Montréal,
le 24 octobre 1998 |
Numéro
23
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Vos
suggestions
Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes, qui pullulent dans notre société distincte.
Les Québécois
libres sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués
par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur
résistance à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
aux libraires du Québec, qui sont des
gestionnaires tellement minables qu'ils ont besoin d'encore plus de fonds
publics pour sortir leurs commerces du rouge, gracieuseté des contribuables
et de la ministre de la Culture et des Communications, Louise Beaudoin.
Sous prétexte « d'offrir à la population
de toutes les régions du Québec l'accès à un
large éventail de livres », les librairies du
Québec profiteront dorénavant d'un nouveau «
programme d'aide » administré par la Société
de développement des entreprises culturelles du Québec et
découlant de la Politique du livre et de la lecture rendue publique
en juin dernier. Elles auront ainsi accès à des aides à
la promotion du livre, à la modernisation des locaux, ainsi qu'à
l'informatisation. Les aides, sous forme de subventions ou d'avances remboursables,
pourront atteindre 50 000 $. Dans le communiqué de
presse du ministère, on note que « le Groupe
de travail sur la consolidation et la rentabilité des librairies
a pris connaissance du programme et qu'il s'en est déclaré
très satisfait. » You bet! Et toute cette
bande d'hypocrites et de profiteurs croient dur comme fer qu'ils font ça
pour le bien de la culture!
LA BÉQUILLE D'ARGENT
aux invités de l'émission Droit
de parole du 16 octobre dernier à Télé-Québec,
qui portait sur la pauvreté et où Martin Masse a défendu
une position libertarienne. Sur la vingtaine de participants, seuls trois
(dont Mathieu Bock-Côté, notre lauréat du Québécois
Libre du numéro précédent) avaient autre chose à
dire que raconter leurs petits malheurs personnels et exiger plus de redistribution
de la richesse et plus de programmes bureaucratiques. L'émission,
animée par un ex-syndicaliste aux positions ouvertement socialistes,
a tourné en véritable séance de pleurnichage collectif.
Parmi les Madeleines présentes, Claude Ryan, ex-chef, ex-ministre
et maintenant président du Groupe de travail sur la pauvreté
du Parti libéral du Québec, a clairement fait savoir au directeur
du QL pendant une pause publicitaire qu'il n'appréciait pas
la défense de la liberté. Sur un ton hargneux, il a déclaré:
« Vous n'irez nulle part avec des positions comme celles-là,
Monsieur Masse! », déblatérant par la
suite la série de clichés habituels sur les McJobs qui dominent
le marché du travail aux États-Unis, la nécessité
pour le gouvernement d'intervenir pour assurer des emplois de qualité
à tout le monde, et patati et patata...
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Pierre Foglia, chroniqueur vedette de
La Presse, un autre parlotteux à la réputation surfaite
bon pour raconter des histoires mais parfait ignorant en économie,
et qui se permet de véhiculer des bêtises marxistes en prétendant
que c'est le gros bon sens. M. Foglia s'en prenait cette semaines
aux mises à pied importantes faites par l'entreprise de chemin de
fer Canadien National alors que, oh scandale!, la compagnie fait des profits.
Comme tous les illettrés économiques, il croit qu'il est
immoral pour les entreprises de réduire des effectifs devenus inutiles,
d'éliminer des secteurs non productifs, de remplacer des employés
par des machines, ou même de fermer. Évidemment, si on suivait
cette logique, nous serions tous en train de nous occuper des récoltes
au lieu de naviguer sur internet. Il y a cent cinquante ans en effet, la
majorité de la population était pauvre et travaillait sur
les fermes. Mais, oh scandale!, la hausse de la productivité a fait
en sorte de tuer tous ces magnifiques emplois agricoles – les Foglia arriérés
du temps le dénonçaient aussi – et permet aujourd'hui à
2% de la population de nourrir tous les autres. Le chroniqueur devrait
peut-être appliquer sa logique réactionnaire à sa propre
situation, retourner en campagne pour cultiver des patates, et laisser
sa place à quelqu'un qui vit en 1998.
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VIVE LE QUÉBÉCOIS
LIBRE !
Le prix du Québécois libre n'est pas décerné
cette semaine faute d'avoir trouvé un candidat valable.
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans
une société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements
briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité sont plus valorisés
que l'individualisme et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
FAITES QUELQUE CHOSE!
Ce cybermagazine ne deviendra un véritable
forum d'idées
que si tous les Québécois
libres l'appuient.
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