Montréal, le 4 juillet 1998
Numéro 15
 
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     Les Prix Béquille sont décernés chaque semaine aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes, qui pullulent dans notre société distincte.   

  
  
     Les Québécois libres de la semaine sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
 
 
 
 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
 
 
  

 
LES PRIX BÉQUILLE
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
aux ministres de la Culture de 22 pays réunis à Ottawa à l'invitation de la ministre canadienne du Patrimoine, Sheila Copps, pour discuter des façons d'empêcher leurs populations respectives de consommer les produits culturels qu'elles souhaitent. Sous prétexte de promouvoir la « diversité culturelle », on cherche en fait à fermer la porte aux produits de la culture populaire américaine et à subventionner les petits amis des milieux artistiques. Doit-on s'en inquiéter? Probablement pas, ces politiciens et bureaucrates n'iront certainement pas très loin dans leur démarche protectionniste. Selon la Presse canadienne, « pour l'instant, il s'agit d'un effort que les participants ont qualifié de premier pas. Ainsi, les bases restent encore à être jetées puisqu'on n'a pas encore défini le sens du mot culture » 

 
 

LA BÉQUILLE D'ARGENT  
à Gilles Lamadeleine, président de l'Association des chefs de pompiers du Québec, qui s'est servi d'une tragédie pour quêter de l'argent au gouvernement. Lors d'un important incendie à l'usine Peerless au début de la semaine dernière, le chef des pompiers d'Acton Vale et son adjoint ont été tués. M. Lamadeleine a sauté sur l'occasion pour dénoncer le manque de formation des pompiers volontaires et demander des fonds supplémentaires au ministre de la Sécurité publique Pierre Bélanger, alors que la tragédie avait été causée par une explosion tout à fait imprévisible. Il a d'ailleurs lui-même admis que les victimes étaient parfaitement qualifiées et avaient suivi toutes les procédures recommandées. Qui plus est, le chef des pompiers d'Acton Vale avait trente ans de carrière et était lui-même instructeur. Il est bien possible que les pompiers volontaires manquent de formation, mais il est indécent de profiter de l'attention médiatique qui a entouré l'événement pour pousser ses revendications, comme s'il y avait un lien entre la mort des pompiers et le manque d'argent pour la formation. Comme l'a dit André Arthur de CKVL dans une entrevue avec le président, celui-ci s'est comporté comme un vautour. Décidément, plus rien, même la décence la plus élémentaire, n'arrête les téteux de fonds publics. 
 
 
 
LA BÉQUILLE DE BRONZE 
aux savants « chercheurs » qui vont dépenser des millions $ au cours des prochaines années pour découvrir des insignifiances. Le ministre des Transports du Québec, Jacques Brassard, a en effet dévoilé les noms des équipes de recherche qui recevront des subventions dans le cadre du Programme de recherche universitaire en sécurité routière, administré conjointement par le ministère des Transports et la Société de l'assurance automobile du Québec. Selon le ministre, « la sécurité routière est un phénomène complexe que nous devons, en tant que société moderne, chercher à connaître et à mieux comprendre dans toutes ses dimensions ». Conscients de notre devoir moral envers la collectivité et pour éviter au ministre d'avoir à dépenser des millions de dollars pour apprendre des choses que nous, au QL, savons déjà, nous avons décidé de lui fournir gracieusement et plusieurs années à l'avance les conclusions des études savantes qu'il a commandées: 
 
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RESPONSABLE DE RECHERCHE        TITRE DU PROJET 
& MONTANT DE LA SUBVENTION    & CONCLUSION DÉVOILÉE À L'AVANCE PAR LE QL
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Pouliot, Marcel G.  
Université de Sherbrooke 
65 000 $ 
 
Morin, Denis R. 
Université de Sherbrooke 
55 000 $ 
 
Gou, Michel  
École Polytechnique  
69 920 $ 
 
Laberge-Nadeau, Claire 
Université de Montréal 
63 500 $ 
 
Bergeron, Jacques  
Université de Montréal  
54 890 $ 
  
Laberge-Nadeau, Claire 
Université de Montréal  
156 600 $ 

Audet, Thérèse 
Université de Sherbrooke 
35 000 $

Les traverses de voies cyclables sur le réseau routier 
Ça empêche pas les taxis d'essayer d'écraser les cyclistes 
  
