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COUP
D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ
La mafia syndicale
continue à sévir chez les pompiers de Montréal, alors
que le conflit se poursuit avec la Ville sur l'interprétation de
la convention collective. De nombreux actes de vandalisme sur les équipements
ont été commis ces dernières semaines, incluant le
sabotage du système informatique et le perçage de boyaux
d'arrosage, mettant ainsi en danger la vie du public et d'autres pompiers.
Confrontée à ces actes criminels, la Ville a suspendu quelques
pompiers, tout en continuant à essayer d'acheter la paix en négociant
avec les chefs mafiosi. Alors que ces troubles durent depuis des années,
aucune accusation au criminel n'a jamais été portée,
le syndicat obtenant toujours le retrait des accusations dans les clauses
de retour au travail.
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Dennis Hastert est
devenu le nouveau président de la Chambre des représentants,
succédant ainsi au controversé Newt Gingrinch. Les membres
républicains de la Chambre avait d'abord élu Bob Livingston,
mais celui-ci a démissionné de son poste et quitté
la vie politique le jour même du vote sur les articles d'impeachment
contre le président Clinton, admettant avoir eu des relations extraconjugales
par le passé.
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Les politiciens municipaux
pourront dorénavant dépenser des fonds publics comme bon
leur semble, sans avoir à se soucier de l'oeil scrutateur des contribuables.
La Commission d'accès à l'information (sic) a en effet étrangement
statué que les notes de frais des élus municipaux dans l'exercice
de leurs fonctions officielles ne sont pas des documents publics. Selon
la commissaire Hélène Grenier, « la date
de la dépense, le nom du lieu et de l'établissement où
cette dépense remboursée a été encourue, le
nom des personnes physiques en compagnie desquelles cette dépense
a été encourue et, le cas échéant, pour lesquelles
une dépense est également remboursée ainsi que les
motifs ou objets pour lesquels cette dépense a été
encourue n'ont aucun caractère public ».
(PC)
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Le fascisme antitabac
continue d'étendre ses tentacules. En Oregon, le secrétaire
d'État Ralph Munro a proposé le passage d'une nouvelle loi
interdisant aux agences gouvernementales d'embaucher des fumeurs. «
L'idée est de lancer le message aux jeunes que c'est plus
qu'une question de santé, c'est plus qu'un problème de prix
des cigarettes. Ça pourrait aussi vouloir dire que vous n'aurez
pas d'emploi. »
(The Oregonian)
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Cela mérite
d'être souligné, le ministre québécois des Finances
Bernard Landry a annoncé quelques jours avant Noël qu'il devançait
de six mois l'application d'une réduction de la taxe sur la masse
salariale des PME, ce qui permettra à celles-ci d'économiser
quelque 18 millions de plus en 1999. Cette réforme
fiscale prévoit une réduction de 37% à terme de la
taxe, ce qui entraînera une baisse de revenu de 292 millions
$ pour le gouvernement provincial en 2002. M. Landry
aurait même découvert (temporairement?) une partie de la logique
qui sous-tend la création d'emplois: « Notre
stratégie est simple: moins d'impôt pour plus d'emplois
», a-t-il dit. Wow! Reste maintenant à annoncer des
baisses d'impôt non pas de quelques centaines de millions seulement,
mais de milliards de dollars pour tous les contribuables. Nos meilleurs
voeux de constance psychologique pour 1999, Monsieur le ministre!
(Le Devoir)
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NOUVELLES
BRÈVES
CITRONS SUR ROUES
Après les problèmes d'aménagement intérieur
lors de leur entrée en service il y a deux ans, ce sont maintenant
des problèmes mécaniques qui affligent les autobus à
plancher bas de la Société de transport de la Communauté
urbaine de Montréal. La semaine dernière, les usagés
montréalais du transport en commun ont dû patienter plus longtemps,
alors que 360 de ces autobus ont été retirés de la
circulation. Les ingénieurs de la STCUM et du fabricant, NovaBus,
n'avaient toujours pas identifié la source des défectuosités.
C'est à la politique protectionniste idiote des 15 watts à
Québec qu'on doit la présence de ces citrons sur roues dans
les rues de Montréal. En effet, le gouvernement provincial subventionne
pour la moitié les coûts des autobus achetés par les
sociétés de transport lorsque celles-ci s'approvisionnent
au Québec seulement, ce qui les force pratiquement à le faire.
Comme NovaBus est le seul fabricant dans la province, la concurrence est
nulle, et on sait ce qui arrive lorsque tout le monde est forcé
d'acheter au même endroit: la qualité baisse et les prix augmentent.
Comme toutes les politiques protectionnistes de tous les gouvernements
à travers l'histoire, on justifie celle-ci en soulignant que «
ça crée de l'emploi chez nous ».
Il y a toutefois de la lumière au bout du tunnel. À cause
des accords internationaux de commerce, le gouvernement sera forcé
de libéraliser ce secteur dans un proche avenir. Comme l'explique
la porte-parole de la STCUM Odile Paradis, « Avec la
libéralisation des marchés, on va pouvoir acheter sur le
marché canadien, et dans les années 2000 commencer à
voir ce qui se passe au niveau américain. Alors le marché
va beaucoup s'étendre, ça va nous permettre d'avoir un meilleur
choix, puis de mettre les compagnies en compétition. (...) On va
avoir un choix plus grand et on va tester différents véhicules,
c'est clair. On va essayer de trouver le véhicule qui va mieux convenir
à nos conditions d'opération puis aussi qui va mieux satisfaire
à la clientèle. » Ça prend quand
même pas un bac en économie pour comprendre ça!
