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Montréal, 21 décembre 2002 / No 116 |
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par
Gilles Guénette
Le mois dernier, Fred Reed du Washington Times signait une chronique des plus intéressantes sur l'avenir de la propriété intellectuelle à l'ère d'Internet |
Rien
n'est éternel
Les nouvelles technologies numériques et Internet permettent l'échange de produits culturels – les chansons ou les films, par exemple – sans que leurs auteurs ne soient dûment compensés. Dans ce nouvel environnement, le modèle dans lequel les artistes contrôlent les moindres allées et venues de leurs oeuvres est de moins en moins applicable. Comment s'assurer que les Prenons un livre. Disons qu'il coûte Pour l'instant, le principal obstacle à la vente de produits culturels sur le Net, c'est qu'une fois en circulation, il devient extrêmement facile de se les échanger sans que personne ne reçoive quoi que ce soit – ce qui a rendu l'industrie du disque complètement marteau et qui commence à inquiéter royalement l'industrie du cinéma. Mais qu'adviendrait-il si les auteurs pouvaient vendre leurs oeuvres à partir de sites personnels qui offriraient la possibilité d'effectuer des transactions, aussi petites soient-elles, de lecteur à auteur? Encore une fois, la prolifération de sites à accès sécuritaire n'est pas des plus difficiles à entrevoir dans un avenir rapproché.
Le lecteur pourrait télécharger un livre après avoir déboursé le (Personnellement, je connais des tas d'auteurs à qui j'aurais donné bien plus qu'un dollar pour le plaisir ou les informations qu'ils m'ont procurés lors de lectures mémorables – je penses entre autres à Tyler Cowen, Bernard Goldberg, ou Michel Schneider. Par contre, j'en connais d'autres à qui je n'aurais pas donné un cent...) Maintenant, si tous les livres étaient disponibles sur le Net, il est censé de croire qu'il y aurait plus de gens qui liraient et qu'il y aurait plus de livres disponibles – et ce, dans n'importe quel coin du globe. Et comme il y aurait plus de gens qui liraient, il y aurait plus de chances que des auteurs reçoivent des cachets. Reed calcule que si le nombre de lecteurs est multiplié par 10, et que seulement 10% des lecteurs paient le Anticipation L'industrie de la musique a englouti une fortune pour tenter de mettre fin à l'échange de fichiers mp3 sur Internet, avec les résultats que l'on connaît. Napster maintenant fermé, vous n'avez qu'à vous rendre sur Kazaa – pour ne nommer que celui-là – pour télécharger tout ce que vous voulez. Certains films y sont disponibles avant leur sortie en salle! Des séries complètes de télé aussi. Comme il est relativement simple de numériser un livre, la lecture pourrait, elle aussi, s'échanger de cette façon (elle le sera sans doute). Alors que l'accès aux réseaux à large bande est de moins en moins dispendieux et que les transactions en-ligne gagnent de plus en plus en popularité, peut-être que les artistes vendront de plus en plus sans intermédiaires et que les lois sur la propriété intellectuelle deviendra obsolète – pour certains secteurs comme celui de la culture, en tout cas. Et peut-être que c'est une bonne chose. Si on regarde l'évolution du Net, tout semble converger vers cette direction. Après l'industrie de la musique, c'est au tour de celle de film de se sentir Les artistes ne seraient pas les seuls à retirer des bénéfices d'un système comme celui décrit par M. Reed, les consommateurs de produits culturels en retireraient aussi. Étant plus
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