Montréal,
le 23 janvier 1999 |
Numéro
29
|
(page 12) |
page précédente
Vos
suggestions
Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
|
|
LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au Conseil de la santé et du bien-être,
un organisme provincial de pousseux de crayons qui publie des rapports
lus par une douzaine de losers au maximum. Comme tous les organismes
du genre, le Conseil est passé maître dans l'art de camoufler
son idéologie d'extrême-gauche dans des phrases ronflantes.
Il nous met cette fois en garde contre « l'indifférence
du monde économique et des affaires », qui «
freine le développement social et la lutte contre la pauvreté
dans les régions ». Traduction: le fait que les
entrepreneurs n'aiment pas tellement se faire saigner à mort par
les taxes et la réglementation freine le développement du
socialisme au Québec. Le rapport note aussi que « la
séparation croissante entre l'économique et le social provoque
une profonde fracture au sein de l'ensemble de la société
». Traduction: le fait que l'État ne contrôle
pas totalement l'économie crée une profonde fracture entre
les méchants profiteurs du secteur privé et les bons bureaucrates
du secteur public. La solution, selon les bonzes du Conseil? «
Cette tâche de penser un nouveau rapport de l'État
avec la société civile devrait être abordée
de façon prioritaire, afin de permettre de trouver des réponses
à d'autres questions d'importance, comme la place du secteur économique
dans le développement social ou la définition d'un nouveau
modèle de développement social. » Traduction:
il faut tout nationaliser au plus sacrant et donner le pouvoir à
nos petits amis!
(Presse canadienne)
LA BÉQUILLE D'ARGENT
au Dr Marcel Bélanger, président
du Conseil québécois sur le tabac et la santé, qui
a expliqué la logique du fascisme antitabac à l'occasion
de la « Semaine québécoise pour un avenir
sans tabac ». Fidèle à la logique fasciste
où qu'on l'observe, M. Bélanger considère
bien sûr que « la société »
est une personne qui fait des choix, qui peut souffrir, qui prend des décisions,
et que ces décisions peuvent être imposées à
tous dans un esprit d'unanimité. Il affirme ainsi qu'«
au Québec, le choix de société à l'égard
du tabac a été pris. J'en veux pour preuve le fait que le
projet de loi sur le tabac a été adopté à l'unanimité
par l'Assemblée nationale, l'été dernier. Les gens
sont maintenant convaincus que le tabac est un poison qui nuit tant à
l'individu qu'à la société. » Pour
M. Bélanger, lorsqu'une petite élite de politiciens
décide quelque chose, c'est « la société
» qui parle, même si la réalité est que
33% des Québécois sont des fumeurs qui ne cadrent manifestement
pas dans ce « choix de société ».
Mais toujours dans la logique fasciste, lorsque « la
société » décide quelque chose,
tout le monde doit suivre sous peine de sanction. Le bon docteur ne s'est
manifestement pas encore rendu compte que ce sont les gens comme lui qui
sont un poison et qui nuisent aux autres individus.
(La Presse)
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Jean Charest, qui est sorti de sa tannière
pendant quelques minutes comme la marmotte Punxsutawney Phil et qui en
a profité pour demander au gouvernement d'intervenir pour sauver
une usine à Chandler en Gaspésie. L'usine, propriété
d'Abitibi-Consolidated, est l'une des plus coûteuses de la compagnie
et n'est plus rentable depuis la chute des prix dans le secteur des pâtes
et papiers. La solution du chef libéral? La renflouer avec des fonds
publics, bien sûr, sous prétexte que l'impact d'une perte
de 600 emplois serait désastreux pour la région. C'est cette
approche typiquement libérale pratiquée depuis 40 ans au
Québec qui fait que nous sommes l'endroit le plus endetté
et taxé en Amérique du Nord – et qui fait que des usines
qui pourraient survivre si leur fardeau fiscal était moins élevé
sont obligées de fermer leurs portes.
(The Gazette) |
|
VIVE LE QUÉBÉCOIS
LIBRE !
Le Prix du Québécois libre est décerné à
Christian Vachon, instigateur d'une pétition qui réclame
du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications
canadiennes qu'il cesse d'imposer aux radiodiffuseurs canadiens un contenu
musical minimum en fonction de la langue ou de la provenance des pièces
diffusées.
La pétition
pour une radio libre a été lancée l'an dernier,
mais est d'autant plus pertinente depuis que le CRTC a resserré
ses règles en matière de quotas. Ainsi, depuis le 1er janvier,
les stations de radio de langue française doivent diffuser quotidiennement
65% de musique francophone, dont 55% durant les heures de grande écoute
– c'est-à-dire, entre six heures le matin et six heures le soir,
du lundi au vendredi.
Sur le site web de M. Vachon, on peut lire que:
-
L'imposition de quotas trop élevés
de musique d'expression française va contre le droit des
auditeurs québécois à la diversité et contre
le droit des radiodiffuseurs québécois francophones
à la libre expression.
-
De tels quotas confinent les radiodiffuseurs québécois
francophones à des formats musicaux limités et non
représentatifs des goûts réels de leur auditoire.
-
La production actuelle de pièces musicales
francophones de qualité est insuffisante en quantité
et en diversité pour meubler le temps d'antenne exigé par
le CRTC.
-
Dans un contexte de mondialisation, la culture
québécoise ne doit plus être surprotégée,
mais doit plutôt être mise en compétition directe
avec d'autres cultures, desquelles elle saura s'inspirer pour évoluer
et s'épanouir.
-
Le CRTC n'a pas à dicter aux citoyens la
musique qu'ils doivent écouter à la radio!
Si, comme M. Vachon, vous croyez que le CRTC devrait cesser d'intervenir
dans le domaine de la radio en imposant ses quotas sur tout et sur rien...
si vous éprouvez un certain malaise lorsque vous zapper d'une
station à l'autre et que vous entendez toujours les mêmes
chansons, les mêmes artistes, sensiblement aux mêmes heures...
si vous êtes du genre à détester vous faire dicter
vos choix musicaux – ou dans tout autre domaine... si votre «
identité profonde » réside ailleurs
que dans le ben bon hit d'une chanteuse pop un peu énervée
(et franchement énervante)... le QL vous encourage à
signer la pétition pour une radio libre. |
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans
une société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes et le paternalisme des gouvernements
briment la liberté individuelle et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme
et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
FAITES QUELQUE CHOSE!
Ce cybermagazine ne deviendra un véritable
forum d'idées
que si tous les Québécois
libres l'appuient.
Abonnez-vous, envoyez-nous des lettres
ou des textes,
et SURTOUT
faites-le connaître à vos
parents et amis
en leur envoyant l'adresse de notre site:
www.quebecoislibre.org
sommaire
|
|