Montréal, 1er avril 2000  /  No 59
 
 
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Offrez-vous une page de départ digne d'un Québécois ou d'une Québécoise libre.
 
POLÉMIQUE
  
UNIONS ARE MORE DEMOCRATIC
  
 
          I don't understand your hatred against the trade union movement (voir LABOR LAW SHOULD PROTECT WORKER FREEDOM INSTEAD OF UNION POWER, le QL, no 58). A union can provide security of employement for workers against excessive unemployement and massive lay-offs in human ressources. 

          Unions may have somes downsides, but they are controled by the majority of many members, unlike big corporations who are under the control of few rich men. Therefore, unions are more democratic. 

          The non-existence of big unions in the 1920's pushed the USA and Europe in a great depression, because a too great inequity existed between workers and capitalists. Unions maintain a balance of social justice in the society. 
  

Jimmy St-Gelais
Québec (QC)
 
 
Edward Younkins  answers: 
  
Sir, 

          I don't see why you think I hate unions. I stated in my paper that I was for voluntary unions. There is nothing wrong with non-coercive unions nor with the union's members agreeing to go out on strike. However, the company has no moral obligation to rehire the workers. 
  
          Non-employed competing workers have as much a right to compete for jobs. A job cannot be owned by any one person – it is the embodiment of an agreement between two consenting parties. It is wrong for one group of workers to forcibly prevent another for competing for jobs. 
  
E. Y 
  


  
 
POUR OU CONTRE LA FORMULE RAND?
  
Monsieur Masse, 

          Je viens juste de voir votre entretien au Canal Historia sur la formule Rand et votre position me semble totalement ridicule et contradictoire. 
  
          Vous soutenez que la cotisation syndicale brime la liberté individuelle, mais que l'existence du syndicat, ou de l'association de travailleurs, a sa place dans sa société. 
  
          Je tiens à vous rappelez qu'il n'y a rien de gratuit dans le système capitaliste et que les syndicats font également partis de ce système. Il est donc normal qu'une cotisation soit retenue afin d'assurer la survie du syndicat. 
  
          Vous disiez dans votre entrevue que vous étiez d'accord avec un syndicat qui s'occuperait seulement de la négociation collective. Eh bien, monsieur Masse, laissez-moi vous dire que négocier, ce n'est pas gratuit. Que faites-vous de la libération syndicale du négociateur ou de l'équipe de négociation? De l'impression de la convention collective? Des salaires en temps de grève? Comment pourrait subsister un syndicat, en occurence les travailleurs, s'il n'a pas de fonds? 
  
          Avant tout, je tiens à vous dire que je déteste la position des centrales syndicales, mais que la démocratie syndicale est appliquée de toute part dans les sections locales. 
  
          Parlant de liberté individuelle, qu'arrive-t-il dans la majeure partie des cas lorsque vous vous retrouvez seul face à un mouvement majoritaire à l'interieur de votre entreprise? De par la nature humaine, vous allez vous débattre pour essayer de convaincre la majorité que votre idée est la meilleure, sinon vous allez vous ralliez, n'est-ce pas? À moins que vous utilisiez votre pouvoir de directeur afin d'influencer vos collègues et ne pas leur laisser liberté de conscience. Je ne vais que présumer. 
  

  
     « Je tiens à vous rappelez qu'il n'y a rien de gratuit dans le système capitaliste et que les syndicats font également partis de ce système. Il est donc normal qu'une cotisation soit retenue afin d'assurer la survie du syndicat. » 
 
  
          C'est la même chose qui se passe dans le processus d'accréditation syndicale car les initiateurs de ce mouvement ne peuvent user d'influence, sans quoi la requête en accréditation est rejetée, selon le Code du travail. Il s'agit donc d'une liberté individuelle propre à chaque travailleur de s'associer ou non. 
  
          Toujours dans votre entrevue, vous disiez que le syndicat volait l'argent des travailleurs qui n'étaient pas membres du syndicat. Vu de cette façon, je vous l'accorde. Mais ce que vous avez omis de dire est que le syndicat est obligé de défendre TOUS les travailleurs couverts par la convention collective, qu'ils soient membres ou non du syndicat. Vous avez fait cet oubli volontaire afin de vouloir prouver le point que la formule Rand n'est pas démocratique et qu'elle nuit à vos convictions de libertarien... 
  
          Je vous conseille donc, monsieur Masse, directeur du Québécois LIBRE, de rectifier vos positions et de travailler sur votre liberté de conscience avant de vouloir faire des débats de la sorte... 
  
          Bien à vous, 
 
Richard Desfonds
Gatineau
  
Réponse de Martin Masse: 
  
Monsieur Desfonds, 
 
          Je n'ai rien du tout à rectifier et je n'ai rien omis volontairement lors du débat à la télé. Vous m'avez sans doute mal compris: je ne VEUX PAS bénéficier du bonheur et du privilège immense d'être défendu par la mafia syndicale. On brime ma liberté, ainsi que celle de tous ceux qui pensent comme moi, en m'imposant cette structure. 
  
          Je travaille à temps partiel dans une entreprise syndiquée où on me vole une partie de mon salaire, on me force à financer des causes auxquelles je n'adhère pas et on m'impose des conditions de travail que je n'ai pas choisies. C'est pourtant avec le propriétaire de l'entreprise, mon employeur, que j'ai passé un contrat pour échanger ma main-d'oeuvre contre un salaire, pas avec d'autres travailleurs dans cette entreprise. Si ces autres travailleurs veulent se regrouper pour négocier avec l'employeur et financer leur association avec des prélèvements sur leur salaire, je n'ai rien contre, mais leur financement est leur problème, pas le mien. Seule une législation du travail totalitaire permet de légaliser cette activité d'une mafia syndicale qui me « protège » contre mon gré. 
  
          Si le droit de s'associer librement fait partie des droits fondamentaux, je ne vois pas pourquoi le droit de ne PAS s'associer n'en fait pas aussi logiquement partie (voir aussi à ce sujet la chronique de ma collègue Brigitte Pellerin, LIBERTÉ D'ASSOCIATION... OU PRESQUE). C'est vous qui défendez une position ridicule et contradictoire si vous acceptez la première proposition et non la seconde. 
  
          Bien à vous, 
  
M. M. 
 
 
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