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Montreal, 16 février 2002 / No 98 |
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par
Christian Michel
Comme toute science, la science économique n'est pas prescriptive. Elle ne saurait nous dire ce que nous devons faire. Les politiciens se réfugient derrière les Mais tout a un coût. |
La fonction des économistes est de nous informer du coût prévisible de telle ou telle décision. Le jeu des politiques est de faire supporter ce coût par telle ou telle catégorie de la population. L'originalité de l'éthique libérale appliquée à l'économie est d'enseigner que nous ne sommes pas responsables des préférences des autres. Ce qui entraîne logiquement une conséquence et son corollaire.
Le fardeau de la preuve retombe, me semble-t-il, sur ceux qui soutiennent l'inverse. En effet, en quoi est-il légitime de forcer celui qui ne consomme pas à payer pour celui qui consomme, et celui qui n'a pas causé un dommage à en supporter le coût à la place des auteurs? Les collectivistes de tous poils avancent différentes justifications qui se réduisent finalement à deux arguments:
Ce que je fais sous la contrainte d'autrui n'a aucune valeur morale. En payant l'impôt, je ne suis pas généreux, je ne fais qu'obéir aux ordres. Ce premier argument est celui de la déresponsabilisation. Notre triste société de l'égocentrisme forcené en est la conséquence. Chacun pour soi, l'État pour tous. Le deuxième argument imagine un pot commun dans lequel nous mettons nos contributions et duquel nous tirons des avantages. La plupart de ces Car le coût est le signe tangible du respect que nous devons à la nature. Consommer est inévitable, mais consommer, c'est détruire. En payant, nous réparons symboliquement ce que nous avons détruit. Le coût est la borne de notre avidité. Supprimer la relation entre la consommation et le coût (par la subvention ou la gratuité étatiques) nie le Droit de propriété, c'est-à-dire un des deux liens qui unissent l'être humain à la nature (l'autre est la contemplation). Pour résumer, l'économie répond à la question: Les deux réponses sont fondées en raison. Elles sont scientifiques. Le libéralisme (version ultra) est la seule pensée politique qui les accepte toutes les deux. *ces idées ont été developpées dans un texte plus long, Comment penser l'économie aujourd'hui, sur www.liberalia.com. |
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