Montréal, le 6 février 1999
Numéro 30
 
(page 12) 
 
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à la coalition de groupes sociaux canadiens qui, chaque année avant le dépôt du budget fédéral, propose un « budget alternatif » immanquablement fantaisiste dans son approche. L'approche keynésienne ultranaïve est toujours la même: le gouvernement devrait augmenter massivement ses dépenses dans tous les secteurs sans se soucier d'un déficit accru; l'« effet d'entraînement » de ces dépenses doublera par magie la croissance économique et fera baisser le chômage par le même coup de baguette; cela aura pour effet d'augmenter à terme les revenus du gouvernement, qui pourra alors dépenser encore plus, faire encore plus de miracles, et... c'est reparti! Une suggestion pour ces personnages d'Alice au pays des merveilles: pourquoi n'essayez-vous pas de faire ça avec vos propres cartes de crédit? 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
aux banques alimentaires de la Rive-Sud et à leur porte-parole, Jean-Marie Vézina, qui se plaignent du manque de subventions pour répondre aux besoins de la région et souhaiteraient obtenir 400 000 $ en fonds publics pour mieux jouer les bons samaritains. Les banques alimentaires sont devenues la bonne cause gauchiste des années 1990 (difficile de critiquer lorsqu'il s'agit d'un besoin si primaire) et s'il faut en croire ces nouveaux socialistes bon chic bon genre, la pauvreté avance tellement vite qu'ils n'arrivent plus à subvenir à la demande. À se demander s'ils n'essaient pas de nous faire croire que le quart de la province est sur le bord de crever de faim pour mieux faire marcher leur business de b.s. parallèle. « Les données nous indiquent que la demande d'aide alimentaire est croissante et la clientèle de plus en plus variée », d'expliquer M. Vézina. Comment ça, « de plus en plus variée »? Le quêtage est-il devenu tellement acceptable dans cette société que même des gens qui ont une voiture, une maison, un niveau de vie modeste, trouvent normal de s'y adonner? Les banques alimentaires devraient cibler une petite minorité de gens très démunis qui n'ont pas d'autres alternatives, pas tout un chacun qui a de la difficulté à arrondir ses fins de mois. On n'est quand même pas dans la Crise des années 1930! Si la clientèle devient « de plus en plus variée », c'est qu'un tas de parasites en profitent pour s'offrir une commande d'épicerie pas cher.  
(La Presse) 
  
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE
à Rosaire Morin, directeur du magazine ultranationaliste L'Action nationale, qui vient de lancer un bulletin hebdomadaire par courrier électronique dont le QL a reçu une copie, probablement parce qu'on a confondu « Québécois libre » avec « Québec libre ». Le bulletin en question est rempli des clichés les plus éculés et les plus pathétiques du discours nationaliste, servis sur le ton habituel excité et solennel des militants qui ne comprennent pas pourquoi tout le monde ne consacrent pas, comme eux, leurs jours et leurs nuits à se sacrifier à la Cause. Oooh, Peuuuuple du Québec, mononcle Morin dit qu'« il faut agir. Le temps presse. Les défis sont nombreux. Une vaste mobilisation populaire est nécessaire. (...) Notre pays, le Québec, est à portée de main. (...) Mais, pour que le jour se lève, il faudra plus de courage et d'ardeur de tous les indépendantistes. (...) De toute urgence, les forces vives qui croient au pays du Québec doivent se mobiliser. Ce n'est pas par des mouvements feutrés qu'on conquiert l'indépendance. C'est par un mouvement populaire animé et soutenu par des centaines de milliers de personnes qu'un peuple accède à la liberté. L'avenir du peuple doit se gagner tous les jours, comme le pain, à la sueur de son front. » Blablablabla... 
 
 
 
 
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sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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