Montréal,
le 1er mai 1999 |
Numéro
36
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(page 11) |
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Vos
suggestions
Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
à Jacqueline Rathier, une paumée
d'Hochelaga-Maisonneuve qui exige une compensation d'un million $ du gouvernement
du Québec comme orpheline de Duplessis sans quoi elle menace de
mettre fin à ses jours. Mme Rathier a fait cette déclaration
en manchette des Nouvelles de l'Est, le journal de quartier qui
fait office d'organe de propagande pour la ministre au grand coeur Louise
Harel et le député du grand coeur Réal Ménard.
C'est sans doute à force de voir avec quelle facilité les
deux élus locaux réussissent à saupoudrer des fonds
publics dans le quartier que notre suicidaire s'est dit qu'il y avait là
un filon à exploiter. L'histoire de Mme Rathier, si elle est vraie,
est tragique: elle a été institutionnalisée et cataloguée
d'arriérée mentale pendant vingt ans, et prétend avoir
subi des abus physiques et sévices sexuels. Elle aurait déjà
à trois reprises tenté de s'enlever la vie. Et après?
Des tas de gens et de groupes peuvent prétendre qu'ils ont été
malmenés dans le passé si on compare avec les valeurs et
les standards contemporains. Pourquoi les payeurs de taxes d'aujourd'hui
devraient-il payer pour des abus commis par d'autres il y a 50 ans? Il
y a des tribunaux pour redresser les torts et punir les responsables, s'il
y en a. Mais le lobby des orphelins préfère une solution
politique, qui ferait pleuvoir les millions plus facilement et sans avoir
à prouver grand-chose. « Je ne veux plus souffrir,
mais plutôt profiter de la vie. C'est ce qui explique que sans une
somme convenable je m'enlèverai la vie sans hésiter.
» Quel exemple magnifique de la mentalité d'assisté,
que de croire que l'argent public nous est dû et que devenir millionnaire
est la seule alternative au suicide!
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à l'Assemblée des évêques
du Québec, le lobby des travailleurs sociaux à collet romain
qui, à l'occasion de la Fête des travailleurs le 1er mai,
veut nous faire « prendre conscience qu'aujourd'hui
de nouvelles formes d'esclavage sont à l'oeuvre dans l'économie
de marché ». Le comité des affaires sociales
de l'Assemblée a en effet présenté un document intitulé
Je n'arrive plus à joindre les deux bouts, qui dénonce
l'endettement de plus en plus grand d'une partie de la société
causé, selon les monseigneurs, entre autres par le désengagement
de l'État, une mauvaise distribution de la richesse et... la difficulté
de résister à des publicités du type «
Achetez tout de suite, payez en l'an 2000 ».
Il y a pourtant une solution bien simple à ce problème: s'arranger,
comme individu responsable, pour vivre selon ses moyens! Mais notre guérilla
maoïste ecclésiastique prétend qu'il faut plutôt
« s'indigner pour dénoncer les structures d'une
société qui génère d'intolérables inégalités
et rend certaines dettes impossibles à remettre ».
La solution? Faire payer les autres bien sûr, c'est tellement plus
facile!
(source: La Presse)
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
au leader de l'Église unie du Canada, le
moderator Bill Phipps, qui a déclaré que les Canadiens
devraient cesser de grommeler et payer leurs taxes « dans
la joie ». Il n'y a pas que l'Église catholique
dans ce pays qui est dirigée par des crackpots d'extrême-gauche.
Selon ce dirigeant de la plus importante dénomination protestante,
les contribuables n'ont pas à se plaindre et devraient plutôt
reconnaître la multitude de bénéfices qu'ils reçoivent
d'Ottawa et des capitales provinciales en échange de l'argent qu'ils
y envoient. En effet, selon l'homme d'église les taxes permettent
de payer les programmes sociaux pour lesquels nos parents et grands-parents
se seraient si fortement battus, en plus de redistribuer la richesse et
de créer une société plus juste. «
So yes, as you fill out your tax return, you should be joyful, you
are contributing to a proud tradition that is worth preserving and protecting.
