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Montréal, 3 février 2001 / No 76 |
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par
Maxime Rollin
José Bové, notre syndicaliste emmoustaché national et les quelques milliers de clowns excités qui palabraient sur les horreurs du néolibéralisme à Porto Alegre ont décrété la naissance d'une Internationale de la Résistance. Résistance à quoi? À ce qu'ils prétendent être le fascisme moderne sous toutes ses formes: globalisation, liberté du commerce, multinationales, riches, maïs transgénique, capitalisme, McDo, déréglementations... Cette Internationale-là est viscéralement antimondialisation (!). Son véritable pire ennemi: la Liberté. |
Continuons
le combat
Cette annonce ressemble à une véritable déclaration de Guerre Froide. Celle-ci n'opposera plus – globalisation oblige – des blocs de pays mais des groupes d'individus, des organisations, des gouvernements. Le conflit entre les deux camps se moque des frontières géographiques mais les idéaux sont radicalement opposés. D'un côté, la peur du progrès, la haine de la liberté, le refus de la responsabilité, le mépris de la propriété; mais aussi le culte de l'État, de la loi, de la réglementation, de l'égalitarisme et de la justice sociale, érigée en déesse suprême. De l'autre, les défenseurs de l'unique liberté qui soit, la Liberté Individuelle, pilier d'une société libérale. Deux conceptions qui s'affrontent, deux alternatives, deux projets pour un monde en pleins bouleversements: le choix entre un super-État mondial et un monde libre. Les partisans de la première conception sont en train de s'organiser, de faire entendre leur voix de plus en plus fort; ils sont structurés, soutenus, surmédiatisés, leur message démagogique et libertophobe se fait de plus en plus présent et pressant. De jour en jour, ils s'érigent en puissance d'opposition. Ce statut
Propagande! Non, la victoire n'est pas acquise, elle reste à fabriquer! Non, le libéralisme n'a pas gagné. Le monde de demain est en train de se dessiner et ses contours sont encore trop flous pour que nous en distinguions les formes. L'enjeu est très clair: chacun se bat pour posséder les crayons. Les symboles du libéralisme dénoncés par les antimondialisation sont l'OMC, Davos, le FMI... des super-organisations inter-étatiques que l'on nous présente comme libérales mais qui n'en sont pas! Attention de ne pas laisser ces organisations gouvernementales s'installer dans le rôle que leur assignent leurs détracteurs et devenir ainsi les porte-parole d'un faux libéralisme, conforme en réalité à la vision mercantiliste du commerce de ces partisans d'un capitalisme d'État. Ne sous-estimons pas le risque que de pseudo-puissances d'opposition, les braillards de Porto Alegre, ne se transforment, conformément à leurs souhaits, en gouvernement mondial, seulement parce qu'ils n'auront pas trouvé en face d'eux suffisamment de détermination et d'adversaires combatifs! Il n'en tient qu'aux libéraux, libertariens, anarcho-capitalistes, tenants d'un monde libéré de toute entrave au commerce et autres inconditionnels de la Liberté Individuelle de se déclarer haut et fort comme les véritables représentants d'un bel idéal: le Libéralisme, et comme les vrais adversaires de cette Libéraux de tous les pays... |
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