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COUP
D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
Le père de
l’assurance maladie, Claude Castonguay, estime que désormais, le
gouvernement québécois devrait faire une plus grande place
au secteur privé dans le domaine de la santé. L’ex-ministre
libéral croit que le régime est mûr pour un changement
après avoir été une vache sacrée. Selon lui,
le privé peut jouer un rôle utile afin de répondre
au déséquilibre qui se dessine entre les ressources financières
de l’État et la population vieillissante qui exige davantage de
soins.
*****
Le gouvernement du
Québec a finalement cédé devant la détermination
des producteurs de porcs et décidé de leur donner tout ce
qu’ils réclamaient depuis plus de deux ans à la suite du
blocage d'une autoroute durant quelques jours. Le gouvernement a consenti
à compenser les producteurs jusqu’à un montant de 30
millions $ afin de les aider à traverser la crise qui les
frappe.
*****
La Chambre des Communes
a voté en faveur de la mise sur pied d’une banque de données
contenant l’ADN des personnes reconnues coupables de crimes. Le projet
de loi sera maintenant soumis au Sénat. En vertu de l’éventuelle
loi, des échantillons d’ADN seront prélevés sur les
personnes trouvées coupables d’un crime, avant d’être fichés
sur un réseau informatique national. Déjà, des défenseurs
de la liberté civile au Canada affirment que le projet de loi viole
le droit à la vie privée.
(PC)
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La Cour d'appel de
l'Alberta a rejeté par un vote de 3 contre 2 une contestation par
quatre provinces et un territoire de la loi fédérale C-68,
qui obligera les propriétaires d'armes à les enregister et
à payer des frais de licence d'ici 2003. Le premier ministre albertain,
Ralph Klein, a déjà déclaré que la province
irait en Cour suprême pour contester le registre, possiblement avec
l'appui des mêmes gouvernements.
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Il y a encore des
« lacunes sérieuses » dans
la protection des renseignements personnels au sein des ministères
du gouvernement du Québec, estime la Commission d’accès à
l’information. Son président Paul-André Comeau a rendu publique
une analyse menée auprès de 101 ministères et organismes
qui montre que seulement la moitié d'entre-eux procédaient
à l’enregistrement des accès à leurs données,
c’est-à-dire procédaient à ce qu’on appelle la «
journalisation » des accès. Les ministères qui
ne le font pas n’ont donc pas de contrôle sur ceux de leurs employés
qui se livrent « au voyeurisme ou commettent des indiscrétions
plus sérieuses ».
(PC)
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NOUVELLES
BRÈVES
ART ET COMMERCE
Le Musée des beaux-arts de Montréal a un nouveau dirigeant
fraîchement débarqué du Vieux Continent. Guy Cogeval,
ex-directeur du Musée des monuments français, a des idées
peu orthodoxes sur la culture, comme on peut le constater dans une entrevue
qu'il a donnée à La Presse.
Ainsi, M. Cogeval voit d'un mauvais oeil que l'État s'immisce dans
les affaires de l'art. « Je n'ai pas envie qu'un ministre
de la Culture vienne me dire quelle exposition je dois faire ni de quelle
couleur peindre mes murs. J'ai quitté Paris en partie parce que
j'en avais assez de me battre contre les ministres et les énarques
qui ne connaissaient rien à l'art et tenaient malgré tout
à s'en mêler. Je n'ai aucun problème avec les commandites.
Le rapport entre l'art et le commerce est sain. À l'inverse, un
art subventionné à 100% par l'État m'apparaît
anormal. »
CONFIDENTIALITÉ ÉLECTRONIQUE
AU CANADA
Le ministre fédéral de l'Industrie, John Manley, a dévoilé
la politique du Canada en ce qui a trait à l'encryptage des communications
électroniques. Le Canada encouragera la prolifération et
le commerce de ces technologies d'encryptage, qui assurent la confidentialité
des données transmises par Internet et sont considérées
comme cruciales pour le développement des transactions commerciales
électroniques.
À l'encontre de ce qui se trame chez nos voisins du sud, le gouvernement
canadien n'obligera pas les citoyens qui utilisent des méthodes
d'encryptage à donner leur clé de décodage à
un organisme étatique, comme le souhaitaient les autorités
policières et les services secrets. Aux États-Unis, le gouvernement
veut qu'une copie de ces clés soit accessible aux forces de l'ordre,
supposément pour des raisons de sécurité nationale.
On craint que des terroristes et autres malfaiteurs n'utilisent des méthodes
d'encryptage pour transmettre des informations reliées à
des crimes.
