Montréal,  25 sept. – 8 oct. 1999
Numéro 46
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
aux fascistes de la santé de la Coalition pour le contrôle du tabac, qui critiquaient récemment la nouvelle loi québécoise sur le tabac enjoignant les entreprises à nommer des délateurs qui feront la job de bras du gouvernement pour harceler les fumeurs délinquants sur les lieux de travail. La coalition trouve que le gouvernement va trop loin et dit ne pas approuver ce type de surveillance. Les fascistes ont-ils décidé de joindre les rangs du monde civilisé? Pas du tout. Ils croient simplement que l'État doit lui-même faire sa job de bras au lieu de déléguer cette responsabilité aux entreprises et à de simples employés. « Conférer la responsabilité de la surveillance de la loi à des employés envoie non seulement un message de désengagement du gouvernement, mais ne fera qu'augmenter les conflits entre fumeurs et non-fumeurs que la loi cherche justement à éliminer. » Bref, les fascistes font plus confiance à l'État qu'à de simples citoyens pour écoeurer le monde et imposer des lois absurdes. Ils n'ont pas tort. 
(Source: Presse canadienne) 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à Roland Arpin, scribouilleur en chef d'un rapport commandé par le gouvernement québécois sur le système de santé. Le rapport n'a pu contourner totalement la seule solution logique et propose de faire plus de place au secteur privé dans certains domaines de façon à désengorger les services étatisés. Les auteurs se défendent toutefois de préconiser la privatisation du système de santé et d'opter pour un « système à deux vitesses ». Le secteur privé est tout au plus appelé à agir en complémentarité avec le système public. Selon M. Arpin, le système de santé québécois est basé sur de « grands principes d'égalité ». C'est « un choix idéologique » auquel tient la population québécoise, dit-il, et il en conclut donc qu'« un système à une vitesse est préférable ». Drôle de logique. Le QL ne se souvient pourtant pas d'avoir fait ce choix, et n'y tient certainement pas. Et selon un sondage récent, 53% des Québécois n'y tiennent pas non plus et feraient un choix différent s'ils le pouvaient. Il manque sûrement quelques concepts cruciaux à ce bout de citation des propos de M. Arpin et grâce à son capteur d'ondes cérébrales étatistronique, le QL a pu compléter ainsi sa pensée: « un système à une vitesse est préférable... pour moi et mes petits amis apparatchiks qui avons toujours de toute façon des soins en première vitesse avec nos bonnes connections dans la machine gouvernementale » 
(Source: Le Devoir) 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE
au président du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), Serge Roy, qui de façon bien prévisible ne veut rien savoir des propositions du ministre d'État à l'Administration et à la Fonction publique, Jacques Léonard, pour rendre l'appareil gouvernemental plus performant. Les travaux de la commission parlementaire chargée de mener des consultations sur un nouveau cadre de gestion du travail des bureaucrates ont débuté la semaine dernière et le SFPQ craint l'introduction de primes à la performance ainsi qu'une décentralisation des négociations. « Il y a un risque d'éclatement des conditions de travail qui varieront d'un ministère à un autre », a soutenu M. Roy. KABOUM!! Des conditions de travail qui éclatent, il n'y a peut-être que ça pour réveiller un bureaucrate! 
(Source: Presse canadienne)
 
 
LES BÉQUILLES DE BOIS
          La récolte ayant été exceptionnelle cette semaine, le QL se voit dans l'obligation d'accorder des Béquilles de bois, en plus des prix habituels:

au directeur de l'éducation routière du CAA-Québec, Yvon Lapointe, qui se dit favorable à la suggestion faite par des chercheurs de l'Université de Montréal de faire passer des tests psychologiques aux nouveaux conducteurs de voiture pour l'obtention de leur permis. Selon ces fascistes de la santé – on connaissait ceux qui s'inquiètent du tabagisme ou de l'obésité, il y a maintenant ceux qui s'inquiètent de notre santé mentale –, on pourrait ainsi déceler les traits de personnalité caractéristiques d'un manque de conscience et de maturité et qui poussent à une conduite dangereuse. La Société d'assurance automobile du Québec a accueilli « avec intérêt, mais aussi avec prudence », cette suggestion, qui constituerait sans conteste une autre grossière atteinte à la vie privée des individus. Yvon Lapointe, lui, ne fait pas de nuances et y voit un intérêt certain: « Si un test comme celui-là, sous réserve de son mode d'application, permettait de déceler des comportements à risques et de retarder, le cas échéant, l'attribution du permis de conducteur, tant mieux! » Quand on sait que cet organisme de services aux automobilistes gère un réseau de plus de 130 écoles de conduite au Québec, et que M. Lapointe deviendrait probablement le petit führer en charge des tests en question, on comprend mieux le trip de pouvoir qui le fait ainsi s'exciter.
(Source: La Presse)
 
au député André Tranchemontagne, porte-parole du Parti Soi-Disant Libéral du Québec en matière d'industrie et commerce, qui se dit outré par la nouvelle selon laquelle le ministre des Finances Bernard Landry a saupoudré 2,3 millions $ aux Industries Spectra Premium inc. de Boucherville pour aider au financement d'un projet d'expansion, alors que le vice-président de la compagnie affirmait que son investissement de 34 millions $ aurait été fait même sans intervention du gouvernement. « Le ministre des Finances fait preuve d'irresponsabilité en appuyant une entreprise qui, selon son vice-président aux acquisitions, à la fiscalité et aux affaires bancaires, n'en a pas besoin. » Voilà une belle dénonciation de l'inutilité d'une telle subvention. Mais le PSDLQ a besoin de votes et le député s'est empressé d'ajouter que « pendant ce temps, plusieurs autres entreprises attendent un tel support de la part du gouvernement ».
(Source: Canadian NewsWire)

