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COUP D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
Les membres du Rassemblement
pour une alternative politique (RAP), un groupuscule d'ultragauchistes
séparatistes qui trouvent le PQ trop « néolibéral
», se sont réunis à Montréal cette semaine
pour jeter les bases de ce qui pourrait devenir un parti politique. Si
l'on se fie aux discussions sur le sujet qu'ont tenues les frustrés
échevelés invités à l'émission Droit
de parole, ça n'ira pas bien loin.
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Selon les dernières
statistiques de Tourisme Québec, le nombre total de visiteurs dans
la belle province a augmenté de 2,3% en 1997 même si le nombre
d'Américains a chuté de 2,7%. Le ministre David Cliche entend
dépenser de nouveau quatre millions $ cet été pour
attirer les touristes américains, mais il assure que ce montant
sera « mieux investi ».
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Hydro-Québec
annonce qu'elle ira de l'avant avec son projet de ligne à 735 kilovolts
entre Windsor et la Rive-sud malgré l'opposition des citoyens du
Val St-François qui dénoncent le manque de consultation et
l'imposition du tracé. La société d'État se
borne à dire qu'elle doit assurer l'alimentation en électricité.
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Le 5 mai, le ministre
des Finances de l'Ontario déposait un budget dans lequel on retrouve
une nouvelle baisse d'impôt qui se traduira par des économies
substantielles pour les Ontariens. Ainsi, un couple ayant 2 enfants et
2 revenus totalisant 60 000 $ aura droit à une baisse
totale d'impôt de 1385 $.
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Il y a deux sujets
qui provoquent des crises politiques au Québec et sur lesquels les
Québécois sont profondément divisés: la langue
et la question nationale. Mais, sur les ondes de CKAC, Jean Charest a dit
vouloir « respecter le consensus au Québec sur
la langue ».
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Selon un sondage
Sondagem pour le compte de Télé-Québec, Le Devoir
et Le Soleil, près des trois quarts des Québécois
s'opposent à ce que l'État offre un traitement fiscal préférentiel
aux équipes de la Ligue nationale de hockey (73,5%) ou un soutien
financier au sport professionnel en général (71,9%). Six
sur dix croient malgré tout que le gouvernement fédéral
accédera aux demandes des propriétaires de la LNH.
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NOUVELLES
BRÈVES
MARTIN TOUJOURS SCEPTIQUE
FACE AUX FUSIONS BANCAIRES
Le ministre des Finances du Canada, Paul Martin, ne croit toujours pas
que l'arrivée des banques étrangères et le développement
d'alternatives électroniques vont compenser la concurrence réduite
qu'entraîneraient les fusions annoncées par quatre grandes
banques du pays. Selon lui, ces alternatives pourront servir les consommateurs
des grands centres urbains mais non ceux des petites villes et des régions
rurales. Il a déjà promis de permettre aux banques étrangères
d'ouvrir des succursales au pays mais attend les rapports d'un groupe de
travail et du Bureau de la compétition avant de prendre une décision
sur les fusions.
Il est vrai qu'aucune banque étrangère n'ira ouvrir de succursale
à Rimouski ou à Senneterre. Mais la présence de succursales
dans les régions dépend d'un facteur bien précis,
le même qui explique pourquoi il n'y a pas non plus de grosses librairies,
de galeries d'art ou de marché à grande surface dans les
petits villages: un bassin de clients suffisant pour assurer la rentabilité.
Avec ou sans fusion, une succursale ne restera ouverte que si ses revenus
sont supérieurs à ses coûts d'opération.
La Banque Laurentienne et le Mouvement Desjardins ont déjà
annoncé ces dernières semaines des fermetures et des mises
à pied importantes pour rationaliser leurs opérations. Même
sans fusion, les changements technologiques font en sorte que plusieurs
succursales n'ont plus de raison d'être. L'utilisation des guichets
automatiques se répand depuis longtemps. Et selon la Banque TD,
les transactions personnelles par ordinateurs sont passées de 0%
à 4% du total des transactions de 1995 à 1998. Le mouvement
va s'accélérer et réduire encore plus le nombre de
transactions dans les succursales.
