Montréal, 12 mai 2001  /  No 83
 
 
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David MacRae est consultant en informatique à Ville Saint-Laurent, Québec.
 
THE CONTRARIAN
  
LE MYTHE DU SIDA AFRICAIN
 
par David MacRae
  
 
          Les activistes du SIDA ont réussi. Suite à leur campagne mondiale bien financée et bien organisée, les victimes du SIDA en Afrique du Sud auront le droit d'utiliser des produits génériques pour traiter leur maladie, au lieu d'être obligés de les acheter des compagnies pharmacologiques qui détiennent les brevets. Grâce à la mauvaise publicité engendrée par cette action, les compagnies ont abandonné leur poursuite visant à empêcher des pays du tiers-monde de voler leur propriété intellectuelle. Est-ce que cette victoire sur les méchants capitalistes va éliminer ce fléau qui tue tant d'Africains chaque année?
 
          Non. Leur victoire n'aura aucun effet. Il y a plusieurs raisons pour cela, chacune suffisante en soit. De plus, la majorité de ces raisons sont évidentes pour quiconque examine la question d'une façon le moindrement objective. 
  
De médicaments et de coûts 
  
          Premièrement, les compagnies multinationales ont déjà offert de distribuer leurs produits en Afrique à leur prix coûtant. L'alternative proposée par l'Afrique du Sud est d'utiliser des médicaments génériques. Du point de vue des consommateurs africains, il n'y a aucune différence pratique entre ces deux solutions; dans les deux cas, ils auront leurs médicaments pour une petite fraction de leur prix occidental, environ de 1000 $ à 1500 $ par année pour un cocktail typique en comparaison de 15 000 $ au Canada. 
  
          Une grande partie de cette controverse s'explique tout simplement par le lobbying de la compagnie indienne Cipla qui veut copier les produits des multinationales et les distribuer dans le tiers-monde. Les activistes, méfiants de nature envers les multinationales, appuient Cipla et crient contre ces diables qui veulent priver les pauvres de leur droit de vivre. Résultat: on vole la propriété des honnêtes chercheurs et on donne des cadeaux à ceux qui n'ont rien fait pour les mériter(1), sans faire aucun changement dans la vie des Africains. 
  
          Égarés dans la question du prix, on ignore carrément l'incapacité des pays africains à distribuer ces cocktails à leurs citoyens. Dans un pays avec un PIB moyen de 500 $ par personne et un budget de santé de 5 $, il n'y a aucune différence entre les prix de détail des cocktails et les prix coûtants; ils sont tous les deux inaccessibles; de la même façon que le Canadien moyen ne voit pas de différence entre un yacht de cent pieds et un de cinq cents. Ce ne sont que des rêves. 
  
          Si l'activiste du SIDA voulait réellement fournir ces médicaments aux Africains, il chercherait une façon de les livrer gratuitement plutôt que de crier farouchement contre les compagnies qui les ont découverts. Ce serait trop lui demander de contribuer directement à cette fin, mais il pourrait au moins inciter les gouvernements occidentaux à donner des subventions. 
  
          Malheureusement, même si on offrait les médicaments gratuitement, ce ne serait pas suffisant. Leur usage exige un régime de soutien qui n'est carrément pas envisageable dans le contexte africain. La moitié des Africains n'ont pas accès à l'eau potable. Le deux tiers ont un régime alimentaire inadéquat. Il est pourtant reconnu que ces médicaments sont inutiles sauf dans le contexte d'une diète très stricte. 
  
          La première étape nécessaire pour améliorer la santé des Africains est de leur donner un régime alimentaire sain avec un accès à l'eau potable. Quant aux maladies, on devrait accorder plus d'attention à celles pour lesquelles il y a des traitements faciles et bien connus, telles la tuberculose et la malaria. 
  
          Mais toutes ces considérations sont mineures en comparaison avec la vérité simple qu'il n'y a pas d'épidémie de SIDA en Afrique. Ce désastre est impossible en théorie. On ne doit pas se surprendre de découvrir qu'il n'existe pas en pratique. 
  
Pas d'épidémie 
  
          Commençons avec la théorie. Contrairement à tout ce qu'on entend depuis 20 ans, le SIDA n'est pas une maladie de nature sexuelle. Wow! Toute une déclaration ça. Mais, attendez une seconde avant d'arrêter de lire. 
  
