Montréal,  4 déc. - 17 déc. 1999
Numéro 51
 
  (page 5) 
 
 
page précédente 
            Vos commentaires           
 
 
 
 
 
 
 
 
 
NOUVELLES BRÈVES
 
 
AIDONS NOS JEUNES
 
 
          Un groupe de travail formé principalement de députés et de sénateurs libéraux a recommandé au gouvernement de mettre sur pied « une stratégie visant à favoriser l'esprit d'entreprise chez les jeunes ». L'esprit d'entreprise implique, pourrait-on croire, la recherche de l'autonomie, l'effort personnel, la créativité, la capacité de voir des opportunités là où d'autres ne voient rien, le refus de la dépendance et la volonté de compter d'abord sur ses propres moyens pour réussir, sans recevoir de cadeaux gratuits. La stratégie libérale vise-t-elle à promouvoir ces valeurs? You bet... 
 
 
          Le groupe de travail a parcouru le Canada pendant cinq mois afin de rencontrer des jeunes entrepreneurs avant d'arriver à cette étonnante et très originale suggestion: la création d'un organisme national qui proposerait des informations sur les programmes et les services destinés aux jeunes. « Souvent on se présente dans un organisme qui travaille avec les jeunes et il ne connaît même pas tous les programmes et même pas les autres organismes ou compagnies dans le secteur privé qui ont des programmes pour travailler avec les jeunes », a indiqué la députée de Notre-Dame-de-Grâce-Lachine, Marlene Jennings, qui a pris part aux consultations.  
  
          Mais tant qu'à y être, pourquoi ne pas susciter encore plus l'esprit d'entreprise de nos jeunes en faisant faire la job par des bureaucrates à leur place? Les députés et sénateurs libéraux y ont pensé et suggèrent également que le gouvernement aide les jeunes entrepreneurs canadiens à trouver des capitaux. Dans cette optique, ils proposent aussi la mise en place de fonds d'aide à la création d'entreprises pour les jeunes. Mais au fait, n'y a-t-il déjà suffisamment de programmes du genre pour aider les jeunes, au point où il faudrait selon le comité créer un organisme national pour les guider dans les méandres de cette bureaucratie?  
(Source: Presse canadienne) 
  
 


 
LES PATIENTS AU SECOND RANG
 
 
          Lors d'un jugement récent, la Cour supérieure a rejeté les protestations du syndicat des infirmières et l'opinion de l'Office de la langue française et a décidé de permettre à l'Hôpital chinois de Montréal d'exiger la maîtrise de la langue chinoise dans l'embauche de personnel infirmier.  
  
          Une proportion importante des bénéficiaires de cet hôpital, des personnes âgées en perte d'autonomie qui ont immigré au Québec pour suivre d'autres membres de leur famille, ne parlent que chinois. Pour faciliter la communication avec ces patients et assurer un meilleur service, la direction de l'établissement a exigé en 1997 que les postulantes pour deux postes d'infirmières-chefs aient une bonne connaissance du dialecte cantonnais ou toïsonnais. Cette exigence avait soulevé un tollé de protestations au sein de la mafia syndicale, qui a porté la cause devant l'Office de la langue française.  
  
          Dans une décision rendue en 1998, la police de la langue a jugé que les critères de l'hôpital étaient trop élevés. La direction de l'hôpital s'est alors tournée vers la Cour supérieure, qui a conclu que les nettoyeurs linguistiques ont outrepassé leur compétence dans ce dossier. Le juge Irving Halperin estime que c'est à la direction de l'hôpital de déterminer les connaissances linguistiques requises et que la nécessité d'embaucher des infirmières-chefs qui connaissent un dialecte chinois a été démontrée.  
  
          Pourquoi cette histoire absurde s'est-elle réglée après deux ans de querelles judiciaires coûteuses, alors que le gros bon sens nous indique que la direction de l'Hôpital chinois a parfaitement raison d'exiger ces compétences? Simple, parce que les hôpitaux aux Québec sont des services « publics » plutôt que des entreprises privées. Ils doivent donc d'abord se conformer à des règles bureaucratiques, aux diktats des régies régionales, des mafias syndicales, comme à ceux de la police de la langue, à des contraintes budgétaires qui n'ont rien à voir avec leur gestion, avant de répondre aux besoins de leurs patients. Une entreprise privée a intérêt à offrir les meilleurs services aux meilleurs coûts, sinon ses clients iront ailleurs. Un service « public » sert d'abord les parasites du secteur public, pas le public lui-même.  
 
