page précédente
Vos
réactions
COUP
D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
Une étude
sur la taille de l'État versus la croissance économique par
les chercheurs américains James Gwartney, Robert Lawson, et Randall
Holcombe confirme une fois de plus le lien direct entre la bureaucratie
étatique et l'appauvrissement. En 1996, les dépenses de l'État
dans vingt-trois pays de l'OCDE accaparaient en moyenne 48% du PIB, contre
seulement 27% en 1960. La croissance moyenne dans ces mêmes pays
est passée, elle, de 5.5% dans les années 60 à...
1.9% dans les années 90! Comme quoi les fadaises des gauchistes
sur le supposé « démantèlement
de l'État » qui mènerait à la catastrophe
économique n'est que pur mensonge.
*****
Bill Clinton tente
de se faire du capital politique en accusant le Congrès – dominé
par les républicains – d'être un do-nothing Congress,
de n'avoir rien fait à part tenter de le destituer. Les sénateurs
et représentants du 105e Congrès n'auront pourtant pas chômé.
Au cours des deux années de ce mandat, ils ont adopté 241
lois, soit 3% des 8359 projets de lois présentés! Quand on
pense aux milliers de pages de réglementation qui découlent
de l'adoption de chaque loi, on comprend pourquoi il faut des centaines
de milliers de pousseux de crayon pour gérer la paperasse. Il est
vrai que comparé à l'activisme politique qui régnait
dans les années 70, la période actuelle semble bien tranquille.
Le 91e Congrès avait, lui, adopté 695 lois sur les 29
031 projets présentés, soit une moyenne de 54 projets
proposés par chaque congressiste! Est-ce peut-être à
ces chiffres que les étatistes réfèrent lorsqu'ils
parlent du « démantèlement de l'État
»?
(Chicago Sun-Times)
*****
Lucien Bouchard poursuit
son jeu de yoyo concernant la tenue d'un autre référendum
sur la séparation, question de plaire à tout le monde et
à sa soeur. Alors qu'il y a à peine quelques semaines il
tordait le bras à son parti pour qu'un gouvernement péquiste
ne s'engage à tenir un vote que si les « conditions
gagnantes » sont réunies, il promet maintenant
qu'il y aura un vote gagnant d'ici 2001 (donc, il pourrait y avoir un vote
gagnant même sans conditions gagnantes?!). Conditions gagnantes ou
vote gagnant, on va continuer à perdre notre temps à en parler
si le PQ est réélu.
*****
Thank God,
la purification linguistique de la société distincte se poursuit
grâce à la vigilance sans faille de nos élites. C'est
maintenant aux wrenches et aux bumpers qu'on s'attaque. La
Fédération des travailleurs du Québec a en effet obtenu
une subvention de 20 000 $ (un pet!, les impôts annuels
de trois ou quatre personnes seulement) du ministère de la Culture
pour promouvoir l'utilisation des termes français corrects dans
les garages de la région de Montréal. Le syndicat, en collaboration
avec l'Office de la langue française, distribuera 80 000
cartes postes sur lesquelles apparaît l'illustration d'un outil ou
d'une composante d'auto dont le terme anglais est largement répandu.
*****
La ministre au grand
coeur, Louise Harel, a annoncé l'octroi d'une subvention de 16
000 $ au Centre d'action bénévole Concert'action,
dans le cadre des programmes administrés par le Secrétariat
à l'action communautaire autonome. « Cette aide
financière permettra à l'organisme d'intervenir bénévolement
auprès des personnes dans le besoin », a-t-elle
souligné. Si les programmes de soutien au « bénévolat
» nous coûtent si cher, imaginez ce que ça doit
être pour ceux qui font vivre les petits amis de la ministre!
|
|
NOUVELLES
BRÈVES
TROIS DÉCENNIES
D'ENDETTEMENT
Le ministre canadien des Finances, Paul Martin, a annoncé que le
gouvernement fédéral avait enregistré son premier
surplus budgétaire en 28 ans dans l'année fiscale
qui se terminait en mars dernier. Ce surplus atteint 3.5 milliards
$. Le Canada connaissait il y a à peine quelques années
des déficits records dépassant les 40 milliards $.
Une annonce semblable a été faite il y a quelques semaines
à Washington. Il a donc fallu presque trois décennies avant
que les étatistes nord-américains (c'est encore loin d'être
chose faite en Europe) ne se rendent à l'évidence qu'on ne
peut pas sortir de son trou en le creusant toujours un peu plus.
Il reste bien sûr quelques vieux retardés qui ne comprendront
jamais, comme l'économiste keynésien « renommé
» John Kenneth Galbraith. M. Galbraith a travaillé
à l'élaboration du New Deal dans l'administration
Roosevelt pendant les années 1930. Il a passé le reste de
sa vie à prétendre qu'on pouvait tout régler en dépensant
des fonds publics à gauche et à droite. Il y a quelques années,
il avait affirmé à la télévision canadienne
que le gouvernement fédéral n'avait qu'à doubler ses
déficits pour résoudre les problèmes économiques
du pays.
Nous ne sommes évidemment pas sortis du trou pour autant. La dette
nationale dépasse les 575 milliards $, les taxes tuent
l'initiative privée et provoquent une fuite des cerveaux, des milliards
sont encore gaspillés en subventions et programmes bidon de toutes
sortes, etc. Il faudra probablement attendre quelques autres décennies
avant d'annoncer de bonnes nouvelles sur ces fronts.
À QUOI SERT
LA MAJORITÉ RÉPUBLICAINE?