          Telle que son nom Syndrome d'immuno-déficience acquise l'indique, le SIDA est une maladie du système immunitaire. De plus, il n'existe qu'une seule méthode de transmission connue; il faut introduire des globules blancs infectés dans le sang. 
  
          Tous les différents modes de transmission traditionnellement connus ne sont que des variantes simples de cette règle. Le SIDA peut-être transmis par une transfusion de sang, par l'usage intraveineux des aiguilles infectées, de mère à enfant à travers le placenta. D'une façon ou d'une autre, la victime reçoit du sang infecté. 
  
          Il y a un deuxième fluide du corps humain qui contient des globules blancs: le sperme. Donc, un autre mécanisme de transmission s'ouvre – le contact entre le sperme infecté et le sang. Effectivement, c'est cette deuxième source de plaquettes qui explique la prévalence du SIDA dans la communauté gaie. L'infection passe du système immunitaire d'un homme à son sperme… au sang d'un deuxième homme… à son système immunitaire à… 
  
          Retenons qu'il faut le contact entre le sperme et le sang. Il n'existe qu'une pratique sexuelle commune où ceci est typiquement le cas: le sexe anal réceptif. L'anus est souvent déchiré pendant l'acte ou encore des hémorroïdes peuvent éclater. Le plus important reste que les vaisseaux sanguins sont très proches de la surface du colon qui fait partie du système digestif et peut donc ramasser des nutriments pour le reste du corps. Des fois, malheureusement, ils attrapent d'autres affaires. 
  
          Il est donc extrêmement difficile d'attraper le SIDA sexuellement à moins d'être le partenaire anal réceptif d'un homme infecté. Effectivement aucun cas de transmission de femme à homme n'est connu de façon certaine. Il faut construire des scénarios compliqués, comme le cas d'un homme avec des lésions génitales qui a un rapport sexuel avec une partenaire pendant ses règles. 
  
          À moins de pratiquer le sexe anal, la transmission de la maladie d'un homme à une femme est presque aussi difficile. En contraste avec le colon, la structure du vagin est conçue pour affronter le monde externe et empêcher les objets étrangers d'entrer plus loin dans le corps. Bien entendu, c'est plus dangereux pour la femme que pour l'homme, surtout si elle a une plaie ouverte. 
  
          Étant donné les difficultés inhérentes à la transmission sexuelle de SIDA par des méthodes autres que le sexe anal, il n'est pas surprenant de constater qu'il existe plusieurs cas de couples dont un partenaire est VIH-positif ayant pratiqué le sexe non protégé pendant des années sans se transmettre la maladie, plus particulièrement si la personne infectée est la femme. La profil typique de cas de transmission hétérosexuelle du SIDA est une femme partenaire à long terme d'un utilisateur de drogues. 
  
          Parce qu'il est extrêmement difficile de transmettre le SIDA d'un homme à une femme et qu'à toute fin pratique le contraire est impossible, il n'existe aucun mécanisme qui peut permettre au SIDA de se répandre dans la population générale. C'est effectivement ce qu'on observe dans l'Occident. Sauf dans certaines communautés spécifiques, notamment les homosexuels masculins et les utilisateurs des drogues intraveineuses, la maladie n'existe à peu près pas. 
  
          Mais nous sommes supposés croire qu'il existe en Afrique une grave épidémie d'une maladie  transmise par des mécanismes qui sont impossibles en théorie et dont on a démontré qu'ils sont inexistants en Occident. 
  
          Je toucherai à la question du comment « ils » ont créé ce canular sous peu, mais pour le moment j'aimerais plutôt parler du pourquoi. Lorsqu'on voit une fabulation si grande, la réponse est toujours qu'elle est conforme aux intérêts politiques de quelqu'un… 
  
Le pourquoi de la chose 
  
          Il y a vingt ans, quand le SIDA a été observé pour la première fois, il était peut-être raisonnable d'avoir peur que la maladie sorte de son ghetto gai et infecte la population générale. La maladie n'était pas bien comprise et donc cette présomption était compréhensible. Mais ça fait au moins quinze ans que les faits sont bien clairs – et l'hystérie continue. 
  
