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Montréal, 21 décembre 2002 / No 116 |
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par
Marc Grunert
Une nouvelle loi De quoi s'agit-il exactement? Dans un article du Monde(1) on apprend que |
Enfin, dans les années 1980, il s'agissait de bâillonner les
négationnistes qui prétendaient prouver que les chambres
à gaz n'ont jamais existé. Nouveau renforcement des lois
antiracistes: Ce texte, lui aussi voté à l'unanimité par nos maîtres à penser, prétend donc que la conscience et la raison ne sont pas suffisamment ancrées en l'homme pour qu'il puisse en disposer librement. Nos maîtres nous considérent-ils comme des victimes passives de la psychologie des foules, de simples pions déposés là où il faut par les stratèges de la propagande? L'idée sous-jacente est évidente: puisque les hommes sont influencés par la propagande, nos maîtres s'arrogent le monopole de la propagande afin que seule la propagande d'État parvienne jusqu'à nos esprits passifs et avides de gober n'importe quoi. Eh oui, nos maîtres nous protègent comme leurs enfants. Doit-on encore une fois évoquer la figure symbolique de BIG BROTHER? Une loi raciste Puis voilà la belle unanimité du 10 décembre dernier qui avalise à l'Assemblée nationale le projet de loi Lellouche. Cette loi renforce bien évidemment l'arsenal juridique antiraciste. Ses préoccupations sont en premier lieu d'établir un critère raciste dans la définition des agressions. On peut donc paradoxalement parler de loi raciste. En effet Une agression est une agression, quelle qu'en soit l'intention. Se focaliser sur les agressions prétendument racistes, c'est oublier que l'État ne fait pas son travail dans la liquidation de l'insécurité qui mine le pays et qui n'est pas la moindre des causes dans ce que l'on qualifie de gangrène raciste. Simultanément le ministre de la Justice veut s'attaquer à Remettre les choses à l'endroit Sur tout cela, il y aurait beaucoup à dire pour remettre les choses à l'endroit. En premier lieu, le racisme comme opinion ne doit pas être combattu autrement que par des mots. La liberté d'expression est à ce prix et il n'y a aucune raison que les universitaires négationnistes obscurs gagnent l'opinion publique si les idées peuvent circuler librement. En revanche, pénaliser une opinion, l'interdire, c'est le meilleur moyen de nourrir le soupçon qu'il y a quelque vérité dans celle-ci. De plus chaque individu est propriétaire de sa conscience et ce qu'il dit n'a pas à être jugé par quelqu'un d'autre que le propriétaire du lieu où ces paroles sont prononcées. Or nos maîtres ne sont pas propriétaires du territoire français, même s'ils agissent comme si c'était le cas. En second lieu, la loi Lellouche est une loi discriminatoire et raciste. Elle aggrave des délits et des agressions sur des critères de races.
En troisième lieu, la discrimination à l'embauche est un usage parfaitement légitime des propriétaires d'entreprises. On discrimine sur la base de nombreux critères, c'est inévitable. Et ce n'est pas à nos maîtres de définir ces critères. Alors existe-t-il une discrimination justifiée à l'embauche ou à l'entrée dans une boîte de nuit? Je prétends que oui. Les vrais racistes, il en existe, ont une répugnance épidermique à l'égard des noirs, des asiatiques, etc. C'est une passion des plus condamnables moralement, mais qui ne conduit pas nécessairement à un vrai délit ou à une agression. Si tel devait être le cas, l'agression devrait être traitée comme une agression, ni plus ni moins. S'agissant de la discrimination pseudo-raciste à l'embauche ou à l'entrée en discothèque, elle est justifiée dans la mesure où elle n'est pas sans raison. Nous savons de quoi est capable une certaine racaille des quartiers. Les propriétaires des discothèques connaissent leur comportement agressif, ils ne font que protéger à la fois leur propriété et la pérennité de leur entreprise. Il en va de même pour la discrimination à l'embauche. Les patrons ne recrutent pas au faciès sans raison car le faciès renvoie au comportement peu fiable d'un groupe auquel l'individu appartient. Étant donné les lois sur le licenciement qui protègent outrageusement l'employé, l'employeur ne peut pas prendre le risque d'engager une personne qui présente toutes les caractéristiques d'un groupe qui s'est signalé par des actes d'agression et de vandalisme. En conclusion, l'Assemblée nationale a voulu prêcher la bonne parole dans une unanimité touchante. Mais encore une fois, elle tente vainement et au prix du sacrifice de la liberté d'expression et des droits de propriété d'éteindre l'incendie que les gouvernements successifs ont allumé en ne s'assurant aucune maîtrise sur la qualité et la quantité de l'immigration, en maintenant un droit du sol qui équivaut à une invasion pure et simple(3).
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