Montréal, le 16 mai 1998
Numéro 11
 
(page 7) 
 
 
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     Les Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
 
  
  
     Les Québécois libres de la semaine sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE
 
 
 LA BÉQUILLE D'OR  
au député bloquiste d'Hochelaga-Maisonneuve Réal Ménard et au groupe Solidarité populaire Québec qui, selon ce que dit la nouvelle, viennent de trouver un moyen original de « forcer » les banques à développer une plus grande conscience sociale et une action plus proche de leur communauté. Le député a en effet déposé au Parlement un projet de loi privé modifiant la Loi des banques, qui s'inspire du Community Reinvestment Act en vigueur aux États-Unis depuis 1977. Selon ce projet de loi, une banque doit voir au développement de la collectivité dans laquelle elle a une succursale lorsqu'elle applique ses critères pour l'octroi des prêts. Un partisan de la proposition, Jean-Jacques Bohémier du Collectif en aménagement urbain Hochelaga-Maisonneuve, expliquait par exemple qu'il reste difficile d'obtenir des fonds auprès d'une banque pour un projet de rénovation d'immeuble si celui-ci est situé dans un quartier défavorisé, même lorsque la Ville ou le gouvernement a déjà accordé une subvention couvrant 60% du coût des travaux. Quel bel exemple! Le projet de loi de nos éclopés ferait donc en sorte de forcer les banques à gaspiller encore plus d'argent dans des investissements bidon où les gouvernements ont déjà engouffré des fonds publics. Les subventions ne suffisent plus. Il faut maintenant aussi faire disparaître la dernière possibilité d'une prise de décision réaliste, celle d'une succursale bancaire qui ne peut pas se permettre de lancer de l'argent par les fenêtres. Une façon originale, en effet, de nationaliser les institutions bancaires!
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
à Hervé Fischer, président de la Fédération internationale des associations de multimédia et du Marché des inforoutes et du multimédia, le MIM, qui s'est tenu ces derniers jours à Montréal. M. Fischer, qui a beaucoup fait depuis des années pour promouvoir le développement des nouvelles technologies de l'information au Québec, ne rêve maintenant que de s'asseoir et de parlotter avec des politiciens et les inévitables « acteurs socioéconomiques » pour faire avancer ce secteur, qui est pourtant un cas type d'une réussite fondée d'abord sur l'initiative et la créativité individuelle. M. Fischer considère qu'un sommet — un autre! — des inforoutes et du multimédia s'impose, qu'il faut que le gouvernement prenne rapidement une initiative majeure en s'appuyant sur un « consensus social ». Selon lui, Québec « devrait rapidement réunir les principaux acteurs et les inviter à se concerter en vue s'élaborer un plan d'action global et une stratégie cohérente qui favorisent et orientent les investissements des entreprises privées et des institutions publiques, tout en sensibilisant l'opinion publique... » blablabla.  
(Le Devoir)
 
  
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
à la raffinerie de sucre Lantic, qui vient de recevoir près de 20 millions $ de Québec et de la Ville de Montréal pour moderniser son usine dans Hochelaga-Maisonneuve (juste à côté du quartier général du QL). La compagnie a fait monter les enchères entre les gouvernements du Québec et du Nouveau-Bruswick et c'est le ministre Landry qui a délié les cordons de la bourse avec le plus d'empressement. Lantic fermera donc son usine de St-Jean et consolidera ses opérations dans l'est de Montréal. Cette usine perd des contrats depuis des années à sa concurrente ontarienne Redpath parce qu'elle n'est plus compétitive. Au lieu de prendre lui-même la décision de la moderniser s'il y a vraiment une logique d'affaires à la garder ouverte, son propriétaire, le holding torontois Onex Corporation (chiffre d'affaires de 11 milliards $ en 1997), a préféré éviter les risques et miser sur l'incompétence de ministres toujours prêts à gaspiller des fonds publics. Ça a marché, encore une fois. (voir notre éditorial, page 2)
  
 
 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS LIBRE !

 
          Le Québécois libre de cette semaine est Mario Dumont pour son opposition au projet de loi antitabac du ministre Rochon. Même s'il n'est pas contre l'idée de protéger les non-fumeurs, le chef de l'Action démocratique se dit inquiet pour la survie d'événements culturels et sportifs, surtout à Montréal, et estime qu'il s'agit d'une intrusion de plus de l'État dans la vie privée. « On va protéger le fumeur contre lui-même. Ça s'arrête où? On va contrôler la quantité de sel que met le cuisinier dans ses plats pour protéger les artères de ses clients? » 
 
          Par contraste, le PLQ, le Parti des limaces du Québec, a gardé le silence. Il veut étudier les modalités du projet et « écouter les gens » avant de prendre position, question de voir quels sont les beaux principes qui rapporteront le plus de votes. 
(Le Soleil) 
  
  
  



 
 
  
MOT POUR MOT
 
UN AMENDEMENT POUR ABOLIR
L'IMPÔT SUR LE REVENU
  
  
          Le représentant au Congrès américain Ron Paul a déposé il y a quelques jours un projet d'amendement à la Constitution pour promouvoir la liberté individuelle et limiter la taille du gouvernement. Ce 28e amendement empêcherait le gouvernement fédéral d'intervenir dans des secteurs qui ne sont pas de son ressort selon ce que décrit la Constitution. Il abolirait aussi le 16e amendement, adopté au début du siècle, qui a permis la mise en place de l'impôt sur le revenu. 
 
          Ce qu'on appelle le Liberty Amendment a déjà été présenté à plusieurs reprises au Congrès depuis 1952. Ron Paul, un républicain du Texas, le justifie comme suit:
          L'impôt sur le revenu est la forme de taxation la plus régressive qu'on puisse imaginer, parce qu'elle permet au gouvernement d'avoir un premier droit de regard sur notre vie. L'impôt sur le revenu présume que nous, comme individus, appartenons au gouvernement, et que celui-ci a un droit souverain de mettre la main sur les fruits de notre labeur. Cela est immoral. Mais le gouvernement a été obligé de percevoir cette taxe dommageable pour l'économie parce qu'il est devenu si gros. En réduisant la taille du gouvernement fédéral pour qu'il se concentre strictement sur les fonctions énumérées dans la Constitution, l'impôt sur le revenu ne sera plus nécessaire. 
          Encore une fois, les Américains ont pu suivre des audiences publiques où l'on racontait les abus de l'IRS (ndlr: Internal Revenue Service, le ministère du Revenu américain). Mais ces abus de l'IRS, qui sont bien réels, ne sont en fait qu'une conséquence prévisible de l'existence d'un impôt sur le revenu. En éliminant cet impôt, nous aurons fait un grand pas vers l'élimination des abus.
 
 
 
ATTENTION!
 Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés 
que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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