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Vos
suggestions
Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au FRAPRU, le lobby des locataires de logements
sociaux subventionnés, qui a organisé une manifestation à
Westmount pour exiger que cette banlieue cossue de Montréal fasse
sa part dans le financement d'habitations à loyer modique et pour
demander au gouvernement provincial de forcer les municipalités
à débourser davantage. Sur l'île de Montréal,
c'est la Ville du même nom qui dépense le plus pour le logement
social, soit 7 millions $ par année ou 86% du total.
Pour Pierre Gaudreau du FRAPRU, cette situation est inacceptable: «
En ce moment, les personnes qui ont besoin d'un HLM sont forcées
de vivre dans quelques municipalités seulement, alors qu'elles devraient
pouvoir vivre où elles veulent. » La ministre
au grand coeur des Affaires municipales, Louise Harel, n'a bien sûr
pas tardé à donner son appui à ce projet de répartition
équitable des pauvres sur le territoire: « C'est
pas normal que des villes (...) qui accueillent des populations plus en
difficulté soient les seules à payer pour de l'habitation
sociale ». Les tatas de contribuables devront donc non
seulement payer les loyers de ces pauvres petits choux, mais aussi leur
permettre de vivre a l'ombre des châteaux de Westmount si ça
leur chante!
(Sources: CKVL, The Gazette)
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à des artistes de la Colombie-Britannique
qui fabriquent des cartes de souhait sur lesquelles figurent de beaux paysages
de la province et des « pensées qui reflètent
l'identité canadienne », et qui veulent que le
gouvernement fédéral « protègent
leurs créations » contre la concurrence américaine.
Les trois quarts des cartes de souhait et cartes postales vendues dans
la province sont en effet produites par quelques grandes compagnies américaines.
De grandes chaînes de magasins ont conclu des ententes avec les deux
géants dans ce domaine, Hallmark et Carlton, pour une distribution
exclusive. Ces grandes chaînes ne visent qu'à plaire à
leurs clients et n'auraient sûrement pas conclu de telles ententes
commerciales (qui permettent en général de réduire
le prix) si elles avaient constaté une forte demande pour les cartes
locales et si des consommateurs s'étaient plaint. Ces cartes peuvent
être vendues ailleurs, et personne n'empêche les artistes de
les mettre en marché de façon différente. Mais la
concurrence sur le marché n'est pas le point fort des artistes,
on le sait, et ceux-ci demandent qu'Ottawa considère leurs oeuvres
comme un produit culturel national et les protège au même
titre qu'il le fait pour la musique canadienne à la radio. Suggestion
du QL pour une pensée poétique qui reflète
l'identité canadienne, à mettre sur l'une de nos cartes nationales:
« Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est un racket de
protection au profit des téteux, des parasites et des losers
».
(Source: Radio-Canada)
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Hélène Jutras, une jeune
étudiante qui avait semé l'émoi dans la page d'opinion
du Devoir il y a cinq ans avec un texte – plus tard étiré
dans un essai – intitulé Le Québec me tue, où
elle s'épanchait sur sa difficulté de vivre dans une société
médiocre. Le texte en question n'avait strictement rien de pertinent
ni d'original, mais tout le petit monde de parlotteux nationalo-gauchistes
s'était senti trahi par ce ras-le-bol d'un membre de la tribu. Cinq
ans plus tard, Helène n'est pas morte, mais elle n'a toujours rien
de pertinent à dire. Elle a les cheveux mauves et des anneaux dans
le nez et au sourcil. Dans une entrevue au même journal où
elle fait le point sur ses expériences et sa perspective nouvelle
sur la vie, on apprend que « Bof! » résume
sa pensée concernant la controverse de 1994. Mais surtout, qu'elle
est « emballée d'avoir reçu une subvention
du Conseil des arts du Canada qui lui permettra d'entreprendre l'écriture
d'un recueil de nouvelles ». Pourquoi ne pas profiter
en effet de l'argent de cette population qu'elle méprise? C'est
donc dans ce genre littéraire que nous auront droit bientôt
à ses réflexions post-adolescentes d'artiste parasite à
la recherche de son moi profond. Ah!, Hélène tue le QL...
(Source: Presse canadienne) |
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