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COUP
D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
Un nouveau parti
politique, le Bloc Pot, a vu le jour au Québec. Son programme se
limite à un objectif unique. Considérant que l'illégalité
du cannabis est plus dommageable pour la société – et pour
les utilisateurs – que l'usage de la drogue, le parti souhaite faire instaurer
une politique de non-intervention policière dans la province et
voudrait qu'Ottawa retire la plante de la liste des drogues interdites.
Il compte plus de 215 membres et espère présenter des candidats
dans tous les comtés aux prochaines élections.
(La Presse)
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Le Bloc québécois
a remporté l'élection partielle qui devait choisir un successeur
à Jean Charest dans le comté de Sherbrooke. Les séparatistes
l'ont emporté par seulement 321 voix sur les libéraux, qui
ont demandé une enquête sur des malversations électorales.
Le Parti conservateur s'est effondré à la suite du départ
de son chef: son candidat n'a recueilli que 6% du vote.
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L'année financière
1998 qui se termine le 30 septembre aux États-Unis sera la première
depuis 1969 où le gouvernement fédéral enregistrera
un surplus budgétaire. Le déficit avait atteint un niveau
record de 290 milliards $ en 1992.
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Un couple d'homosexuels
qui souhaitent se marier civilement à Montréal a déposé
une requête attaquant la constitutionnalité de l'article 365
du Code civil, selon lequel le mariage ne peut unir qu'un homme et une
femme. La charte québécoise des droits stipule qu'on ne peut
discriminer sur la base de l'orientation sexuelle.
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Depuis l'annonce
du lancement d'un nouveau quotidien national par le magnat de la presse
Conrad Black, le Globe & Mail, seul journal présentement
distribué à la grandeur du Canada, effectue un graduel mais
perceptible virage idéologique à gauche. On a d'ailleurs
appris que le chroniqueur libertarien du Globe, Terence Corcoran,
avait quitté celui-ci pour prendre la direction du cahier financier
du National Post. Le nouveau quotidien, dont on peut s'attendre
qu'il défendra une position conservatrice-libertarienne comme les
autres journaux de Black, sera lancé dans un mois.
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Les administrations
publiques au pays ont versé 5,7 milliards $ à
la culture en 1996-1997, soit une baisse de 2,8 pour cent par rapport à
l’année précédente et la septième diminution
consécutive, indique Statistique Canada. Au Québec, le gouvernement
fédéral a dépensé 114 $ par habitant
au chapitre de la culture, l’administration provinciale, 79 $,
et les gouvernements municipaux, 33 $.
(PC)
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NOUVELLES
BRÈVES
LA MAFIA SYNDICALE
PERD DES PLUMES
Une étude du ministère québécois du Travail
indique que le taux de présence syndicale dans l'économie
québécoise diminue depuis le début de la décennie.
Après avoir atteint le sommet de 49,7% en 1992, il n'était
plus que de 40,3% l'année dernière. C'est dans le secteur
public que le syndicalisme continue à être dominant: plus
de 70% des fonctionnaires sont couverts par une convention collective.
Dans le secteur privé, le taux n'est que de 29%. La baisse du nombre
de syndiqués s'explique d'ailleurs par les compressions des dernières
années dans les effectifs des institutions publiques, et par l'essor
des services privés non syndiqués.
C'est la Fédération des travailleurs du Québec qui
représente le plus de syndiqués. Son président, Clément
Godbout, a annoncé la semaine dernière qu'il prenait sa retraite.
(Il était temps! Voir dernier numéro
du QL).
Par ailleurs, le Québec est la région nord-américaine
où la présence syndicale est la plus importante, après
Terre-Neuve. Dans l'ensemble du Canada, 34% des salariés sont syndiqués,
alors que le taux n'est que de 14,5% aux États-Unis. Le Québec
a aussi le niveau de taxation le plus élevé, l'un des taux
de chômage les plus élevés, et le niveau d'interventionnisme
dans l'économie le plus élevé. Coïncidence?
RACKET DE PROTECTION
Plusieurs milliers de manifestants ont dénoncé sur la Colline
parlementaire à Ottawa la loi C-68 sur l'enregistrement des armes
à feu, dont l'entrée en vigueur a été reportée
du 1er octobre au 1er décembre. À partir de cette date, les
Canadiens qui possèdent des armes devront les enregistrer dans un
fichier central, et ce avant 2003, en plus de devoir obtenir un permis.
