Montréal,
le 12 juin 1999 |
Numéro
39
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(page 11) |
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Vos
suggestions
Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au travailleur social à collet romain,
l'archevêque de Montréal Jean-Claude Turcotte, qui propose
aux pauvres qui reçoivent de l'aide alimentaire, aux itinérants
et autres quêteux de se constituer en un puissant groupe de pression
pour inciter les gouvernements à discuter de leurs problèmes
et à « mieux répartir la richesse
». Le cardinal a fait cette suggestion lors de la conférence
de l'Association canadienne des banques alimentaires qui se tenait à
Montréal. « C'est des gens qu'on n'écoute
pas assez. Je suis sûr moi que s'ils formaient un lobby aussi puissant
que celui des hommes d'affaires (...), qu'on encouragerait plus qu'on le
fait ce que j'appelle moi le travail socio-communautaire, le travail de
terrain, où des gens se prennent en main eux-même. Et je ne
suis pas sûr que les gouvernements investissent suffisamment d'argent
à ce niveau-là. » Se prendre en main soi-même?
Avec l'argent des autres? Probablement un autre mystère théologique
qu'il faut accepter sans se poser de question.
(Source: Radio-Canada)
LA BÉQUILLE D'ARGENT
au Protecteur du citoyen, Daniel Jacoby, qui demande
encore plus de pouvoir et un plus gros budget pour mieux « défendre
les droits des citoyens ». Il propose en effet de ramener
sous sa gouverne les structures que sont la Commission d'accès à
l'information, la Commission des droits de la personne et des droits de
la jeunesse et le Commissaire aux plaintes en santé et services
sociaux. M. Jacoby est aux premières loges pour constater
que la bureaucratie étatique génère une quantité
effrayante d'abus de pouvoirs, de délais déraisonnables,
de décisions illégales, de négligences, d'erreurs
administratives et de lacunes dans l'information et la qualité des
services. Et pourtant, loin de prôner un désengagement de
l'État en faveur de services privés plus efficaces, c'est
un socialiste qui demande toujours plus d'intervention de la part du gouvernement.
Le Protecteur y trouve sans doute son profit personnel. Plus d'État
= plus d'abus = plus de plaintes = plus de pouvoir pour lui-même
et son petit fief bureaucratique. Le bureau du Protecteur est déjà
doté d'un budget de 5,5 millions $ et emploie 81
personnes. S'il finit par gober toutes ces autres fonctions, la
lourdeur bureaucratique fera sans doute en sorte qu'il faudra créer
un nouvel ombudsman pour surveiller les excès de l'ombudsman...
(Source: La Presse)
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Clairandrée Cauchy, présidente
du Conseil permanent de la jeunesse, et à ses petits amis, qui proposent
divers moyens pour augmenter de 20% le nombre de jeunes dans la fonction
publique. Selon le Conseil, les jeunes sont devenus si rares dans l'appareil
gouvernemental qu'on peut presque les considérer comme une «
minorité visible ». Alors que la véritable solution
pour réduire le chômage chez les jeunes serait plutôt
de réduire la fonction publique de moitié et de laisser le
secteur privé libre de créer des emplois productifs, cette
petite bande de carriéristes nommés et financés par
le gouvernement demande à celui-ci de leur garantir un emploi à
vie de pousseux de crayons. Un conseil: faites comme tout le monde, trouvez-vous
donc une vraie job!
(Source: La Presse) |
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VIVE LES QUÉBÉCOIS
LIBRES !
Le Prix du Québécois Libre est décerné cette
semaine à Mike et Kiki Calomiris, les propriétaires du studio
de photographie Michael's à Laval, qui se battent contre les SS
québécois de la langue pour faire la publicité qu'ils
croient utile pour leur commerce sur internet. Les Calomiris ont en effet
lancé leur site web en anglais seulement il y a deux ans, pour rejoindre
des clients à l'étranger et non au Québec. Ils ont
de nombreux clients aux États-Unis. À la suite d'une plainte
d'un internaute qui a découvert ce crime contre la nation, la Commission
de protection de la langue française a donné un mois aux
commerçants pour retirer leur site ou installer une version française
équivalente, sous peine de recevoir une amende de 477 $.
Une amende qui double à chaque nouvelle notification si le fauteur
refuse de payer.
Le gouvernement ultranationaliste du Québec, qui pratique officiellement
le nettoyage linguistique contre l'anglais, impose comme on le sait l'utilisation
du français dans la publicité et le marketing. D'autres langues
sont permises, mais de façon restreinte, et à condition que
le français soit prédominant. Les SS de la langue prétendent
que la réglementation s'applique à internet, qui n'est pourtant
pas mentionné dans la loi. L'idée de protéger le français
sur internet est de toute façon absurde: personne n'est obligé
d'aller sur un site web en anglais, et son existence parmi des millions
d'autres sites de partout dans le monde ne menace aucunement le français
au Québec. Mais la xénophobie n'a évidemment rien
à faire du gros bon sens et les chemises brunes de la langue doivent
bien justifier leur job en harcelant les honnêtes gens.
Les Calomiris vont donc contester l'amende devant les tribunaux. «
Nos affiches à l'extérieur du commerce sont bilingues,
nous parlons tous les deux français, nous ne sommes donc pas en
colère à cause du français, mais bien parce qu'on
veut nous y forcer », explique Kiki Calomiris.
(Sources: La Presse, Wired) |
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans une
société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment
la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme
et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
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être un véritable forum d'idées
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