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Les
Prix Béquille sont décernés aux pleurnichards qui
ont fait parler d'eux en quémandant et/ou en obtenant une aide de
l'État, une protection ou une reconnaissance spéciale, des
subventions, des entraves à la compétition, etc. En bref,
à ces pauvres éclopés incapables de se tenir sur leurs
deux jambes qui pullulent dans notre société distincte.
Le Prix du Québécois
libre est décerné à l'occasion à un ou des
individus autonomes et responsables qui se sont distingués par leur
indépendance d'esprit, leur sens de l'initiative ou leur résistance
à la tyrannie étatique.
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LES PRIX BÉQUILLE
LA BÉQUILLE D'OR
au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries
et de l'Alimentation, Rémy Trudel, qui est en train de concocter
un nouvel organe bio-alimentaire au corps collectif socio-économique
selon le modèle québécois corporatiste (voir LE
CORPORATISME, TOUJOURS L'IDÉOLOGIE OFFICIELLE AU QUÉBEC,
le QL, no
1). Le ministre a mis en place un comité bipartite –
gouvernement et Union des producteurs agricoles, un autre membre très
fortement rattaché au tronc du corps collectif – pour travailler
« à l'élaboration des outils de soutien
à la sécurité du revenu et à la création
d'un véritable instrument pour gérer les ressources de l'économie
agricole, soit les programmes, la compagnie d'assurance, la Société
de financement agricole et tous les produits financiers ».
Il en faut de la coordination entre le tronc, les membres, les organes
et le reste pour gérer tout ce transfert d'argent des poches des
contribuables à celles des parasites de nos campagnes, et le but
de tout cet exercice physique est de créer « une
sorte de Caisse de dépôt et placement de l'agriculture
», selon le ministre. « Les agriculteurs,
les transformateurs, le monde bio-alimentaire québécois,
ont le droit de rêver à de puissants instruments de soutien
au développement et à la croissance. Il ne s'agira pas d'une
petite affaire, ce sera un puissant levier. » Il va
y avoir du Viagra là-dedans! Le gouvernement coupe dans les hôpitaux
et se soucie peut-être peu de la santé des citoyens, mais
on ne peut certainement pas l'accuser de négliger la santé
du corps social collectif étatique et de ses appendices!
(Source: Presse canadienne)
LA BÉQUILLE D'ARGENT
à l'ex-leader séparatiste et actuel
chroniqueur crackpot nationalo-gauchiste au Journal de Montréal,
Pierre Bourgault, pour cette profession de foi étatiste proférée
sur les ondes de Radio-Canada: « On avait construit
la social-démocratie, qui à mon sens est le sommet de la
civilisation humaine: maximum de sécurité avec le maximum
de liberté. Et ça, ça se faisait contre le communisme
et contre le capitalisme. C'était venu surtout contre le capitalisme
à la fin du siècle dernier et après la première
grande guerre. Mais là, on est en train de détruire ça,
on est en train de détruire la social-démocratie, ce sommet
de tout ce que nous avions fait jusqu'à maintenant. Et ça,
je trouve ça tragique et c'est pour ça que moi je reviens
très souvent sur la nécessité de l'État, qui
est notre seul instrument collectif. Et l'État, on peut le changer,
on peut changer les gouvernements quand on en a vraiment envie, on peut
le faire. Vous ne changerez pas les grands capitalistes, ils sont là,
ils règnent, ils nous écrasent, puis ils nous volent, puis
ils nous fourrent, comme je dis souvent. Tandis que l'État, il nous
appartient. Et si on lui garde ses pouvoirs, et si on renforce ses pouvoirs,
nous en sommes d'autant plus forts, nous, collectivement. »
Ayoye. Le pauvre halluciné s'imagine qu'il a plus de contrôle
sur sa vie en faisant comme des millions d'autres une croix tous les quatre
ans de façon à influencer comment une clique de politiciens
utilise « notre instrument collectif »
qu'en décidant, chaque jour et de façon autonome, quels produits
et services il achètera librement aux méchants capitalistes.
Enfermez-le, quelqu'un!
LA BÉQUILLE
DE BRONZE
au député péquiste de Maskinongé,
Rémi Désillets, un obscur député d'arrière-banc
dont personne n'a jamais entendu parler, qui suggère que le gouvernement
offre des avantages fiscaux aux citoyens qui font de l'activité
physique. Un comité comprenant entre autres des éducateurs
physique a été récemment formé pour faire des
recommandations au ministre des Finances sur la « rentabilité
financière de la bonne forme des citoyens pour le gouvernement
» (eh oui, on ne se demande plus si le gouvernement est rentable
pour les citoyens, mais plutôt si les citoyens sont rentables pour
le gouvernement). Le député, lui-même éducateur
physique de formation, n'a pas laissé passer cette occasion en or
d'émettre une opinion: les fois où un député
d'arrière-banc saisit les enjeux d'une question politique complexe
ne sont pas légion. M. Désillets a fait travailler ses méninges
très très très fort et a trouvé un moyen infaillible
pour inciter les gens à se grouiller le derrière: leur donner
l'argent des autres! « Par des abris fiscaux ou de l'aide
fiscale d'une façon quelconque, si on les amène comme ça,
je veux dire... La culture on va la changer graduellement, il faut pas
s'attendre à ce qu'elle va changer du jour au lendemain. Parce qu'il
y en a qui l'ont directement, qui n'ont pas besoin d'abris et puis qui
font ça de façon régulière depuis longtemps,
mais c'est pas suffisant. » Selon la logique habituelle,
ce petit coup de pouce financier de l'État, qui fera de nous tous
collectivement des gens plus en forme et en santé, aura des retombées
financières appréciables pour l'État lui-même,
qui sera conséquemment lui aussi plus en forme et en santé.
On finit par en apprendre des choses en poireautant sur les banquettes
de l'Assemblée provinciale!
(Source: CBC Radio) |
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