» Alléluia!!
(source: National Post) |
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VIVE LE QUÉBÉCOIS
LIBRE !
Le Prix du Québécois Libre est décerné cette
semaine à Jocelyn Dumais, président de l'Association
pour le droit au travail, pour sa lutte courageuse contre la réglementation
absurde et la mainmise des syndicats dans le secteur de la construction
au Québec. M. Dumais est un entrepreneur qui lutte
depuis plusieurs années pour la liberté de travailler dans
ce secteur sans devoir obtenir les fameuses cartes de « compétence
» ni être membre d'un syndicat. Ces cartes n'ont bien
sûr rien à voir avec la compétence réelle des
travailleurs mais plutôt tout à voir avec le contrôle
exercé sur l'industrie par une bureaucratie provinciale de concert
avec les syndicats. Comme dans tout secteur, la meilleure façon
d'empêcher la compétition de venir sur son terrain est bien
sûr de contrôler l'accès au terrain.
En conséquence, le secteur de la construction est l'un des secteurs
d'activité économique les plus fermés, réglementés,
mais aussi l'un des plus corrompus au Québec. Ce n'est pas sur la
base du libre marché, du libre choix des travailleurs, des consommateurs
et des entrepreneurs, que ce secteur fonctionne, mais bien sur la base
des diktats arbitraires de la mafia syndicale. Non seulement les travailleurs
d'autres provinces, mais aussi des milliers de travailleurs québécois
en sont officiellement exclus et ont le choix de s'engager au noir ou d'aller
trouver un emploi en Ontario où la réglementation est beaucoup
plus souple. En 1991, M. Dumais a reçu une amende de
36 000 $ pour avoir engagé des « illégaux
», c'est-à-dire des travailleurs qu'il jugeait compétents
mais qui n'avaient ni carte de compétence, ni membership syndical.
Dans notre société distincte, il est dangereux de travailler
sans autorisation officielle des rackets de protection!
L'ADAT a réussi, ces dernières semaines, à convaincre
le gouvernement ontarien de répliquer aux restrictions québécoise
en fermant la porte aux compagnies québécoises de la construction,
de façon à mettre un peu plus de pression sur le gouvernement
du Québec pour qu'il libéralise le secteur. Mais de façon
plus cruciale, la Cour suprême a décidé il y a quelques
jours d'entendre la cause de l'Association, qui s'attaque directement à
la Formule Rand et aux lois qui forcent les travailleurs à adhérer
à un syndicat pour travailler dans certains secteurs ou compagnies.
La Charte des droits et libertés protège le droit à
l'association et, logiquement, devrait aussi protéger le droit de
ne pas s'associer. En forçant un employé à adhérer
à un syndicat et à payer des cotisations pour pouvoir travailler,
on brime son droit fondamental à ne pas se joindre à une
association dont il n'approuve pas les objectifs.
Il n'y a que deux sortes de logiques pour appuyer la situation qui découle
de la Formule Rand: une logique communiste, selon laquelle les individus
ne sont pas libres de contracter avec qui ils souhaitent mais doivent plutôt
se soumettre aux décisions des majorités et des bureaucraties
qui gouvernent supposément en leur nom; et une logique mafieuse,
qui force les individus à se faire « protéger
» contre leur gré par des organisations criminelles
qui leur soutirent de l'argent. La façon dont fonctionnent les syndicats,
dans notre société, est un reflet de la synthèse de
ces deux logiques. |
ATTENTION!
Si vous en avez marre de vivre dans une
société
où l'hystérie nationaliste
domine tous les débats;
dans un pays où les taxes, les
réglementations omniprésentes
et le paternalisme des gouvernements briment
la liberté individuelle
et restreignent le dynamisme économique;
dans une culture où le moutonnisme
et l'égalité dans la médiocrité
sont plus valorisés que l'individualisme
et la compétition;
dans un monde intellectuel où les
soi-disant
« consensus nationaux
» promus par une élite déconnectée
servent de prétexte pour éviter
les débats rationnels;
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être un véritable forum d'idées
que si tous les Québécois
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