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Montréal, 13 septembre 2003 / No 128 |
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Vendredi le 22 août, plusieurs personnes se sont présentées devant le Parlement du Canada pour clamer leur opposition à la reconnaissance des mariages gais. Parmi ces gens, on retrouvait, vous l'aurez deviné, une majorité de fondamentalistes religieux qui scandaient toutes sortes de slogans homophobes. Ce qui est toujours surprenant chez ces intégristes, c'est l'incroyable niveau d'hypocrisie dont ils sont capables. L'organisateur, un certain Tim Dooling, parle de Non, ils ne sont nulle part. Pas plus pour dénoncer des centaines de guerres à travers le monde qui, pour la plupart, ont une origine religieuse. Ils ne descendront pas plus pour s'opposer au retour de l'esclavage de milliers de femmes et d'enfants au Soudan, qui ont eu pour seul tort dans leur vie de choisir la Non, ce qui est grave à leurs yeux, c'est qu'un gouvernement démocratiquement élu donne à un groupe de gens le droit d'utiliser une institution dont la majorité des Canadiens bénéficie déjà. Ça, à leurs yeux, ça mérite d'être dénoncé. Les intégristes religieux voient la petite adultère qu'il y a dans l'oeil de l'autre, mais ne peuvent voir le charnier qui est dans le leur. Pas surprenant qu'ils aient omis d'inclure l'hypocrisie parmi leurs péchés capitaux... Normand
Martel
St-Hubert
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Re: CROÛTES, PORNO ET MONOCHROMES: AH! L'ART CONTEMPORAIN..., Le QL, no 127) Monsieur Guénette, Au sujet de votre article sur Nan Goldin et le MAC, votre rhétorique pose problème. Depuis des années, face à des démarches qu'ils comprennent à moitié, les critiques improvisés de tout acabit clament qu'ils pourraient faire ci et ça eux-mêmes avec un rouleau pis une panne pis du blanc pis qu'on économiserait 6 piasses en regardant le plafond, mais je crois que vous êtes à côté de la plaque blanche rectangulaire. Vous ne servez pas votre cause en ne dépassant pas le discours populiste. Je ne défendrai pas à tout prix les artistes que vous mentionnez car j'ai moi aussi parfois des doutes quant à la pertinence de telle ou telle démarche, mais votre argumentaire est risible. Vous invoquez Mark Tansey parce qu'il peint des images figuratives, mais ses références échappent généralement au spectateur moyen et dans son oeuvre, en général, les références sont savantes. Derrida Queries de Man, une toile de Tansey, montre deux hommes luttant (dansant?) au bord d'une falaise. Expliquez-moi donc en quoi le spectateur moyen, qui ne connaît ni Jacques Derrida ni Paul de Man, appréciera mieux la toile en question simplement parce qu'elle montre Le fait qu'on puisse Cordialement, Stéphane
Gregory
Réponse de Gilles Guénette: Monsieur Gregory, De savoir que le Pour ce qui est de Tansey, j'admet que j'aurais pu choisir quelqu'un d'autre. Comme vous dites, ces toiles sont bourrées de références que seul l'être cultivé peut saisir en entier... Que voulez-vous, il s'adonne à être un de mes peintres favoris. Bien à vous, G. G. |
Si vous en avez marre de vivre dans une société où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; dans un monde intellectuel où les prétendus |
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