| Montréal, 25 sept. – 8 oct. 1999 |
Numéro
46
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La récolte ayant été exceptionnelle cette semaine, le QL se voit dans l'obligation d'accorder des Béquilles de bois, en plus des prix habituels:au directeur de l'éducation routière du CAA-Québec, Yvon Lapointe, qui se dit favorable à la suggestion faite par des chercheurs de l'Université de Montréal de faire passer des tests psychologiques aux nouveaux conducteurs de voiture pour l'obtention de leur permis. Selon ces fascistes de la santé – on connaissait ceux qui s'inquiètent du tabagisme ou de l'obésité, il y a maintenant ceux qui s'inquiètent de notre santé mentale –, on pourrait ainsi déceler les traits de personnalité caractéristiques d'un manque de conscience et de maturité et qui poussent à une conduite dangereuse. La Société d'assurance automobile du Québec a accueilli
« ave c intérêt, mais aussi avec prudence » , cette suggestion, qui constituerait sans conteste une autre grossière atteinte à la vie privée des individus. Yvon Lapointe, lui, ne fait pas de nuances et y voit un intérêt certain:« Si un test comme celui-là, sous réserve de son mode d'application, permettait de déceler des comportements à risques et de retarder, le cas échéant, l'attribution du permis de conducteur, tant mieux! » Quand on sait que cet organisme de services aux automobilistes gère un réseau de plus de 130 écoles de conduite au Québec, et queM. Lapoin te deviendrait probablement le petit führer en charge des tests en question, on comprend mieux le trip de pouvoir qui le fait ainsi s'exciter.
(Source: La Presse)
au député André Tranchemontagne, porte-parole du Parti Soi-Disant Libéral du Québec en matière d'industrie et commerce, qui se dit outré par la nouvelle selon laquelle le ministre des Finances Bernard Landry a saupoudré2,3 millions $ aux Industries Spectra Premium inc. de Boucherville pour aider au financement d'un projet d'expansion, alors que le vice-président de la compagnie affirmait que son investissement de34 millions $ aurait été fait même sans intervention du gouvernement.« Le ministre des Finances fait preuve d'irresponsabilité en appuyant une entreprise qui, selon son vice-président aux acquisitions, à la fiscalité et aux affaires bancaires, n'en a pas besoin. » Voilà une belle dénonciation de l'inutilité d'une telle subvention. Mais le PSDLQ a besoin de votes et le député s'est empressé d'ajouter que« pen dant ce temps, plusieurs autres entreprises attendent un tel support de la part du gouvernement » .
(Source: Canadian NewsWire)au président de la Fédération des travailleurs du Québec, Henri Massé, qui a dénoncé le niveau peu élevé du salaire minimum et déclaré que dans l'état actuel des choses, lui-même choisirait l'aide sociale à un salaire de
« misère » .« Mo i si j'avais à travailler au salaire minimum, je resterais chez nous, je m'en irais sur le bien-être social, ça, c'est clair » . PourM. Ma ssé, la transition ne serait pas si drastique: parasiter des employés obligés d'adhérer à une mafia et de payer leurs cotisations à des chefs syndicaux qui ne font rien de bon, ou parasiter des payeurs de taxe forcés d'entretenir des assistés sociaux qui ne font rien, le principe est le même.
(Source: Presse canadienne)
à Antoine Doyon, président de la section de l'Union des producteurs agricoles des Cantons de l'Est, qui demande une aide financière pour ses membres dont les érablières ont été dévastées lors de la forte tempête du 5 juillet. C'est devenu une mode depuis la tempête de verglas d'il y a deux ans, chaque fois que le temps se couvre les cultivateurs se précipitent dans les bureaux du ministre pour exiger qu'on leur donne notre argent, nous les payeurs de taxes sinistrés permanents.« Nou s demandons un programme similaire au programme du verglas, a ditM. Doyo n. Après le verglas, le gouvernement a consenti12 $ par entaille. Les propriétaires affectés avaient aussi droit à de l'aide pour faire le nettoyage, embaucher de la main-d'oeuvre et racheter des tuyaux. Mais le gouvernement nous répond qu'il n'a pas d'argent. » Pauvres ti-pit! Pour une fois en effet, le gouvernement a eu une réaction intelligente:« Il y a de plus en plus de catastrophes naturelles, a souligné Lyne Gagné, attachée de presse du ministre de l'Agriculture, Rémy Trudel. On se pose la question au gouvernement: est-ce à l'État de toujours soutenir les victimes de Dame Nature? On ne peut plus couvrir tous les dommages. Les compagnies d'assurances devront prendre la relève. »
(Source: Presse canadienne)
à une soixantaine de fermiers de l'Ouest du pays venu manifester sur la colline parlementaire à Ottawa pour obtenir de l'aide du gouvernement. Ils se disent confrontés à un ensemble de difficultés: la chute du prix des denrées, les pertes subies à la suite de pluies diluviennes, le coût trop élevé du transport et les réductions des subventions accordées par le gouvernement fédéral. Si rien n'est fait, disent-ils, le tiers d'entre eux seront acculés à la faillite d'ici le printemps.« Nou s sommes désespérés. Nous avons besoin d'argent maintenant » , a déclaré une pathétique fermière de la Saskatchewan, Barbara Willick, qui cultive l'orge, le blé et le canola. Et pourquoi devrait-on se sentir concerné par vos malheurs, ma pauv' dame? Combien de gens ailleurs au pays s'appauvriront, seront poussés à la faillite, perdront leur emploi, ou devront fermer leur entreprise, à cause de la ponction de4 milliards $ que vous réclamez pour vous sortir du trou? L'agriculture est le secteur économique le plus protégé et le plus subventionné au Canada depuis des décennies. Si vous n'êtes pas capables malgré tout de gérer vos entreprises de façon profitable, faites comme tout le monde: faites faillite.
(Source: Presse canadienne)
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