Montréal, le 20 mars 1999
Numéro 33
 
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     Les Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref, à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.   
  
  
  
     Le Prix du Québécois libre est décerné à l'occasion à un ou des individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance à la tyrannie étatique.   
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LES PRIX BÉQUILLE 
 
 
LA BÉQUILLE D'OR  
à l'ex-ministre péquiste Camille Laurin, à titre posthume, pour l'ensemble de son oeuvre. Le père d'une des lois les plus rétrogrades du Québec, la loi 101 censée « protéger » le français, est décédé il y a deux semaines. Alors que d'aucuns au sein de la clique nationaliste qui nous gouverne saluent son « ouverture d'esprit » et sa « tolérance », on retiendra surtout son mépris pour les droits individuels, son racisme anti-anglais et sa propension à donner des justifications pseudo-psychologiques aux mesures coercitives visant à restreindre la liberté de tous – non seulement des anglophones – à utiliser la langue de leur choix. Des justifications abondamment reprises dans les commentaires des derniers jours. Le bon docteur aurait, dit-on, permis aux francophones de perdre leurs complexes d'infériorité et de se sentir enfin en sécurité. Selon Lucien Bouchard, il aura « changé le cours de l’histoire du Québec en redonnant confiance en eux-mêmes aux Québécois ». La belle confiance en soi!, celle d'un peuple de mauviettes qui se fient sur des politiciens autoritaires et paternalistes plutôt que sur leur initiative individuelle pour se donner une identité positive. S'il faut parler de psychologie, disons plutôt qu'on saura que l'infantilisme reste une partie essentielle de l'identité québécoise aussi longtemps qu'il faudra restreindre des droits et libertés pour se prétendre en sécurité. Voilà le véritable héritage empoisonné de Camille Laurin. 
 
 
LA BÉQUILLE D'ARGENT  
ex-aequo, à une coterie de personnalités de divers milieux, qui ont voulu faire étalage de leur grand coeur en signant une lettre ouverte à La Presse où ils demandent au gouvernement de construire des logements sociaux. C'est, en effet, le genre de militantisme que les bien-pensants de la gauche caviar se permettent pour alléger leur mauvaise conscience. Ça ne coûte pas cher, et il faut bien cultiver son image! Nos troupes de choc socialistes chromées déplorent la présumée « crise du logement » décrite dans un dossier du FRAPRU (un regroupement de parasites subventionnés) et demandent à Lucien Bouchard de « prendre les moyens, incluant l'obtention de l'argent nécessaire de la part du fédéral, pour mettre en place un Grand chantier ». Comme dans le bon vieux temps de l'Union soviétique, plus c'est grandiose, plus il y a de majuscules, et plus les masses populaires vont en bénéficier! Parmi les signataires: Marie-France Bazzo, Isabelle Boulay, France Castel, Michel Chartrand, Françoise David, Richard Desjardins, Phyllis Lambert, Léo-Paul Lauzon, Jean-Claude Marsan, Lorraine Pagé, Geneviève Paris, Pierre Paquette, Michel Rivard, Sylvie Tremblay, des évêques, des journalistes, etc.  

 

LA BÉQUILLE DE BRONZE
au Dr Clément Payette, un fasciste de la santé de Joliette, qui a proposé une série de mesures drastiques au ministre des Transports et à la SAAQ pour lutter contre la conduite en état d'ébriété, et cela même si le nombre de morts sur nos routes n'a jamais été aussi bas. Parmi celles-ci se trouve notamment l'installation dans toutes les voitures d'un appareil empêchant le démarrage si le taux d'alcoolémie du chauffeur est trop élevé. Cet alcootest intégré est déjà utilisé dans les voitures de conducteurs ayant été condamnés pour ivresse au volant. Ce serait « comme la ceinture de sécurité qui est devenue obligatoire », dit le Dr Payette. À quand les tests psychologiques obligatoires pour empêcher la conduite aux suicidaires, aux stréssés potentiellement violents, à ceux qui viennent d'avoir une peine d'amour? À quand l'interdiction de conduire aux plus de 65 ans, lorsqu'il fait noir ou qu'il pleut? 
(La Presse)
 
 
 
 

 
 
 
VIVE LES QUÉBÉCOIS LIBRES !

 
          Le Prix du Québécois Libre est décerné cette semaine à Michel Émond et à son avocat Marc Bellemare, qui ont fait preuve de détermination dans leur lutte contre la bureaucratie et ont réussi à obtenir un dédommagement de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) en prenant les grands moyens.   
  
          La voiture de M. Émond a été saisie par erreur en décembre 1997, présumément à cause de contraventions impayées. Après seize mois de contestation judiciaire et malgré un jugement en Cour des petites créances, la SAAQ n'avait toujours pas remboursé, après les vingt jours de délai prescrits, la somme de 1795 $ qu'elle lui devait pour dommages et intérêts. Michel Émond a alors obtenu un bref de saisie et s'est rendu au siège social de l'organisme à Québec avec un huissier. Il a tout simplement saisi l'immeuble de 47 millions de dollars, ce qui a forcé les bureaucrates à émettre un chèque quelques heures plus tard. Selon la SAAQ, tout cet imbroglio est le résultat d'une simple « erreur administrative » 
  
          Par ailleurs, l'avocat Marc Bellemare a mis la main sur des documents en vertu de loi d'accès à l'information qui montrent que 65 000 Québécois sont en attente d'une décision de révision ou d'appel devant les divers tribunaux administratifs du Québec suite à la contestation d'une décision d'un organisme gouvernemental. Ces cas touchent des organismes et services comme la CSST, la Commission des lésions professionnelles, la SAAQ, l'aide sociale ou la Régie des rentes. 
  
          Ici comme dans d'autres dossiers, le modèle bureaucratique n'est pas très difficile à comprendre. Le gouvernement crée de nouveaux services ou envahit des secteurs jusque-là administrés par le privé; des citoyens sont insatisfaits des services de ces organismes mais, comme le gouvernement possède un monopole, n'ont d'autres choix que de se lancer dans les dédales bureaucratiques; le gouvernement met sur pied des tribunaux administratifs pour gérer ces contestations, et complique les choses en faisant de grandes « réformes » à tous les deux ans; le processus prend des proportions gigantesques, et le gouvernement doit couper dans les coûts; en bout de ligne, des dizaines de milliers de plaignants poireautent en attente d'une décision.  
  
          Selon Me Bellemare, cela « traduit une improvisation totale du côté du gouvernement. On met en place des réformes, des lois, des tribunaux, mais on n'a pas mis en place les mécanismes destinés à servir la population immédiatement au moment où la loi entre en vigueur ». Parions qu'un ministre nous annoncera bientôt la mise sur pied d'un comité d'étude pour revoir en profondeur toute cette procédure. 
(CKVL)

 
 
 
 
ATTENTION!
 
 
Si vous en avez marre de vivre dans une société 
où l'hystérie nationaliste domine tous les débats; 
dans un pays où les taxes, les réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique; 
dans une culture où le moutonnisme et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme et la compétition; 
dans un monde intellectuel où les soi-disant 
« consensus nationaux » promus par une élite déconnectée 
servent de prétexte pour éviter les débats rationnels;  
  
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