Ceux qui souhaitent des services personnalisés au comptoir y ont
droit, dans la mesure où ils sont prêts à en payer
le coût et qu'une institution trouve son bénéfice à
offrir le service, comme c'est le cas pour n'importe quel autre commerce
en région. La décision du ministre de permettre ou non les
fusions n'aura aucun impact à long terme sur cette réalité
économique, elle ne fera que brimer le droit des banques de prendre
les décisions qu'elles jugent appropriées pour rester compétitives.
(Globe & Mail)
RIEN DE NEUF SOUS LA MOUSTACHE
Même si Jean Doré a tenté cette semaine de se donner
une nouvelle apparence en rasant sa moustache, ses idées réflètent
encore son vieux look. L'ex-maire, qui semblait ouvert à l'idée
de la privatisation dans certains secteurs municipaux, vient de faire volte-face.
« La privatisation signifie
l'aliénation du patrimoine. (...) Ce serait absurde, notamment à
cause des conventions collectives qui existent. Au contraire, il faut mieux
utiliser nos employés. » Dans le dossier de l'eau,
il tranche: « L'eau fait partie des services de base.
La ville ne peut pas laisser tomber un élément aussi stratégique,
au coeur de la mission montréalaise. »
Par contre, M. Doré laisse la porte ouverte à un partenariat
avec le secteur privé: « Nous n'excluons pas
d'avoir recours à des partenariats privé-public et aussi
à des partenariats public-syndicat dans le respect de nos employés.
» Bref, on va continuer à faire ce qu'on a toujours
fait.
Le même jour, il prenait position dans le dossier du nouveau stade
des Expos: « On va examiner la question sur une base
d'affaires, c'est à dire que toutes les sommes que la ville pourrait
éventuellement investir, on va les récupérer sous
une forme ou sous une autre (pourquoi investir alors?). Si, par exemple,
Montréal retrouve un accès à la taxe de vente et si
le stade génère des retombées économiques (ça
fait beaucoup de si!), on pourrait exiger un pourcentage supplémentaire
de 1% ou 2% sur les ventes dans un périmètre donné.
» Bref, on va leur donner tout ce qu'ils veulent, ils vont
quitter Montréal quand même et on va se retrouver un peu plus
dans le trou.
(Le Devoir, La Presse)
LE SIÈGE DU
POUVOIR?
Selon une enquête du Ottawa Citizen, le nombre de semaines
pendant lesquelles les politiciens ont siégé annuellement
à la Chambre des Communes (quand ils ne sortent pas du parlement
avec leur siège) et dans les législatures provinciales a
diminué de 28% entre 1977 et 1997, alors que leur salaire moyen
a plus que doublé.
Il s'agirait malgré tout d'une bonne nouvelle si le nombre de lois
votées avait diminué en proportion égale mais, selon
la politicologue Caroline Andrew, cela reflète plutôt une
concentration des pouvoirs au sein du cabinet.
MOINS DE GROS BRAS À
L'IRS
Le Sénat américain a approuvé
à l'unanimité jeudi dernier un projet de loi pour réformer
l'Internal Revenue Service (IRS), l'équivalent étatsunien
de Revenu Canada. Le vote clôt plusieurs mois de révélations
et de controverse sur les méthodes de gros bras et les techniques
d'intimidation qu'utilisent régulièrement les agents de l'IRS
dans leurs enquêtes sur des citoyens. Selon le sénateur William
Roth, principal architecte du projet de réforme, l'IRS traite depuis
trop longtemps les payeurs de taxes « comme des ennemis
plutôt que comme des clients ».
La loi mettrait notamment en place une série de nouveaux droits
pour les payeurs de taxes, y compris le transfert du fardeau de la preuve
à l'IRS dans certaines affaires légales. |