La récolte ayant été exceptionnelle cette semaine,
le QL se voit dans l'obligation d'accorder des Béquilles
de bois, en plus des prix habituels:
au directeur de l'éducation routière
du CAA-Québec, Yvon Lapointe, qui se dit favorable à la suggestion
faite par des chercheurs de l'Université de Montréal de faire
passer des tests psychologiques aux nouveaux conducteurs de voiture pour
l'obtention de leur permis. Selon ces fascistes de la santé – on
connaissait ceux qui s'inquiètent du tabagisme ou de l'obésité,
il y a maintenant ceux qui s'inquiètent de notre santé mentale
–, on pourrait ainsi déceler les traits de personnalité caractéristiques
d'un manque de conscience et de maturité et qui poussent à
une conduite dangereuse. La Société d'assurance automobile
du Québec a accueilli « avec intérêt,
mais aussi avec prudence », cette suggestion, qui constituerait
sans conteste une autre grossière atteinte à la vie privée
des individus. Yvon Lapointe, lui, ne fait pas de nuances et y voit un
intérêt certain: « Si un test comme celui-là,
sous réserve de son mode d'application, permettait de déceler
des comportements à risques et de retarder, le cas échéant,
l'attribution du permis de conducteur, tant mieux! »
Quand on sait que cet organisme de services aux automobilistes gère
un réseau de plus de 130 écoles de conduite au Québec,
et que M. Lapointe deviendrait probablement le petit führer
en charge des tests en question, on comprend mieux le trip de pouvoir qui
le fait ainsi s'exciter.
(Source: La Presse)
au député André Tranchemontagne,
porte-parole du Parti Soi-Disant Libéral du Québec en matière
d'industrie et commerce, qui se dit outré par la nouvelle selon
laquelle le ministre des Finances Bernard Landry a saupoudré 2,3
millions $ aux Industries Spectra Premium inc. de Boucherville pour
aider au financement d'un projet d'expansion, alors que le vice-président
de la compagnie affirmait que son investissement de 34 millions $
aurait été fait même sans intervention du gouvernement.
« Le ministre des Finances fait preuve d'irresponsabilité
en appuyant une entreprise qui, selon son vice-président aux acquisitions,
à la fiscalité et aux affaires bancaires, n'en a pas besoin.
» Voilà une belle dénonciation de l'inutilité
d'une telle subvention. Mais le PSDLQ a besoin de votes et le député
s'est empressé d'ajouter que « pendant ce temps,
plusieurs autres entreprises attendent un tel support de la part du gouvernement
».
(Source: Canadian NewsWire)
au président de la Fédération
des travailleurs du Québec, Henri Massé, qui a dénoncé
le niveau peu élevé du salaire minimum et déclaré
que dans l'état actuel des choses, lui-même choisirait l'aide
sociale à un salaire de « misère ».
« Moi si j'avais à travailler au salaire minimum,
je resterais chez nous, je m'en irais sur le bien-être social, ça,
c'est clair ». Pour M. Massé, la
transition ne serait pas si drastique: parasiter des employés obligés
d'adhérer à une mafia et de payer leurs cotisations à
des chefs syndicaux qui ne font rien de bon, ou parasiter des payeurs de
taxe forcés d'entretenir des assistés sociaux qui ne font
rien, le principe est le même.
(Source: Presse canadienne)
à Antoine Doyon, président de
la section de l'Union des producteurs agricoles des Cantons de l'Est, qui
demande une aide financière pour ses membres dont les érablières
ont été dévastées lors de la forte tempête
du 5 juillet. C'est devenu une mode depuis la tempête de verglas
d'il y a deux ans, chaque fois que le temps se couvre les cultivateurs
se précipitent dans les bureaux du ministre pour exiger qu'on leur
donne notre argent, nous les payeurs de taxes sinistrés permanents.
« Nous demandons un programme similaire au programme
du verglas, a dit M. Doyon. Après le verglas, le gouvernement
a consenti 12 $ par entaille. Les propriétaires affectés
avaient aussi droit à de l'aide pour faire le nettoyage, embaucher
de la main-d'oeuvre et racheter des tuyaux. Mais le gouvernement nous répond
qu'il n'a pas d'argent. » Pauvres ti-pit! Pour une fois
en effet, le gouvernement a eu une réaction intelligente: «
Il y a de plus en plus de catastrophes naturelles, a souligné
Lyne Gagné, attachée de presse du ministre de l'Agriculture,
Rémy Trudel. On se pose la question au gouvernement: est-ce à
l'État de toujours soutenir les victimes de Dame Nature? On ne peut
plus couvrir tous les dommages. Les compagnies d'assurances devront prendre
la relève. »
(Source: Presse canadienne)
à une soixantaine de fermiers de l'Ouest
du pays venu manifester sur la colline parlementaire à Ottawa pour
obtenir de l'aide du gouvernement. Ils se disent confrontés à
un ensemble de difficultés: la chute du prix des denrées,
les pertes subies à la suite de pluies diluviennes, le coût
trop élevé du transport et les réductions des subventions
accordées par le gouvernement fédéral. Si rien n'est
fait, disent-ils, le tiers d'entre eux seront acculés à la
faillite d'ici le printemps. « Nous sommes désespérés.
Nous avons besoin d'argent maintenant », a déclaré
une pathétique fermière de la Saskatchewan, Barbara Willick,
qui cultive l'orge, le blé et le canola. Et pourquoi devrait-on
se sentir concerné par vos malheurs, ma pauv' dame? Combien de gens
ailleurs au pays s'appauvriront, seront poussés à la faillite,
perdront leur emploi, ou devront fermer leur entreprise, à cause
de la ponction de 4 milliards $ que vous réclamez pour
vous sortir du trou? L'agriculture est le secteur économique le
plus protégé et le plus subventionné au Canada depuis
des décennies. Si vous n'êtes pas capables malgré tout
de gérer vos entreprises de façon profitable, faites comme
tout le monde: faites faillite.
(Source: Presse canadienne)