          Cette notion que le SIDA est aussi dangereux pour l'hétérosexuel que l'homosexuel provient d'une alliance profane entre deux groupes très influents – les homosexuels et leurs alliées de l'industrie du divertissement d'une part et les conservateurs sociaux de l'autre. Les premiers voulaient nous faire croire que « AIDS is an equal opportunity disease » afin de récolter plus de fonds de recherche pour vaincre la maladie qui tuait tant de leurs amis et qui les menaçait personnellement. Les deuxièmes voyaient dans cette doctrine une chance de ramener le monde aux principes moraux des années cinquante. 
 
  
     « Si les activistes voulaient réellement faire quelque chose de concret pour protéger la santé de l'Africain moyen, ils commenceraient à manifester en faveur de l'aide pour les mesures de base en s'assurant d'abord que tous le monde a accès à l'eau potable. » 
 
  
          Une règle invariable gouverne toute coalition politique: c'est que les intérêts de la partie la plus influente a préséance sur les autres. Au lieu de faire des campagnes en faveur du retour à l'hétérosexualité et de la monogamie, nous avons plutôt investi d'énormes sommes d'argent dans la recherche d'un traitement. En même temps, au lieu d'expliquer les dangers réels du sexe anal, on faisait des compagnes en faveur de l'usage des condoms. Pourtant, les condoms sont reconnus être moins efficaces lorsqu'ils sont utilisés analement. 
  
          Cet obscurantisme contraste avec l'approche prise dans le cas où le SIDA est transmis par les moyens non-sexuels. Lorsqu'on a découvert le danger associé avec les seringues non-stérilisées, un avertissement général a été donné. On recherchait des solutions, tel que les échanges d'aiguilles, pour réduire la propagation de la maladie parmi les drogués. Après avoir découvert les dangers associés aux  transfusions sanguines, nous avons agi, dans l'ensemble, d'une façon efficace(2). 
   
Douteuse connection 
  
          Alors, comment explique-t-on la supposée épidémie de SIDA en Afrique? La théorie était que le SIDA avait ses origines dans le continent noir et qu'il était transmis en Occident en passant par Haïti. La connexion entre Haïti et l'Afrique n'a jamais été très claire. Il y a sûrement plus de contacts entre New York et l'Afrique, de même qu'entre New York et Port-au-Prince, qu'entre Haïti et l'Afrique. Alors, si le SIDA provenait d'Afrique, le vecteur de transmission aurait dû passer de New York à Port-au-Prince et non l'inverse. 
  
          La théorie haïtienne a sans doute eu un certain fondement dans les restants du racisme américain – les anciennes peurs des pouvoirs sexuels des Noirs et les anciennes croyances dans leur promiscuité. On a donc trouvé normal que le SIDA passe de l'Afrique en Amérique par Haïti. Ils sont bourrés des nègres tous les deux et on sait bien que les nègres baisent comme des lapins! 
  
          Peut importe la psychologie derrière la connexion haïtienne, l'hypothèse avait un énorme point en sa faveur: il y avait effectivement une manifestation du SIDA en Haïti et, en contraste avec les États-Unis, cette manifestation n'était pas limitée à la communauté gaie. Au contraire, elle attaquait les hommes et les femmes également. 
  
          Donc, l'épidémie en Afrique devait être encore pire et sa manifestation à travers le monde ne pouvait être qu'une question de temps. 
  
          Aujourd'hui, la théorie est en ruine. On présumait que le SIDA se rencontrerait d'abord dans les groupes où la promiscuité est la plus grande, les gais et les Noirs, et qu'il se répandait partout peu de temps après. Au contraire, l'incidence de la maladie diminue même dans les groupes ayant été les plus affectés il y a vingt ans: les gais, les utilisateurs des drogues et même les Haïtiens. Mais le mythe de l'épidémie africaine persiste. 
  
Des chiffres bidon 
  
          Nous imaginons – raisonnablement – que, lors que UNAIDS nous annonce qu'il y a 26 millions de cas de SIDA en Afrique, c'est parce qu'il les a comptés. C'est faux. Personne ne peut savoir l'état de santé de l'Africain moyen tout simplement parce que la vaste majorité des Africains n'ont jamais eu de contact avec le système de santé. Donc, l'ONU utilise des modèles qui l'aident à estimer le nombre de cas dans la population générale. 
  
