Ce
sera lui
La dérive totalitaire existe depuis des décennies en France
à la mesure de la socialisation du pays, y compris par la volonté
de Raffarin et de ses amis. Ce dernier a certes raison de fustiger le socialisme
qui est la grande calamité du XXe siècle, et la mère
des autres calamités vraiment « infernales »
de ce siècle. Mais
il se blâme lui-même car, s'il reste au moins un socialiste,
ce sera bien lui, Jean-Pierre Raffarin. Depuis son arrivée aux affaires,
la France a fait des pas de géant dans le maintien, l'illustration
et le développement du socialisme. Quelques faits peuvent être
cités, mais il est impossible de les recenser tous:
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Maintien
des 35 heures sauf aménagement de détail; les 35 heures sont
une vraie bombe à fragmentation qui détruit par explosions
successives l'économie française.
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Maintien
de la loi de modernisations sociale: même remarque.
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Poursuite
et amplification du désastre des HLM, en inondant d'argent 751 quartiers
classés « ZUS » ou Zones urbaines sensibles
et en maintenant la loi Gayssot qui répand la calamité dans
toutes les villes; il a promis 30 milliards d'euro que la France n'aura
jamais si elle poursuit avec lui dans l'hypertrophie de l'État.
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Accroissement
considérable du SMIC avec création de plus de cent mille
chômeurs et écrasement de la hiérarchie par le bas.
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Augmentation
des dépenses publiques par création d'un grand nombre d'organismes
nouveaux. Le ministère est rempli de doublons se battant entre eux
joyeusement dans la pure tradition étatique. Au ministère
de l'Environnement se trouve juxtaposé un secrétariat d'État
au développement durable dont la titulaire a avoué ingénument
qu'elle ne savait pas ce que son activité devait signifier exactement.
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Plus récemment
a été annoncé la création du «
Conseil de l'attractivité de la France »
qui sera mis en place en octobre, ainsi que du « Conseil
national pour le développement de la mobilité internationale
des étudiants ». (!) Quatre organismes nouveaux
vont être créés à la rentrée sous prétexte
d'intégration des étrangers, dont un « Centre
de la mémoire de l'immigration »: la repentance
n'est pas loin!
« C'est la première fois qu'un gouvernement se réjouit
ouvertement de l'écroulement démographique pour en tirer
un espoir économique, et en plus l'espoir est mensonger... » |
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La kyrielle
des nouveaux organismes signe et déclenche l'effet de ruine, marque
d'une conviction socialiste. La suppression complète d'un nombre
très grand d'organismes d'État devra être, au contraire,
la marque d'un pouvoir anti-socialiste et libérateur s'il finit
enfin par survenir.
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Plusieurs
réglementations nouvelles en forme d'usines à gaz ont été
crées ou vont l'être, dont la loi Robien sur les loyers et
l'usine à gaz en préparation pour l'épargne retraite.
L'endettement file à grande allure. Le pouvoir avoue qu'il dépassera
les 60% du PIB, limite fatidique pour le pacte de stabilité. Mais
il ne s'agit que du haut de l'iceberg, car il faut ajouter une foule de
lignes passées sous silence, sinon ignorées: dettes des entreprises
publiques, cautions données par l'État ou les collectivités,
retraites des fonctionnaires. Les seuls intérêts de la dette
officielle coûtent 50 milliards par an et, encore, la baisse tendancielle
des taux d'intérêts dans le monde a permis des refinancements
adroits. Demain les taux remonteront inévitablement et tout est
prêt pour une explosion dévastatrice.
Enfoncer
les retraites
La prétendue réforme des retraites n'en était pas
une. Au lieu de sauver les retraites, Raffarin les enfonce en créant
de nouveaux droits qui chargent davantage le navire en perdition. Le prolongement
de la date de départ pour certains privés n'est qu'un cautère
sur une jambe de bois.
Il a même prévu, sans rire, que l'abîme qui s'ouvre
pour 2006 serait comblé par l'arrêt du baby-boom
et la reprise économique, ce qui permettrait d'économiser
sur les allocations chômage et de financer le futur trou des retraites.
Ce disant, il maintient tous les freins serrés sur l'économie,
interdisant ainsi une vraie reprise.
Jusqu'à présent et depuis des décennies, les gouvernements
assistaient à la destruction de la population française ou
la favorisaient; c'est la première fois qu'un gouvernement se réjouit
ouvertement de l'écroulement démographique pour en tirer
un espoir économique, et en plus l'espoir est mensonger...
Quelques gestes mineurs ont eu lieu sur les impôts, mais ce n'est
qu'un trompe-l'oeil. Les impôts locaux ont augmenté de 2,1%
en 2003 et augmenteront de 2,2% en 2004.
Avec l'accroissement du foncier bâti, les ménages paieront
1,5 milliard d'euro de plus. Les services fiscaux ont, de leurs côtés,
rattrapé en catimini des sommes inconnues par une manipulation en
sourdine des avantages en nature des salariés. Tout le monde se
prépare à un accroissement de la CSG!
En fait, s'il fallait résumer, c'est la politique du chien crevé
au fil de l'eau conduite par des crypto-socialistes qui, dans leur perpétuel
jeu de rôle, prétendent ne pas l'être...
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