page précédente              Vos suggestions                                             Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes, qui pullulent dans notre société distincte.               Les Québécois libres sont le ou les individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.

LES PRIX BÉQUILLE      LA BÉQUILLE D'OR   au Regroupement des cuisines collectives du Québec, qui bénéficiera d'un « investissement » de 485 646 $ du Fonds de lutte contre la pauvreté et d'Emploi-Québec pour créer quinze postes d'« agent de développement et d'encadrement » dans des cuisines collectives de l'île de Montréal. Qu'est-ce que ça va manger en hiver dans les cuisines collectives ces agents-là? Leur tâche sera « de former chacun un groupe d'achat de nourriture afin d'aider les membres à réaliser des économies sur le coût d'achat de la nourriture ». En français standard, ça veut dire qu'un demi-million en taxes iront à la création de comités pour aider des innocents à collectionner des coupons rabais et à identifier les meilleures aubaines de la semaine chez Métro. La ministre au grand coeur Louise Harel, qui est toujours là pour vanter les projets les plus idiots concoctés par ses bureaucrates, a commenté ainsi la nouvelle (violons, SVP): « Par ce geste de solidarité, la population du Québec et les partenaires socio-économiques de l'île de Montréal adressent un message d'espoir à celles et à ceux qui se sont butés à des refus et à des échecs dans leurs démarches pour trouver de l'emploi. Plus ils seront nombreux à se mobiliser et à innover dans la création d'emplois, meilleures seront les chances que nous atteignions les objectifs du Fonds de lutte contre la pauvreté par la réinsertion au travail. » Ah!, merci Madame la ministre au grand coeur, d'envoyer de si beaux messages d'espoir et de solidarité à notre place et avec notre argent!        LA BÉQUILLE D'ARGENT   à Ed Broadbent, ancien chef du Nouveau Parti démocratique et maintenant professeur à Vancouver, qui a présenté ses profondes réflexions sur l'avenir de la « cohésion sociale » au Canada devant un comité du Sénat qui tient des audiences publiques sur ce dossier brûlant d'actualité (vous pensiez que les sénateurs ne faisaient rien, détrompez-vous!). L'ex-politicien socialiste est un autre de ces hurluberlus qui croient que l'État a été démantelé pendant les années 1980, la décennie « égoïste » des Reagan, Thatcher et Mulroney, alors qu'en réalité il a simplement grossi un peu moins rapidement qu'auparavant. M. Broadbent a pressé le gouvernement de s’impliquer davantage auprès des gens. « Nous avons besoin d’un engagement plus sérieux de la part du gouvernement », a-t-il dit. « Il ne s’agit certainement pas de la seule institution au sein de notre société qui contribuera au développement d’un sentiment de cohésion, mais dans des sociétés démocratiques, il s’agit de la plus importante des institutions », a-t-il ajouté.   (Presse canadienne)        LA BÉQUILLE DE BRONZE  à Diane Lemieux, présidente du Conseil du statut de la femme, qui sera candidate du Parti québécois dans le comté de Bourget. Son chef Lucien Bouchard l'a qualifié de « femme merveilleuse qui a beaucoup à donner à la société québécoise ». Dans l'évangile péquiste, aller défendre ses intérêts et ceux de ses petites copines féministes au sein même du gouvernement, ça s'appelle « donner à la société ». Et cela, après avoir évidemment beaucoup reçu, Mme Lemieux ayant « fait carrière dans diverses organisations vouées à la cause des femmes », des organisations toutes plus subventionnées les unes que les autres. La candidate péquiste n'a d'ailleurs pas tardé à identifier le diable et à faire sa profession de foi: « Ce que M. Charest propose me donne des frissons dans le dos. Moi, je crois à l’État », a-t-elle dit. Amen.  (Presse Canadienne)

 
          Le prix du Québécois libre n'est pas décerné cette semaine faute d'avoir trouvé un candidat valable. 
  
  
  

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