Chez les défenseurs de la liberté d'opinion, de la vie privée
et des communications confidentielles sur Internet, on considère
plutôt que le gouvernement et ses multiples agences veulent se donner
un autre moyen facile d'espionner les citoyens, comme il le fait déjà
avec l'écoute clandestine des communications téléphoniques.
FICHU AFFICHAGE
Le militant pour les droits des anglophones Howard Galganov a condamné
la décision de son ex-allié Bill Johnson, président
d'Alliance Québec, de cesser de faire pression sur les chaînes
de magasins pour qu'elles posent des affiches bilingues. Il a relancé
son mouvement, le Quebec Political Action Committee, par une manifestation
devant les bureaux de l'Office de la langue française qui a attiré
2000 personnes. « Ce n'est pas une question de français
versus anglais, a-t-il déclaré dans la langue de Molière,
c'est une question de droits. »
De son côté, Alliance Québec prendra dorénavant
la route des tribunaux pour contester les restrictions linguistiques dans
l'affichage et l'éducation. Bill Johnson a décidé
que son organisme devait s'attaquer directement au gouvernement plutôt
que de mettre les marchands dans l'embarras à la suite de l'intervention
de Lucien Bouchard dans ce dossier. Le premier ministre a rencontré
les dirigeants des chaînes pour leur demander de « ne
pas rompre l'équilibre linguistique » en ajoutant
de l'affichage en anglais, même si la loi le permet. Des ministres
ont laissé entendre que la loi pourrait être modifiée
si les magasins cédaient aux pressions d'AQ.
Le Québec est probablement le seul endroit au monde où un
chef de gouvernement a du temps à perdre à s'occuper des
pancartes indiquant les rabais dans les magasins, et où il peut
dire quelque chose d'aussi idiot que: vous avez le droit de le faire, mais
si vous le faites on pourrait changer la loi pour vous en empêcher.
AMOUR FÉROCE
Le gouvernement provincial lance une autre campagne de « sensibilisation
» pour expliquer aux citoyens infantilisés du Québec
comment ils doivent se comporter. Cette fois-ci, c'est la violence à
l'endroit des femmes qui est la cible de nos sages maîtres bureaucrates.
La campagne vise les jeunes de 13 et
de 14 ans dans les écoles parce qu'une enquête aurait révélé
que la violence dans les relations amoureuses
commence à cet âge.
Des messages télévisés et un vidéoclip de «
rap » seront diffusés à travers le Québec
au cours des prochaines semaines afin de sensibiliser
les jeunes. La ministre au grand coeur Louise Harel, probablement nostalgique
du temps où ses idéaux dépassaient le simple fait
de distribuer l'argent des autres, a souligné « la
capacité des adolescents et des adolescentes
de changer les choses, de façonner un monde meilleur et plus
égalitaire ». La campagne
coûtera 3,2 millions $.
(Presse Canadienne)
ACCÈS PRIVILÉGIÉ
Selon une étude commandée par l'Institute for Clinical
Evaluative Sciences en Ontario, une forte majorité de médecins
reconnaissent que certains patients reçoivent un accès privilégié
à des traitements cardiovasculaires pour des raisons autres que
l'urgence médicale. Un total de 788 cardiologues, chirurgiens, dirigeants
d'hôpitaux, internes et omnipraticiens ont participé à
l'enquête. Environ 80% des médecins et 53% des administrateurs
ont admis avoir aidé un patient à obtenir un accès
privilégié.
Les médecins eux-mêmes et leur famille sont les plus nombreux
à avoir obtenu ce privilège, suivis par les personnalités
publiques (athlètes professionnels, artistes et journalistes), les
politiciens, les membres des conseils d'hôpitaux, la famille et les
amis des travailleurs de la santé.
L'étude confirme les propos du Dr Victor Dirnfeld, président
de l'Association médicale canadienne, qui déclarait récemment
que les politiciens et autres personnalités devancent régulièrement
tout le monde au sommet des listes d'attente. Elle confirme évidemment
aussi la logique libertarienne, qui veut que les systèmes bureaucratiques,
loin de garantir un accès égal pour tous les citoyens comme
le prétendent les socialistes, créent au contraire une nouvelle
catégorie de privilégiés: ceux qui ont les bons contacts.
Ce ne sont plus l'effort, le travail, l'épargne, ou les préférences
personnelles qui déterminent les services que l'on obtient – comme
c'est le cas dans un système de libre marché – mais plutôt
la proximité du pouvoir, comme dans l'ex-Union soviétique.
(Ottawa Citizen)
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