À la veille d'élections de mi-mandat où l'on s'attend
à ce qu'ils augmentent encore plus leur majorité, les républicains
viennent de montrer une nouvelle fois à quel point ils sont ineptes
lorsque vient le temps de mettre en pratique leurs beaux discours sur la
réduction de la taille de l'État. Le Congrès américain
a en effet adopté la semaine dernière un budget de 520
milliards $ qui ne contient aucune baisse d'impôt – alors
qu'on débattait il y a encore quelques semaines de réductions
de 80 milliards $ – et qui dépasse même de 20
milliards $ les limites strictes de dépenses adoptées
l'année dernière.
Le budget contient notamment le montant de 18 milliards $
demandé par Bill Clinton pour le Fonds monétaire international
que des leaders républicains avaient juré de ne pas accorder.
Il refinance la Tennessee Valley Authority, ce projet bidon du New Deal
auquel on avait fièrement coupé toute subvention l'année
dernière. Parmi les dizaines de dispositions frivoles qu'il contient,
on retrouve aussi un programme pour distribuer des condoms aux employés
fédéraux et des ordonnances pour contrôler la pornographie
sur internet et pour changer la saison de la chasse aux canards dans l'État
du Mississippi.
Des dissidents des deux partis ont critiqué le budget. Le sénateur
démocrate de Virginie Robert Byrd a qualifié le texte de
loi – 40 lbs, 4000 pages – de « monstruosité
». Chuck Hagel du Nebraska, un républicain, a demandé
à ses collègues: « Est-ce que ça
fait vraiment une différence d'avoir un Congrès républicain?
Croyons-nous en quelque chose? » Le speaker à
la Chambre des représentants, Newt Gingrich, considéré
comme l'inspirateur de la supposée « Révolution
conservatrice républicaine » depuis 1994, a tenté
de justifier ce nouvel assaut bureaucratique négocié avec
le président: « Dans une société
libre, il faut en prendre et en donner. Si on ne collabore pas avec les
démocrates sur les gros dossiers, rien n'est fait. »
Et si c'était justement préférable que rien ne soit
fait?!
(Washington Times)
DES CANDIDATS LIBERTARIENS
PLUS NOMBREUX
Le Parti libertarien américain
va briser un nouveau record en présentant le plus grand nombre de
candidats de son histoire lors des élections de mi-mandat, le 3
novembre prochain. Au moins 850 candidats seront sur les rangs à
tous les niveaux, des postes de sénateurs fédéraux
et de gouverneurs d'État à ceux de commissaires scolaires.
Il s'agit d'une augmentation de 16% du nombre de candidats depuis les élections
de 1996, et de 31% depuis celles de 1994. Fait à noter, 153 libertariens
tenteront d'obtenir un des 435 sièges à la Chambre des représentants,
plus que tous les autres petits partis réunis.
C'est en Californie, au Michigan et en Indiana que l'on retrouve le plus
grand nombre de candidats du PL. Le Parti libertarien est la troisième
formation en importance aux États-Unis, loin toutefois derrière
le Parti démocrate et le Parti républicain. En 1996, son
candidat à l'élection présidentielle, Harry Browne,
avait récolté un peu moins de 500 000 votes.
(Libertarian Party News)
BOURQUE VOGUE VERS UNE RÉÉLECTION
La course à la mairie de Montréal s'achève dans la
confusion, alors que le candidat et ex-maire Jean Doré réfléchit
sur l'opportunité d'abandonner la course à la suite de la
publication d'un sondage qui le place en 3e position. Aucun des trois candidats
d'opposition n'a réussi jusqu'à maintenant à rejoindre
le maire Bourque, dont l'appui populaire se raffermit de façon inversement
proportionnelle, semble-t-il, au mépris que lui voue la classe des
parlotteux médiatiques.
Dans un éditorial hystérique à La Presse, Agnès
Gruda a mis en doute sa connaissance des dossiers, ses méthodes
de gestion, et même sa santé mentale. Pourtant, quiconque
a écouté la tribune téléphonique mensuelle
du maire à l'émission de Claude Poirier le dimanche matin
à CKVL ne peut qu'être stupéfait de sa connaissance
de la ville. Pierre Bourque semble connaître par coeur l'état
de chaque bout de ruelle, de chaque lampadaire et de chaque bac de fleurs
dans cette immense ville, a une réponse à tout et semble
réellement préoccupé par la qualité de vie
des gens ordinaires.
Même si son programme électoral ne se démarque pratiquement
pas de celui de ses adversaires, c'est peut-être parce qu'il est
plus près des préoccupations des gens ordinaires que le maire
Bourque a su regagner cet appui populaire, malgré les multiples
déboires qui ont affligé son parti. Après des décennies
pendant lesquelles l'administration municipale a été caractérisée
plus par les rêves de grandeur de maires mégalomaniaques (Jean
Drapeau et Jean Doré) que par les services aux citoyens, le style
de gestion plus terre à terre de Pierre Bourque se démarque.
On a beau lui reprocher ses multiples voyages en Chine, le maire s'est
tenu loin des projets grandioses qui ont mis la ville dans le trou financier
par le passé. Selon Standard and Poor's – qui a maintenu la cote
de solvabilité de Montréal il y a quelques jours – le budget
municipal a connu de légers surplus au cours des dernières
années, malgré une diminution des revenus. La firme note
aussi que les dépenses d'exploitation en 1997 étaient au
même niveau que cinq années plus tôt.
Pressés de choisir entre un candidat marginal ouvertement socialiste,
un ex-maire dépensier qui n'a convaincu personne qu'il a changé,
un ex-chef de police très rapide sur la gachette pour annoncer de
futures subventions (notamment au projet de stade des Expos), et le maire
actuel, les Montréalais semblent avoir choisi de garder l'équipe
qui semble la moins olé olé sur le plan fiscal, malgré
tous ses défauts. Les parlotteux en sont cramoisis: doit-on s'en
surprendre?
|