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Montréal, 12 avril 2003 / No 123 |
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par
Mickaël Mithra
Cette éternelle rengaine socialiste est une pure et simple figure de rhétorique, répétée paresseusement par des gens qui ne font l'effort d'observer ni la réalité ni le plus élémentaire des bons sens. |
La pauvreté n'est pas la conséquence de la liberté
ou de quelque La pauvreté est la condition initiale de l'homme.Deux sociétés Imaginons donc deux sociétés initialement composées d'hommes nus et sans ressources. À la tête de la première société, plaçons un gouvernement socialiste, soucieux de Certains individus auront bien l'idée de chasser du gibier et chercheront dans ce but à confectionner des armes. Mais à peine auront-ils péniblement coupé le bois nécessaire que celui-ci leur sera intégralement retiré, pour être découpé en fines lamelles (les pauvres sont nombreux) distribuées en toute égalité à tous. De surcroît, ces hommes s'entendront dire sur un ton furieux: Dans la deuxième société, laissons les hommes s'organiser librement entre eux, confectionner des habits, construire des huttes puis des maisons, cueillir des baies puis cultiver la terre, enfin se spécialiser pour être plus efficaces, c'est-à-dire commercer entre eux pour bénéficier de la productivité du partage des tâches. Bref, laissons le capitalisme émerger naturellement. Cent ans (ou cent mille ans) après, jetons un coup d'oeil sur nos sociétés. Y a-t-il vraiment quelqu'un qui croit que tous les pauvres de la première société seront devenus riches, qu'ils ne seront pas tous morts de faim depuis longtemps, quoique le gouvernement ait veillé à faire respecter les taxes? Y a-t-il vraiment quelqu'un qui croit que les quelques pauvres de la deuxième société le seront à cause du capitalisme et non pas malgré le capitalisme?
S'il y a aujourd'hui des couvertures, des vêtements, des couveuses, des biberons, des jouets et des maternités pour les bébés hurlants, affamés et grelottants, c'est parce qu'en dépit des taxes, de la redistribution et des règlements, le capitalisme est quand même parvenu à se développer un peu. C'est pourquoi tout socialiste qui prône la Nous voyons ainsi que si le capitalisme seul peut produire la richesse nécessaire pour sortir l'homme de la pauvreté extrême qui est sa condition naturelle, il en découle que le socialisme est initialement inutile et manifestement nuisible. À quel moment donc, serait-il devenu nécessaire? Quand et par quel mystérieux mécanisme le capitalisme serait-il devenu La vérité est évidemment que si le capitalisme seul crée la richesse, le socialisme, en revanche, est le plus sûr moyen de la détruire. Car la redistribution, non seulement n'augmente pas la richesse globale, mais la diminue nécessairement. Le déplacement forcé a un coût et la redistribution est donc intrinsèquement consommatrice nette de richesses. À force de distribuer et de redistribuer, il ne restera donc, à terme, rien du tout. Quelles victimes? Ces quelques rappels de bon sens jettent un éclairage nouveau sur les prétendues C'est le capitalisme encore qui permet aux descendants de ces mineurs d'abord d'exister et ensuite de vivre beaucoup plus agréablement, plus vieux et plus heureux, en dépit des entraves constantes entretenues par les règlements imposés par les hommes de l'État, les guerres provoquées par les hommmes de l'État, la propagande abrutissante orchestrée par les hommes de l'Etat, et la bêtise de ceux qui soutiennent les hommes de l'État. Prétendre que le capitalisme est la source de la pauvreté dépasse vraiment les bornes admissibles de l'aveuglement ou peut-être, de l'hypocrisie.
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