          L'absurdité de leurs modèles n'est pas difficile à discerner. Le Nairobi Times (Kenya) souligne que, selon l'ONU, 182 500 Kenyans sont morts du SIDA en 1997. Pourtant, selon le gouvernement kenyan, il n'y a eu que 185 500 morts en tout dans la même année. De plus, il est généralement reconnu que la maladie mortelle principale dans ce pays est la tuberculose. L'idée que 98% des morts kenyans soient dues au SIDA est absurde et le Kenyan moyen le sait très bien. 
  
          Il y a deux sources principales du gonflement des statistiques du SIDA en Afrique: l'extrapolation indue des rares cas bien documentés à la population générale et les mauvais diagnostics des autres maladies comme étant des cas de SIDA. 
  
          La définition du SIDA utilisée en Afrique est très différente de celle de l'Occident. Ici, nous exigeons la présence des anticorps contre le VIH dans le système de la présumée victime et la présence d'au moins une de 27 maladies rares associées avec le syndrome. 
  
          En Afrique, par contre, le diagnostic est largement basé sur les symptômes. Une définition typique (il y en a plusieurs qui sont utilisées) consiste en une perte de poids d'au moins 10% associée avec la diarrhée, la toux et la fièvre. Ces symptômes doivent persister pendant au moins un mois. Quoique cet ensemble de symptômes puisse très bien être causés par le SIDA, c'est aussi typique d'une gamme d'autres maladies, dont plusieurs sont endémiques en Afrique– telle la malaria, la tuberculose et le choléra. 
  
          Effectivement, l'immunodéficience acquise et le syndrome associé existaient en Afrique longtemps avant l'ère du SIDA et longtemps avant la découverte d'un nouveau virus qui s'appelle le VIH. Même les chercheurs sur le SIDA africain l'acceptent. Mais ils insistent pour nous faire croire que, tout à coup, ces maladies sont dues à ce nouveau virus plutôt qu'aux anciennes causes. 
  
          L'ONU et le reste de la communauté internationale des activistes n'ont que très peu de véritables informations sur l'incidence du virus VIH en Afrique. Une des rares données dont se sert l'ONU pour ses modèles est le pourcentage des femmes accouchant dans les hôpitaux qui ont des anticorps contre le VIH: normalement aux environs de 8%. L'ONU a tout simplement décidé que toutes ces femmes vont attraper le SIDA et ont extrapolé le même pourcentage à la population générale. 
  
          Mais tous ces raisonnements sont faux. Ce n'est même pas clair que ces femmes ont eu des contacts avec le virus (par exemple, il y avait un temps où on pensait qu'une mère pouvait transmettre le VIH à son bébé en l'allaitant; le consensus actuel est qu'elle ne transmet que ses anticorps). Qu'on puisse conclure qu'elles vont toutes être victimes de la maladie ou qu'elles sont représentatives de la population totale est encore moins justifiable. La vaste majorité des femmes africaines n'ont jamais vu l'intérieur d'un hôpital et, en autant que je sache, encore moins d'hommes ont déjà été enceints. 
  
De bizarres théories 
  
          Thabo Mbeki, président de l'Afrique du Sud, avait des très bonnes raisons de penser que le SIDA africain n'était pas provoqué par le VIH. Naturellement l'industrie internationale du SIDA le dénonçait comme un fou qui refusait les résultats scientifiques. Même après avoir appris à se fermer la trappe, on continue de le traiter de tous les noms. Dans The Economist de cette semaine, une revue rarement connue pour sa rhétorique excessive, on parle de ses « théories bizarres ». 
  
          Bizarres? En fait, il y a des hypothèses beaucoup plus plausibles pour expliquer le VIH en Afrique que le délire offert par que les activistes du SIDA qui prétendent que la maladie se transmet en Afrique en utilisant des mécanismes qui n'ont jamais été observés en Occident. 
  
          Considérez les nouvelles mères. Elles ont probablement eu leur contact avec les VIH et/ou ses anticorps dans les hôpitaux où elles accouchaient. En Afrique, les seringues sont souvent réutilisées sans stérilisation. De plus, le système de transfusion de sang est complètement infecté par le VIH. S'il n'y a pas d'eau potable à boire, le système de santé aura certainement des lacunes sanitaires aussi. 
  
