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Vos
suggestions
Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
à Geneviève Ste-Marie, bureaucrate
en chef du Musée national des sciences et technologies à
Ottawa, qui s'attaque à une tradition folklorique agricole vieille
de plusieurs millénaires en poussant la stupidité politically
correct à des niveaux stratosphériques. On apprend qu'une
ferme expérimentale du gouvernement fédéral à
Ottawa ne pourra plus donner les noms de personnes humaines à des
vaches, comme Stéphanie, Mildred ou Emily, parce que cela pourrait
offenser des visiteurs qui portent ces noms. La ferme reçoit la
visite de familles et d'élèves en sorties parascolaires.
Quelqu'un se serait plaint verbalement à la direction, ce qui a
entraîné le changement de politique. Mme Ste-Marie, qui dirige
la Corporation du musée qui chapeaute la ferme et qui a donné
la directive, explique qu'elle-même est personnellement sensible
à ce problème: « Imaginez que vous y allez
et que vous découvrez qu'une vache porte votre nom et que vous la
trouvez vieille et laide », explique-t-elle, sans toutefois
mentionner une possible comparaison entre le niveau d'intelligence de la
vache par rapport au sien. « Les animaux devraient avoir
leurs propres noms. » Pour éviter ce genre de
traumatisme psychologique, les nouveaux noms de vaches – on s'attend aussi
à ce que la politique s'applique bientôt aux cochons et aux
autres animaux de fermes – ne pourront dorénavant être que
des noms non humains, comme Rhubarbe ou Dynamite.
(Source: Ottawa Citizen)
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à Daniel Adam, vice-président exécutif
de l'Association des hôpitaux du Québec, qui conteste la nécessité
de donner plus de responsabilités aux cliniques médicales
privées dans la foulée du rapport Arpin sur le système
de santé qui faisait récemment cette suggestion. «
On a déjà des infrastructures dans le réseau
public, pourquoi ne pas mieux les utiliser avant de demander l'aide du
privé. » Pourquoi en effet ne pas mieux les utiliser?
Simple, parce qu'elles sont gérées par des bureaucrates et
parce que leurs budgets dépendent des priorités changeantes
des politiciens plutôt que de la demande des patients, voilà
pourquoi. Depuis trente ans que le système de santé a été
nationalisé, si c'était possible de mieux utiliser les infrastructures
publiques, on l'aurait fait depuis longtemps. Mais la ministre de la Santé
en est encore à gérer des crises constantes et à faire
des forums pour discuter de l'encombrement chronique des urgences, alors
que le problème dure depuis des années. M. Adam continue
toutefois de croire que « rien ne démontre que
les cliniques privées peuvent vraiment offrir à moindre coût
et de manière plus efficace les services qu'on souhaiterait leur
confier ». Et si on installait un peu de concurrence,
juste pour voir si c'est effectivement le cas? Est-ce de ça que
vous avez peur, Monsieur le bureaucrate en chef des hôpitaux ?
(Source: La Presse)
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
à Diana Thorneycroft, une photographe et
professeur d'art à l'Université du Manitoba à Winnipeg,
qui a englouti 15 000 $ de deniers publics dans une exposition
« célébrant » la décomposition
de la chair. Monstrance est une installation artistique présentée
en deux volets au Centre des arts et de la culture de St-Norbert. Dans
le volet extérieur, les visiteurs munis de lampes de poche sont
invités à déambuler dans un boisé à
la découverte d'une douzaine de carcasses de lapins suspendues aux
branches des arbres. Des reliques photographiques insérées
à l'intérieur des carcasses se révèlent lentement
au public à mesure que des asticots en décomposent la chair.
Dans le volet intérieur, les visiteurs sont confrontés à
vingt-trois lapins de peluche rasés dans lesquels l'artiste a pratiqué
de petites ouvertures qui laissent entrevoir les parties internes des douze
cadavres qui y sont installées. Le putrescent projet de Thorneycroft,
qui se veut une exploration de la « contradiction entre
le processus naturel de la mort et le désir des êtres humains
de garder des souvenirs de leurs fugaces existences »,
a été choisi parmi 232 demandes par un groupe d'éminents
artistes en arts visuels sur un jury du Conseil des Arts du Canada. Une
décision qui en dit long sur l'état de l'art contemporain
subventionné!
(Sources: National Post, www.canadacouncil.ca) |
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