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COUP
D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
Selon le Bureau de
la Statistique du Québec, la population des banlieues de la couronne
de Montréal a continué à croître rapidement
entre 1991 et 1996. Celle des Laurentides a augmenté de 13,3%, celle
de Lanaudière de 11,8%, tandis que Laval et la Montérégie
comptaient environ 5% plus de citoyens. La population de l'île de
Montréal est demeurée stable mais à l'intérieur
de celle-ci, le West Island a gagné du terrain alors que les municipalités
de l'est se sont relativement dépeuplées.
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La Ville de Oakland
en Californie a adopté l'une des réglementations les plus
libérales du pays en ce qui a trait à l'utilisation de la
marijuana pour des fins médicales. La nouvelle politique permettra
aux patients qui obtiennent une prescription médicale de garder
en leur possession 675 grammes de la drogue pour leur utilisation personnelle,
soit 20 fois plus que la quantité recommandée par le ministre
de la Justice de l'État. Les citoyens de la Californie ont approuvé
la consommation restreinte de la marijuana lors d'un référendum
en 1996. Des référendums similaires sont prévus dans
d'autres États cette année.
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Le programme d'allocation
à la naissance – ou « bébé-bonus »
– mis sur pied en 1988 au Québec afin de hausser le taux de natalité
de la province a été un échec, estime Statistique
Canada. L'organisme note que le taux de fécondité au Québec
est resté stable, voire a légèrement diminué
au plus fort du programme. Qui, sauf quelques fonctionnaires et politiciens
à Québec, a jamais cru que ce sont des mesures bureaucratiques
qui inciteront les gens à avoir plus d'enfants?
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Les Travailleurs
unis de l'acier et la Made in the USA Foundation ont déposé
une poursuite contre le gouvernement américain visant à déclarer
anticonstitutionnel l'Accord de libre-échange nord-américain.
Selon les plaignants, l'accord devrait être considéré
comme un traité et aurait donc dû recevoir l'assentiment des
deux tiers des sénateurs. Leur but ultime est la négociation
d'un nouvel accord « qui impliquerait les travailleurs
». En langage plus clair, il s'agit de deux groupes protectionnistes
qui n'aiment pas que la compétition étrangère menace
les emplois dans de vieilles industries fortement syndicalisées
mais qui ne sont plus concurrentielles.
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Une première
étude sur les dépenses des lobbyistes à Washington
a démontré que ceux-ci ont engouffré 1,7 milliard
$ l'année dernière pour tenter de convaincre politiciens
et bureaucrates de jeter un oeil favorable sur leurs causes. Une
armée de 14 484 lobbyistes a été employée
par les compagnies, syndicats, gouvernements étrangers et autres
groupes d'intérêt. Le lobby qui a le plus dépensé
est l'American Medical Association, avec 17,1 millions $.
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Une campagne publicitaire
contre l'homosexualité lancée par une coalition de groupes
chrétiens aux États-Unis divise le Parti républicain.
Les annonces décrivent les gais comme des pécheurs qui doivent
retrouver le droit chemin avec l'aide de Dieu. Plusieurs républicains
de haut rang ont soutenu ces dernières semaines cette position traditionnaliste.
Mais pour le candidat Peter G. Torkildsen du Massachusetts, «
ce n'est pas la position traditionnelle du Parti républicain
d'intervenir dans la vie privée des gens ».
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Le nombre de prestataires
de l'aide sociale a glissé en juin pour la première fois
depuis 1992 sous la barre des 700 000 au Québec. Parmi
les ménages à l'aide sociale, 65% sont constitués
d'une personne seule, 20% sont des familles monoparentales (presque toutes
des mères) et 15% seulement des couples avec ou sans enfants.
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Le commissaire fédéral
à la protection de la vie privée a donné raison à
un homme de Vancouver qui avait refusé de remplir un questionnaire
d'enquête de Statistique Canada sur les habitudes de consommation
de sa famille parce qu'il estimait qu'il portait atteinte à sa vie
privée. En vertu de règles qui ont été modifiées
depuis, Scott Cornell s'exposait à une peine de prison ou une amende
pour son refus de répondre.
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Les gouvernements
provincial et fédéral vont dépenser plus de 5
millions $ pour la création d'une « inforoute
municipale » au Québec. Il ne se passe pas une
semaine sans qu'un ministre annonce un autre projet lié à
l'autoroute électronique. Il y a cinquante ans, les politiciens
achetaient des votes en promettant la construction de bouts de routes.