(CKVL)
ALEXA REVIENT DES VIEUX
PAYS
AVEC DE NOUVELLES IDÉES
Le paysage politique canadien est déjà encombré de
partis centristes aux positions idéologiques incohérentes
et risque de le devenir un peu plus encore avec l'arrivée du Nouveau
parti démocratique. Son leader Alexa McDonough a en effet entrepris
de « réinventer » le socialisme
canadien, d'abandonner les vieux dogmes de gauche et de créer un
parti modéré avec une « conscience sociale
» mais qui se serait supposément réconcilié
avec le libre marché, sur le modèle du Parti travailliste
britannique. Elle espère ainsi que le NPD attirera les classes moyennes
et aura une véritable chance de prendre le pouvoir, ce qu'il n'a
jamais fait au niveau fédéral.
Mme McDonough admet que le NPD a été « accroché
à une vision passéiste ». Elle affirme
toutefois que les néo-démocrates ne croient plus aux dépenses
gouvernementales illimités, acceptent que les déficits et
la dette sont un fardeau et que les baisses d'impôt ne sont pas un
sacrilège (welcome to the 20th century!). Elle est même
prête à vivre avec l'ALÉNA, admettant que «
plus personne ne croit que le retour à un protectionnisme
complet serait dans l'intérêt du Canada »
(!!!).
La leader du NPD est allée à plusieurs reprises en Europe
consulter des représentants des partis socio-démocrates au
pouvoir et en serait revenue avec des idées « originales
», par exemple sur la nécessité d'avoir un marché
du travail plus flexible. Elle s'est aussi dite « impressionnée
» par les arguments de Tony Blair sur le fait que les citoyens
ont non seulement des droits mais aussi des responsabilités. La
pauvre s'est de toute évidence rarement aventurée en dehors
de sa gang d'illuminés pour être impressionnée par
des insignifiances de la sorte.
Les gros syndicats canadiens, qui sont les principaux bailleurs de fonds
du parti, ont par ailleurs très mal réagi aux récentes
déclarations d'Alexa McDonough. Le président des Travailleurs
canadiens de l'automobile, Buzz Hargrove, et le président sortant
du Congrès du travail du Canada, Bob White, ont tous deux menacé
de retirer leur appui et le financement qu'ils procurent au parti si celui-ci
s'engage dans la voie proposée par son chef. Selon eux, le pays
n'a pas besoin « d'un autre parti politique qui fait
la promotion de la business ». Le
NDP était réduit à occuper neuf sièges aux
Communes à la suite des élections de 1993, mais a réussi
à en capturer 21 aux élections de 1997.
(The National Post)
PERCÉE FÉMININE
EN ARIZONA
Cinq femmes ont prêté serment la semaine dernière pour
combler les cinq postes les plus importants du gouvernement en Arizona
à la suite des élections de novembre dernier. La gouverneure
Jane Dee Hull a été réélue avec des collègues
féminins aux postes de secrétaire d'État, surintendante
à l'Instruction publique, trésorière et attorney
général. Quatre d'entre elles ont été élues
sous la bannière républicaine. C'est la première fois
dans l'histoire des États-Unis que des femmes dominent ainsi un
gouvernement.
L'Arizona est reconnu comme l'un des États les plus libertariens
de l'union et a toujours connu une vie politique un peu particulière.
À cause de cette forte tendance libertarienne, le parti républicain
local paraît plus « ouvert » et moins infecté
par l'ultraconservatisme religieux qui règne dans les États
voisins du Sud et de l'Ouest. La juge Sandra Day O'Connor, la première
femme a avoir été nommée à la Cour suprême
du pays (par Ronald Reagan en 1981), vient elle aussi d'Arizona. Elle avait
d'ailleurs été leader de la majorité républicaine
au Sénat de l'État au début des années 1970.
Barry Goldwater, qui fut en 1964 le candidat républicain à
la présidence le plus libertarien de l'après-guerre, est
aussi un fils du pays. Mort l'année dernière, il est reconnu
comme l'un des principaux architectes de la renaissance du mouvement conservateur
ces dernières décennies. Dans un pamphlet publié
en 1960, The Conscience of a Conservative, Goldwater avait mis de
l'avant des positions franchement libertariennes: « Mon
but n'est pas de passer des lois, mais plutôt d'en abolir.
Ce n'est pas de mettre en place de nouveaux programmes, mais d'en éliminer
des vieux qui contreviennent à la Constitution ».
Par ailleurs, le seul républicain ouvertement gai à la Chambre
des représentant à Washington est Jim Kolbe, réélu
lui aussi aux élections de mi-mandat en novembre dans le 5e district
de l'Arizona.
On le sait, les lobbys féministes et gais défendent systématiquement
des positions socialistes et s'alignent depuis toujours avec la gauche
du Parti démocrate ou, au Canada, avec le NPD et le PQ. La vie politique
en Arizona démontre pourtant encore une fois qu'il y a de la place
dans la « droite » au sens large (conservatrice-libertarienne)
pour les femmes ou les homosexuels qui se considèrent d'abord comme
des individus compétents – et non comme des militants qui réduisent
tout au sexe et à l'orientation sexuelle – et qui croient dans la
liberté et les vertus du libre marché. Il suffit de prendre
sa place.
(Washington Time)
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