  
L'éclairage des routes et les impacts en sécurité routière   
C'est plus sécuritaire quand il y a de la lumière 
  
  
Les impacts du réseau de camionnage sur la sécurité routière  
Les camions aussi ont des accidents 
  
  
Évaluation des certificats de formation pour le transport des matières dangereuses 
C'est comme le reste, juste une formalité bureaucratique 
  
Étude sur les motivations sous-jacentes à la prise de risques chez les jeunes conducteurs 
C'est le fun de prendre des risques 
  
Les téléphones cellulaires et le risque d'accidents 
C'est dangereux de parler au téléphone en conduisant 
  
  
La capacité de conduire des personnes âgées 
Les vieux qui ont l'Alzheimer oublient de conduire à droite
 
 

 
 
 
 
VIVE LE QUÉBÉCOIS (à demi) LIBRE !

 
          Une moitié de prix du Québécois libre va cette semaine à William Johnson, président d'Alliance Québec, pour avoir affronté une horde de mongols ultranationalistes lors de la parade de la St-Jean à Montréal. M. Johnson voulait montrer que ces festivités, dont on prétend qu'elles soulignent la « Fête nationale (sic) » de tous les Québécois, divisent plus qu'elles ne rassemblent les citoyens de cette province. Elles sont organisées par des séparatistes, véhiculent des messages séparatistes, et servent de point de ralliement pour les séparatistes. Et comme de fait, M. Johnson s'est fait entarter, crier des insultes racistes, bloquer le chemin, et la police a dû intervenir lorsque quelques mongols se sont mis à provoquer une bousculade. A-t-elle arrêté ces hooligans à la fleur de lys? Évidemment que non, dans ce pays, ce sont les victimes qu'on arrête, pas les agresseurs. Les agents ont plutôt retiré M. Johnson de la foule, « pour sa propre sécurité ». 
  
          Dans les jours qui ont suivi, des commentateurs comme Franco Nuovo, Michel Vastel et toute la clique de parlotteux qui se prennent pour l'élite intellectuelle de la province, ont condamné non pas les fauteurs de trouble mais bien M. Johnson, pour avoir « provoqué » cette bousculade par sa présence. Josée Legault, une politicologue nationaliste extrémiste qui briguera l'investiture péquiste dans Mercier, a justifié ainsi cette attaque contre la personne du président d'Alliance Québec lors d'une entrevue à CTV: « M. Johnson fait de la provocation depuis des décennies dans ses chroniques en attaquant la loi 101 et en niant l'existence du peuple québécois ». Il a donc couru après le trouble. Elle a refusé elle aussi de condamner les attaquants. 
  
          Lorsque la simple présence de quelqu'un constitue une « provocation » qui justifie qu'on s'en prennent à sa personne physique, c'est que nous avons déjà un bon bout de chemin de fait sur la route vers le fascisme. Ce n'est d'ailleurs pas une coïncidence si, depuis quelques années et encore cette fois, les festivités se terminent par du grabuge et du cassage de vitres à plusieurs endroits. Les jeunes hooligans perçoivent très bien que la « Fête nationale (sic) », c'est ce moment dans l'année où on « s'affirme » au dépens des autres. Pour le moment, ils font de la casse sans but véritable, mais il suffirait qu'un leader - un nouveau défi, Josée? - canalise leur besoin d'affirmation vers des cibles plus pertinentes pour qu'on se retrouve avec une petite armée de chemises brunes. 
  
          Pourquoi William Johnson se mérite-t-il malgré tout seulement un demi-prix? C'est que, comme tous les autres petits barons ethniques et porte-parole auto-proclamés des groupes minoritaires, il ne représente en fait qu'une clique qui contrôle un organisme subventionné, et non la communauté anglophone en général. Même si son combat contre le nationalisme rejoint celui du QL, M. Johnson n'aura pas beaucoup de crédibilité, et ne sera pas un véritable Québécois libre, aussi longtemps qu'Alliance Québec ne sera qu'une créature du gouvernement fédéral maintenue en vie grâce à nos taxes. 
  
 
 
 
ATTENTION!
 Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés 
que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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