          Voici la véritable incidence du SIDA en Afrique: il y en a très peu, possiblement moins que dans l'Ouest. La vaste majorité des cas sont des fabulations crées par des méthodes statistiques tout à fait invalides. La plupart des autres sont de mauvais diagnostics des maladies communes en Afrique. Quant aux peu des cas réels, ils sont transmis par les même mécanismes qu'ailleurs: c'est-à-dire, les transfusions de sang et les aguilles non-stérilisées. 
  
          La fausse panique provoquée dans l'Ouest et l'agitation contre des compagnies innocentes sont en soit des scandales. Mais le vrai crime est commis contre les Africains eux-mêmes. La pire conséquence de cette guerre contre le SIDA africain est un déclin sérieux dans la santé de l'Africain moyen. 
  
          Considérez le cas d'une de ces mères. On la met en contact avec le VIH par l'intermédiaire du système médical qui est supposé l'aider. À cause du mythe de la transmission hétérosexuelle de SIDA, on ne fait aucun effort pour protéger le système d'approvisionnement de sang ni pour stériliser l'équipement utilisé lors de son accouchement. Au lieu de cela, on l'infecte et on prononce une sentence de mort contre elle. On l'incite à ne pas allaiter son bébé, mettant l'enfant en danger aussi. On lui donne des condoms pour protéger son mari qui sera plutôt tenté de l'abandonner. 
  
          Dans plusieurs pays, le paysan a de plus en plus peur d'aller voir un médecin quand il est malade, au cas où cette sentence de mort lui soit imposée aussi. Ceux qui sont diagnostiqués du SIDA se trouvent souvent frappés d'ostracisme en plus. Face à ça, le pauvre abandonne la lutte pour la vie et devient une autre statistique pour les activistes. Ou peut-être succombe-t-il à sa vraie maladie qui en était probablement une tout à fait traitable même dans des conditions primitives. 
  
          Si les activistes voulaient réellement faire quelque chose de concret pour protéger la santé de l'Africain moyen, ils commenceraient à manifester en faveur de l'aide pour les mesures de base en s'assurant d'abord que tous le monde a accès à l'eau potable. Près d'un million de bébés africains meurent de diarrhée chaque année. Dans l'Ouest cette condition est le sujet de blagues mais en Afrique elle n'est certainement pas drôle. Et elle peut être guérie par une simple comprimé à un coût d'environ quinze sous. Deux ou trois millions d'autre meurent de la malaria, qui se contrôle facilement avec l'usage du DDT. Pourtant ce produit est banni partout à travers le monde. 
  
          Faute de leur venir en aide, les activistes pourraient au moins les laisser tranquilles et ne pas les utiliser comme armes dans leurs guerres « politically correct ». 
  
 
1. Le directeur de cette revue, Martin Masse, a déjà défendu la position que les compagnies pharmacologiques ne devraient pas avoir le droit à la protection intellectuelle, car il n'y a aucune défense pour cette forme de protection. Il y en a d'autres qui pensent que les énormes subventions gouvernementales données à la lutte contre le SIDA justifient l'annulation de ce droit. Peu importe la validité de ces points de vue, dans l'abstrait (et ils ont beaucoup de force tous les deux), il reste quand même le fait indéniable que ces compagnies ont entrepris leurs recherches sous l'entente qu'elles auront ce droit. Changer les règles une fois que les recherches étaient terminées est une forme de fraude.  >>
2. La Croix Rouge n'a pris que quelque mois à résoudre le problème. À l'époque, il était loin d'être évident qu'il fallait jeter le sang amassé et priver ainsi la population du sang dont elle avait sérieusement besoin. Mais bénéficiant d'une vision rétrospective parfaite, le gouvernement et ses sycophantes ont sauté sur l'occasion pour prendre contrôle du système d'un groupe de bénévoles en lieu d'appliquer la bonne solution (étant donné qu'il y avait réellement un problème): abolir le monopole de la Croix Rouge. Soyez certains que la prochaine fois qu'une maladie inconnue attaquera notre système d'approvisionnement de sang, les résultats vont être encore pires.  >>
 
 
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