Quoi qu'en disent les parents de victimes, qui se sont à nouveau
servis des larmes et de la pitié qu'ils inspirent comme seuls arguments,
cet exercice de contrôle bureaucratique n'aura aucun effet sur la
criminalité. Les bandits et les meurtriers n'enregistrent pas leurs
armes. Les citoyens qui possèdent des armes – pour chasser, se divertir,
collectionner ou se défendre – sont non seulement responsables de
très peu de crimes, ils peuvent contribuer à dissuader les
criminels. Dans les États américains où le port d'armes
a été déréglementé depuis les années
1980, le taux de criminalité a chuté. C'est logique: le risque
de s'attaquer à une femme dans une ruelle sombre est plus grand
lorsqu'on sait qu'une sur dix traîne un mini-revolver dans son sac.
En Floride, les criminels s'en prennent surtout aux touristes parce qu'ils
savent qu'ils n'ont pas d'armes.
Le registre devait coûter 85 millions $ lorsque le gouvernement
libéral a adopté la loi il y a trois ans. Les coûts
ne cessent toutefois d'augmenter et certains prédisent qu'ils dépasseront
le milliard de dollars. La loi fera en sorte de créer toute une
nouvelle catégorie de suspects: les propriétaires d'armes
à feu. Les ressources limitées des forces policières
pour lutter contre les véritables criminels seront en partie gaspillées
pour s'occuper de ce nouveau problème artificiel. Quand on sait
que le nouveau délai dans l'application de la loi a été
accordé pour permettre à la police ontarienne de finir de
mettre au point son système informatique, après des années
de préparation...
UN AUTRE MINISTRE
AU GRAND COEUR
Le premier ministre Lucien Bouchard a procédé à un
remaniement ministériel mineur de son cabinet. Parmi les nouvelles
recrues figure un homme d'affaires millionnaire, François Legault,
ex-président et cofondateur de la firme Air Transat, qui a été
assermenté comme ministre de l’Industrie et du Commerce. M. Legault
s'imagine, le pauvre, que le Québec a besoin de lui et des bonbons
qu'il s'apprête à distribuer. Il se donne ainsi comme mission
« d’aider les entreprises à créer des
emplois ». Il s’est dit « gâté
par la vie pour avoir participé à la création d’une
entreprise qui a été un succès financier ».
« Il faut que je redonne à la société
», ajoute-il. Quel grand coeur!
Pourquoi alors ne pas être resté dans le secteur privé,
Monsieur Legault, où vous étiez vraiment utile? Comme ministre,
votre seule façon de « redonner » quoi
que ce soit sera de prendre l'argent dans les poches des uns pour la remettre
dans celles des multiples quêteux qui vous harcèleront dorénavant.
La meilleure chose qui pourrait vous arriver serait de perdre l'élection
qui doit vous confirmer comme député et ministre, ce qui
vous forcera à retourner là où vous pouvez créer
de véritables emplois. On vous le souhaite!
LA CHICANE EST POGNÉE
AU PQ
Après avoir d'abord voté une résolution affirmant
la nécessité de tenir un autre référendum sur
la séparation lors du prochain mandat du gouvernement s'il est réélu,
les militants péquistes réunis en congrès ont dû
ravaler leur enthousiasme et s'en tenir à la nécessité
de « réunir les conditions gagnantes »
pour en tenir un. Le premier ministre Lucien Bouchard avait piqué
une petite colère en se voyant ainsi l'objet de pression de la part
de ses ouailles les plus zélées et a manoeuvré pour
tenir un nouveau vote le lendemain. Avec la nouvelle formulation, il pourra
plus facilement rester dans l'ambiguïté, sachant très
bien qu'une forte majorité d'électeurs ne veulent pas d'un
autre référendum à court terme.
L'ex-premier ministre Jacques Parizeau, gardien de l'orthodoxie séparatiste
depuis son départ, a dénoncé plus tard l'ambivalence
de cette résolution. Depuis une récente conversion aux vertus
de la transparence politique, il affirme que c'est en misant sur la clarté
que le PQ gagnera un prochain référendum. Cette critique
lui a valu une réplique cinglante de son ex-collaborateur Bernard
Landry, ministre des Finances, qui l'accuse d'être devenu «
l'allié objectif de nos adversaires ».
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