au président de la Fédération des travailleurs du Québec, Henri Massé, qui a dénoncé le niveau peu élevé du salaire minimum et déclaré que dans l'état actuel des choses, lui-même choisirait l'aide sociale à un salaire de « misère ». « Moi si j'avais à travailler au salaire minimum, je resterais chez nous, je m'en irais sur le bien-être social, ça, c'est clair ». Pour M. Massé, la transition ne serait pas si drastique: parasiter des employés obligés d'adhérer à une mafia et de payer leurs cotisations à des chefs syndicaux qui ne font rien de bon, ou parasiter des payeurs de taxe forcés d'entretenir des assistés sociaux qui ne font rien, le principe est le même.
(Source: Presse canadienne)
 
à Antoine Doyon, président de la section de l'Union des producteurs agricoles des Cantons de l'Est, qui demande une aide financière pour ses membres dont les érablières ont été dévastées lors de la forte tempête du 5 juillet. C'est devenu une mode depuis la tempête de verglas d'il y a deux ans, chaque fois que le temps se couvre les cultivateurs se précipitent dans les bureaux du ministre pour exiger qu'on leur donne notre argent, nous les payeurs de taxes sinistrés permanents. « Nous demandons un programme similaire au programme du verglas, a dit M. Doyon. Après le verglas, le gouvernement a consenti 12 $ par entaille. Les propriétaires affectés avaient aussi droit à de l'aide pour faire le nettoyage, embaucher de la main-d'oeuvre et racheter des tuyaux. Mais le gouvernement nous répond qu'il n'a pas d'argent. » Pauvres ti-pit! Pour une fois en effet, le gouvernement a eu une réaction intelligente: « Il y a de plus en plus de catastrophes naturelles, a souligné Lyne Gagné, attachée de presse du ministre de l'Agriculture, Rémy Trudel. On se pose la question au gouvernement: est-ce à l'État de toujours soutenir les victimes de Dame Nature? On ne peut plus couvrir tous les dommages. Les compagnies d'assurances devront prendre la relève. »
(Source: Presse canadienne)
 
à une soixantaine de fermiers de l'Ouest du pays venu manifester sur la colline parlementaire à Ottawa pour obtenir de l'aide du gouvernement. Ils se disent confrontés à un ensemble de difficultés: la chute du prix des denrées, les pertes subies à la suite de pluies diluviennes, le coût trop élevé du transport et les réductions des subventions accordées par le gouvernement fédéral. Si rien n'est fait, disent-ils, le tiers d'entre eux seront acculés à la faillite d'ici le printemps. « Nous sommes désespérés. Nous avons besoin d'argent maintenant », a déclaré une pathétique fermière de la Saskatchewan, Barbara Willick, qui cultive l'orge, le blé et le canola. Et pourquoi devrait-on se sentir concerné par vos malheurs, ma pauv' dame? Combien de gens ailleurs au pays s'appauvriront, seront poussés à la faillite, perdront leur emploi, ou devront fermer leur entreprise, à cause de la ponction de 4 milliards $ que vous réclamez pour vous sortir du trou? L'agriculture est le secteur économique le plus protégé et le plus subventionné au Canada depuis des décennies. Si vous n'êtes pas capables malgré tout de gérer vos entreprises de façon profitable, faites comme tout le monde: faites faillite.
(Source: Presse canadienne)

 
 

 
 
 
VIVE LES QUÉBÉCOIS LIBRES!

 
          Le Prix du Québécois Libre est décerné cette semaine aux quelque 600 employés de la division des produits récréatifs de la compagnie Bombardier de Valcourt qui ont tenu une manifestation antisyndicale la semaine dernière pour dire à la CSN qu'elle pouvait aller se faire voir ailleurs. 

          Depuis quelque temps, la mafia syndicale multiplie ses sorties pour tenter de syndiquer ces employés et comme à l'habitude, elle a recours au discours officiel. Selon elle, les employés auraient peur de perdre leur emploi s'ils appuient la syndicalisation; la compagnie joue les gros bras et menace de représailles ceux qui envisagent appuyer une telle démarche; l'argent parle plus fort que la dignité; etc. Le genre de discours qui démonise l'employeur et infantilise les employés qui a fait cent fois ses preuves, sauf cette fois-ci où la CSN a rencontré une poche de résistance. 

          « Nous en avons assez de passer pour des gens incapables de penser pas eux-mêmes. Ce n'est pas Bombardier qui ne veut pas de syndicat, c'est nous, les employés. Et avec la manifestation de cet après-midi, j'espère que la CSN aura compris le message », a lancé une porte-parole du comité des relations de travail de l'entreprise. « Nous n'avons demandé la permission à personne, encore moins à l'employeur, pour faire savoir à la CSN que nous sommes las de ses agissements », a lancé un autre. 

          Les employés de cette division de Bombardier sont représentés auprès de l'employeur par un comité des relations de travail auquel il ne sont pas forcés d'adhérer, qui ne leur coûte pas un sou en cotisations, et dont ils sont très satisfaits. La CSN pour sa part, entend bien continuer le combat. So, so, so, Solida... AH! LA FERME! 
(Source: La Presse)

 

 

 

 
ATTENTION!
 
 
Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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