 


 
COUP D'OEIL SUR L'ACTUALITÉ  
  
 
          .....qui est encore assez naïf pour croire que les gouvernements gouvernent dans l'intérêt de tous les citoyens, et non d'abord au profit d'une catégorie de la population qui les appuie? Le ministre des Finances Bernard Landry l'a reconnu implicitement alors qu'il commentait un nouveau sondage montrant une baisse dramatique d'appui pour les péquistes par rapport aux libéraux (36% vs 50%). Le ministre a ainsi attribué aux négociations laborieuses du secteur public les mauvais résultats de son parti: « Nous sommes en négociation avec 400 000 personnes avec lesquelles nous avons des affinités sociologiques et nationales. Quand ils sont tristes, ils ont tendance à moins nous appuyer, c'est normal. » Traduction: quand on ne livre pas suffisamment la marchandise à cause de contraintes budgétaires très serrées et de la nécessité de ne pas s'aliéner complètement le reste de la population, nos petits amis ne sont pas contents et nous le font savoir. On se demande par ailleurs avec qui les péquistes peuvent bien avoir moins d'« affinités nationales », eux qui disent considérer tous les Québécois comme faisant partie de la « nation » québécoise, quelles que soient leur langue et leur origine ethnique. Mais là encore, qui est assez naïf pour croire ça...... 
(Source: Presse canadienne 
  
  
          .....parlant des péquistes et de leurs « affinités nationales », la députée de Mille-Îles Lyse Leduc a montré quelles étaient les siennes en houspillant le chef libéral Jean Charest à l'Assemblée provinciale, alors que celui-ci posait une question en anglais sur les services de santé prodigués dans cette langue. Cette minable xénophobe ultranationaliste, qui est par ailleurs assistante parlementaire de la ministre aristosocialocrate de la Santé Pauline Marois, a expliqué qu'elle n'est pas intolérante mais simplement qu'elle « s'attend à entendre du français » dans l'enceinte législative. Ce genre d'incident est évidemment rarement rapporté dans nos serviles médias francophones, qui préfèrent se concentrer sur l'« intolérance » de nos concitoyens anglophones qui souhaitent utiliser leur langue sans se faire harceler par les SS de la langue..... 
(Source: National Post) 
 
  
          .....l'Ontario est devenue la septième province canadienne à adopter une loi restreignant la capacité du gouvernement à faire des déficits budgétaires. Non seulement le gouvernement provincial ne pourra-t-il plus dépenser plus d'argent qu'il n'en vole dans la poche de ses citoyens, il devra aussi leur demander leur avis par référendum s'il souhaite leur en voler plus en haussant les taxes ou les impôts. Le gouvernement Harris devrait présenter le premier budget équilibré de la province depuis des décennies au printemps.....  
(Source: Canadian Press) 
  
 
          .....l'impérialisme coûte cher et dans sa croisade pour annexer le reste de l'île de Montréal, le maire de Montréal Pierre Bourque n'est pas regardant sur les dépenses. Un colloque qui fera la promotion de son projet « une île, une ville » coûtera au moins 48 000 $ aux contribuables montréalais. La moitié des coûts iront à la publicité pour l'événement et le reste à la location des salles, au traiteur (5000 $) et à la production de documents. Tous cela pour inviter quelques notables influents à venir grignoter des petits fours et à faire des sourires pour les caméras de télévision, et des « chercheurs » en quête de subventions à venir discuter « des nouvelles réalités urbaines et de la qualité des services dans une grande ville unifiée »...... 
(Source: La Presse) 
  
  
          .....selon un sondage de la maison CROP, une très forte majorité de Québécois (71%) préfèrent que les fusions de municipalités se fassent de façon volontaire au lieu d'être imposées par le gouvernement provincial. Interrogés à savoir si les citoyens concernés devaient être consultés par voie de référendum sur ces fusions, 59% trouvent que cela est très important, et un autre 25% trouvent cela assez important. Seulement 11% des répondants trouvent que c'est peu ou pas important. On sait que la ministre des Affaires municipales au grand coeur, Louise Harel, veut imposer une fusion entre les villes de Mont-Tremblant et St-Jovite, malgré le refus exprimé par 96% des citoyens de St-Jovite lors d'un récent référendum. C'est pas mal plus que 50%+1, ça. N'EST-CE ASSEZ CLAIR, MADAME LA MINISTRE?!..... 
(Source: La Presse) 
 
 


 
BABILLARD LIBERTARIEN
  
 
          L'Institut économique de Montréal lançait cette semaine Le Point de l'institut sur l'actualité, une initiative de diffusion de la pensée économique auprès du public qui vise à formuler la vision économique du monde tout en favorisant la diffusion des publications de l'Institut et des écrits des collaborateurs qui voudront bien s'associer à cette initiative. Pour son premier numéro, Le Point se penche sur le phénomène de l'exode des cerveaux. On peut aussi s'abonner et le recevoir par courrier électronique à partir du site de l'IEDM.
 
 
 
sommaire
PRÉSENT NUMÉRO 
page suivante