Aujourd'hui, ils promettent des bouts d'inforoute.
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Un juge a condamné
un homme de Sherbrooke à une amende de 50 $ pour
avoir brûlé un billet de 20 $. La police avait
surpris le malfaiteur alors qu'il s'amusait à commettre ce crime
horrible dans un parc.
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NOUVELLES
BRÈVES
LES LIBERTARIENS DEMANDENT
LA DESTITUTION DE CLINTON
Le Parti libertarien est devenu le premier parti aux États-Unis
à officiellement demander la mise en accusation et la destitution
(impeachment) du président Clinton et du vice-président
Gore. Cette prise de position a été approuvée par
les délégués au congrès du parti il y a deux
semaines à Washington.
Les libertariens soutiennent que le président a violé le
serment dans lequel il affirmait soutenir et défendre la constitution
du pays. Leur demande n'a rien à voir avec l'affaire Lewinsky et
les autres scandales sexuels qui monopolisent l'attention à Washington.
Elle s'appuie plutôt sur une liste de violations constitutionnelles
dont le président se serait rendu coupable:
-
violation du Premier amendement par son appui
à la censure sur internet et par sa demande d'interdire la publicité
sur le tabac;
-
violation du Second amendement par la restriction
du droit de porter des armes;
-
violation du Quatrième amendement par la
restriction du droit d'utiliser des techniques d'encryptage pour contrer
l'espionnage des communications électroniques par des agences du
gouvernement, et par son appui à la création d'une carte
d'identité nationale;
-
violation du Cinquième amendement par son
appui à une expansion du pouvoir fédéral de saisir
la propriété privée sans compensation, et par la signature
d'une loi « anti-terroriste » qui limite le droit
d'habeas corpus;
-
violation des Neuvième et Dixième
amendements – qui réservent aux États et au peuple les pouvoirs
non spécifiquement alloués au gouvernement fédéral
– par sa tentative de nationaliser le système de santé ainsi
que par de nombreux décrets.
ÉLECTION POUR UN
SÉNATEUR
EN ALBERTA
La veuve de Stan Waters, le seul sénateur élu dans l'histoire
de la fédération canadienne, a annoncé qu'elle allait
tenter de se faire élire lors d'une élection pour désigner
un autre sénateur albertain le 19 octobre prochain. Barbara Waters
sera l'une des cinq candidats associés au Parti réformiste.
Au Canada, les sénateurs sont toujours nommés directement
par le premier ministre du pays, et sont généralement des
personnalités connues ou des amis du régime. Le PR fait campagne
depuis plusieurs années pour réformer la Chambre haute, notamment
par l'élection de ses membres. En 1989, l'Alberta avait aussi organisé
une élection pour choisir un sénateur. Ces élections
sont sans fondement constitutionnel, mais le premier ministre Brian Mulroney
s'était senti obligé à l'époque de nommer le
vainqueur, le réformiste Stan Waters. Celui-ci est décédé
deux ans plus tard.
Cette fois, le premier ministre du Canada Jean Chrétien n'a pas
l'intention de reconnaître le résultat du vote et de donner
un siège à celui ou celle que la population aura choisi.
Il a qualifié l'élection de tentative improvisée de
réformer le Sénat. Aucun autre parti ne prévoit présenter
de candidat à ce poste.
(Presse Canadienne)
CHUTE DU HUARD
Le dollar canadien continue de chuter et d'atteindre des planchers record
presque tous les jours avec la bénédiction officielle du
gouvernement fédéral. Alors qu'elle valait un dollar américain
il y a trente ans et qu'elle n'était jamais descendu en dessous
de 0,70 US$ jusqu'à il y a quelques semaines, notre devise ne vaut
plus que 67 sous. La position officielle à Ottawa est que les soubresauts
en Asie sont à l'origine de cette chute et que l'économie
canadienne se porte très bien.
La Banque du Canada ne semble aucunement prête à soutenir
le dollar ni à augmenter les taux d'intérêt, ce qui
réduit d'autant la confiance des investisseurs étrangers
dans la monnaie. Quant au premier ministre Jean Chrétien, il s'est
contenté de dire qu'un faible dollar va encourager le tourisme dans
son comté de Shawinigan et va aider les exportations canadiennes.
