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Montréal, 11 novembre 2000 / No 71 |
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1926 15% 1948 21% 1966 30% 1996 46% (Source: Statistique Canada) |
Vous sentez-vous responsable des famines au Tiers-Monde, du fait que dans plusieurs pays les enfants doivent travailler pour survivre au lieu d'aller à l'école, du manque de médicaments pour lutter contre les épidémies au Bangladesh ou au Mozambique? Non, rassurez-vous, vous n'y êtes pour rien, la richesse dont vous jouissez n'enlève rien à ces populations. Et contrairement à ce que racontent les illettrés économiques qui peuplent nos universités et les punks qui manifestent à Seattle, Montréal et ailleurs, ce ne sont pas non plus les méchantes multinationales qui sont responsables de la pauvreté au tiers-monde. Ce sont tout simplement les gouvernements de ces pays qui créent cette situation, en restreignant la liberté économique de leurs citoyens. Voici une situation typique que l'on retrouve dans ces républiques de banane: pour ouvrir un petit commerce, il faut obtenir quinze permis, soudoyer une vingtaine de bureaucrates et politiciens locaux, remplir 500 pages de paperasse administrative et consacrer à toutes ces démarches les trois quarts des fonds qu'on voulait investir dans la nouvelle entreprise. Ah oui, et tout ça prend au moins un an avant d'aboutir à des résultats, s'il y en a. Vous croyez qu'on peut créer de la richesse de cette façon? La septième édition de l'Index of Economic Freedom publiée par le Wall Street Journal et la Fondation Heritage est parue il y a quelques jours et nous démontre encore une fois qu'il y a une corrélation directe entre certains indicateurs de liberté économique et le niveau de vie d'un pays. L'index a examiné les politiques de 155 pays et leur a donné une cote sur la base de 50 variables regroupées sous dix facteurs, dont l'ouverture commerciale, le poids de la fiscalité, la réglementation, le niveau d'interventionnisme de l'État, la politique monétaire, etc. L'Index rapporte que la situation s'améliore tranquillement depuis sept ans. On apprend toutefois sans surprise qu'une majorité de pays dans le monde, soit 81, ont encore des économies Envoyer quelques dollars par mois à un enfant du Tiers-Monde comme on nous enjoint de le faire dans les infopubs misérabilistes de Vision mondiale à la télé est une solution complètement risible pour lutter contre la pauvreté. Il suffit qu'un gouvernement garantisse les fondements d'une économie libre pour voir son niveau de vie s'améliorer de façon constante et potentiellement spectaculaire. L'économie la plus prospère du monde, celle de Hong Kong, est ce qui ressemble le plus au modèle libertarien. En 1950, le revenu per capita de ses |
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