qu'il est devenu chef du Parti libéral du Québec. Alors qu'une campagne électorale se profile peut-être à l'horizon cet automne, M. Charest a dévoilé la semaine dernière les grandes lignes de sa politique économique dans un discours à la Chambre de commerce de Québec. S'il était porté au pouvoir, il réduirait l'impôt des particuliers de 2 milliards $, abolirait la taxe sur le capital des entreprises, réduirait la réglementation et mettrait fin aux investissements directs de l'État dans les projets privés. 

          « On en a assez fait pour les structures et pour la gloire de l'État. (...) C'est la force de notre économie qui détermine la mesure de notre liberté. » 
  
          Bravo. Mais M. Charest n'est après tout que le leader d'un parti rempli de gauchistes, de petits patronneux et de libéraux mous et incohérents qui le forceront à dire le contraire de tout ça dans un contexte autre que celui d'une Chambre de commerce. Il a d'ailleurs désapprouvé le même jour le refus clair et net du premier ministre d'engouffrer des fonds publics dans le projet de stade pour les Expos, laissant entendre qu'un gouvernement libéral serait plus ouvert à cette idée – une déclaration qui contredit sa critique des investissements directs dans les projets privés, et qui lui vaut un demi-prix. 
 
          On est malgré tout sur la bonne piste, et le chef libéral mérite d'être encouragé dans ses premiers balbutiements libéraux, que les commentateurs et journalistes ne tarderont à dépeindre en des termes hystériques comme un « démantèlement de nos richesses collectives », ou quelque chose du genre. Déjà, on peut décerner la palme de l'imbécilité nationalo-étatiste dans la couverture du discours du chef libéral à Michel Venne du Devoir, qui ouvre son article avec cette tirade digne de la Pravda: « Le chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, priverait la Société générale de financement (SGF) du Québec de deux milliards de dollars en revenus sur cinq ans et détournerait ces fonds pour financer la baisse des impôts qu'il promet aux particuliers et aux entreprises. » 
  
          La SGF, ou super-SGF depuis que le gouvernement péquiste a décidé de lui adjoindre d'autres organismes et d'y couler encore plus de milliards, est un monstre bureaucratique néo-soviétique qui vise à « encourager les investissements et les exportations ». Ainsi donc, refuser de prendre l'argent des contribuables pour la donner à cette grosse machine qui la jettera à tous vents signifie qu'on la « prive de revenus » et qu'on « détourne des fonds » pour les remettre aux particuliers et aux entreprises!!! 
  
          M. Venne a probablement voulu éclairer la lanterne des pauvres lecteurs de sa feuille de choux en interprétant les propos pourtant on ne peut plus clairs du chef libéral: « Les deux milliards de dollars que le régime péquiste va prendre dans les poches des contribuables québécois pour la super-SGF seront retournés à l'économie sous forme de réductions d'impôts et de taxes pour les individus et les entreprises. » 
  
 
  
 
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dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés 
que l'individualisme et la compétition; 
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« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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