Il s'agit là d'un mythe économique largement répandu:
une faible monnaie rend les exportations plus compétitives, ce qui
crée plus d'emplois chez les compagnies qui exportent, ce qui est
bon pour l'économie en général. Mais il faut voir
l'autre côté de la médaille. Une monnaie dépréciée
augmente aussi le prix des importations, ce qui rend tout le monde plus
pauvre. De plus, les compagnies manufacturières importent une grande
quantité d'équipement de l'étranger. Si cet équipement
coûte plus cher, elle seront moins compétitives, moins profitables,
et engageront moins de personnel. Les politiciens ne donnent jamais cette
version de la réalité.
Si le dollar canadien n'a pas cessé de chuter depuis trente ans,
c'est que la compétitivité de l'économie canadienne
n'a pas cessé elle non plus de se détériorer par rapport
à celle des États-Unis. Nos taxes et notre taux de chômage
sont systématiquement plus élevés, notre réglementation
plus lourde, l'intervention de l'État dans l'économie plus
envahissante. Le dollar va continuer son plongeon – et notre niveau de
vie relatif va faire de même – aussi longtemps que les politiques
actuelles auront cours.
HAUSSE
DU SALAIRE MINIMUM,
BAISSE DE L'EMPLOI
Le salaire minimum augmentera à l'automne au Québec comme
nous l'écrivions dans la dernière édition du QL,
et cela même si toutes les études montrent que ça ne
peut avoir qu'un impact négatif sur l'emploi. En effet, comme c'est
le cas pour beaucoup de mesures économiques populaires, les bénéfices
apparents et immédiats cachent des coûts plus difficiles à
évaluer.
En Californie, où le salaire minimum vient aussi de passer de 5,15
$ à 5,75 $, on estime que 25 000
emplois seront perdus en conséquence. Des employeurs qui pouvaient
se permettre d'engager des employés au salaire plus bas décideront
de s'arranger avec une main-d'oeuvre réduite à cause des
coûts supplémentaires. La main-d'oeuvre est une donnée
économique comme les autres: si on en augmente le prix, on en réduit
nécessairement la demande.
Selon l'Employment Policies Institute de Washington, ce sont surtout
des jeunes travailleurs inexpérimentés et des immigrants
hispaniques peu qualifiés qui seront les victimes de cette baisse
de l'emploi. Loin d'aider les jeunes et les plus pauvres, une hausse du
salaire minimum fait plutôt en sorte de détruire des emplois
peut-être peu rémunérateurs, mais qui leur permettront
de commencer au bas de l'échelle et d'acquérir de l'expérience.
L'étude indique par ailleurs que cette hausse occasionnera des coûts
additionnels de 790 millions $ pour les compagnies.
L'IRS SUR LA SELLETTE
L'IRS (Internal Revenue Service, le ministère américain
du Revenu), a admis avoir procédé de façon inappropriée
à des saisies de la propriété de payeurs de taxes
dans un cas sur quatre parmi ceux qui ont fait l'objet d'une vérification.
Ces vérifications ont eu lieu à la suite de révélations
embarrassantes sur les pratiques de l'agence gouvernementale lors d'audiences
du Sénat. Parmi les exemples de violation des droits des citoyens,
on note des cas où les agents n'ont pas tenu compte des délais
requis, n'ont pas tenté de contacter les personnes en cause avant
d'agir, et ont omis de prendre en compte les alternatives possibles. Dans
un cas en particulier, un homme mourant, sa femme et ses deux enfants ont
été expulsés de leur demeure.
Par ailleurs, un projet de loi adopté par de fortes majorités
au Sénat et à la Chambre des représentants fera en
sorte de réduire sensiblement les pouvoirs de l'organisme et d'accroître
les recours des contribuables. On s'attend à ce que le président
Clinton y appose sa signature.
Ces modifications ne satisfont toutefois pas les opposants plus radicaux
à l'IRS – dont les libertariens – qui prétendent que les
abus sont une conséquence inévitable du système actuel
de perception des impôts. En Arizona, un groupe a obtenu suffisamment
de signatures pour demander la tenue d'un référendum dans
l'État sur l'abolition de l'IRS et de l'impôt sur le revenu,
et son remplacement par une taxe de vente nationale. Celle-ci ferait en
sorte d'éliminer complètement les déclarations de
revenu et les multiples échappatoires fiscales.
(Associated Press)
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