Montréal, 18 déc. 1999 - 7 jan. 2000 |
Numéro
52
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De plus, précise-t-elle en conformité avec le jugement de
la Cour suprême sur le droit du Québec à la sécession
rendu l’année dernière (voir DE L’UTILITÉ
MORALE DES CONTRAINTES LÉGALES, le QL La stratégie de la trappe à homards ne sera donc désormais plus possible. On ne pourra plus faire croire à des centaines de milliers d’électeurs que le Québec restera plus ou moins à l’intérieur du Canada après une victoire du OUI, ni que le processus de démantèlement du pays se fera dans l’harmonie et la bonne humeur, le reste du Canada répondant positivement à toutes les exigences du gouvernement québécois. Et si le Canada est divisible, le Québec l’est aussi. Frénésie hystérique Chose certaine, le projet de loi fédéral a eu l’effet d’un coup de pied sur un nid de fourmis. C’est la panique la plus totale au sein de la clique politique québécoise qui voit sa stratégie de tromperie compromise, et on a pu voir tout ce petit monde insectoïde se précipiter frénétiquement dans tous les sens ces derniers jours en poussant des cris hystériques. Pour le premier ministre Lucien Bouchard, le projet de loi n'est rien de moins qu’une Le ministre des Affaires intergouvernementales Joseph Facal a parlé de façon très subtile de Comme des mouches fatigantes qui viennent continuellement nous bourdonner dans les oreilles, les chefs des mafias syndicales ont eux aussi ajouté leur buzz au bruit médiatique déplaisant provoqué par cette hystérie collective. Le parrain de la CSN Marc Laviolette a parlé de Le bourdon menaçant de la Société St-Jean-Fasciste de Montréal, Guy Bouthillier, a lui aussi sorti son gros pic et a dénoncé l’ennemi sur une pleine page de publicité dans Le Devoir. Selon la SSJBM, l’adoption du projet de loi fera en sorte de Dans cette même feuille de choux officielle de l’élite nationalo-gauchiste, le rédacteur en chef adjoint Michel Venne s’est fait aller les antennes de façon compulsive et a appelé toutes les abeilles ouvrières à défendre la ruche en écrivant que Les séparatistes ont de bonnes raisons de paniquer et de réagir de façon hystérique au projet de loi fédéral pour clarifier les conditions d’un futur référendum: c’est la seule chose à faire lorsque tout s’effondre et qu’on n’a aucune autre option pour relancer sa cause désespérée. Deux autres sondages démontrent en effet que contrairement à ce que tous les commentateurs bien-pensants n’arrêtent pas de nous répéter depuis des années, s’attaquer de front à l’hypocrisie séparatiste ne provoque pas nécessairement de flambée de ferveur nationaliste au sein de la population québécoise. Selon les maisons Angus Reid et Ekos, l’appui à la souveraineté-association continue de diminuer, et se situe maintenant autour de 40% si l’on demande une question similaire à celle du référendum de 1995. Si l’on demande une question vraiment claire toutefois, comme Sur cette question de la clarté justement, une majorité de la population semble appuyer la démarche fédérale. En effet, 75% des anglophones du Québec, mais aussi 58% des francophones, estiment qu’une (Sources: La Presse, The Gazette, Presse canadienne) Un hôpital de Plattsburgh dans l’État de New York, qui reçoit déjà des patients québécois pour des traitements contre le cancer à cause des listes d’attente trop longues, espère pouvoir vendre d’autres services médicaux aux malades de la province. Le Champlain Valley Physicians’ Hospital est un établissement privé à but non lucratif. Alors que les parkings à malades du Québec ne peuvent prendre une décision administrative sans demander la permission à douze bureaucrates du ministère de la Santé et de la Régie régionale, l’hôpital newyorkais a toute la flexibilité voulue pour transférer des médecins et infirmières d’un département à l’autre, en engager d’autres pour des périodes limitées, ou pour acheter de l’équipement neuf supplémentaire. Et au contraire des hôpitaux d’ici qui accumulent des dettes de centaines de millions de dollars, le Champlain s’attend à faire un surplus d’un million $ cette année. Une autre différence majeure qui influe sur les systèmes de santé des deux côtés de la frontière, selon le directeur du marketing Michael Hildebran, est que les citoyens américains ne sont pas une bande de moutons passifs et indulgents, en contraste avec ceux du Québec. De façon plus diplomatique, S’il y a plus qu’une heure d’attente à Plattsburgh, c’est que quelqu’un dans cet hôpital n’a pas fait son travail. Les patients s’attendent à mieux et le font savoir. Que faut-il conclure de l’état du système – et de la mentalité des bénéficiaires – lorsque l’attente dure des heures, des jours, des semaines et des mois, dans tous les hôpitaux du Québec? (Source: The Gazette) |
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