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Montréal, 4 août 2001 / No 86 |
1926 15% 1948 21% 1966 30% 1996 46% (Source: Statistique Canada) |
L'un des mythes étatistes qui s'est avéré le plus néfaste pour l'humanité est l'idée que les États sont nécessaires pour notre sécurité et que sans eux, les humains vivraient dans une anarchie meurtrière et s'entre-tueraient. En fait, les plus grands meurtriers de l'histoire sont non pas les assassins occasionnels ou les bandes organisées comme la mafia, mais bien les gouvernements eux-mêmes. La plupart des humains souhaitent simplement vivre en paix avec leurs famille et amis et assurer leur bien-être matériel et spirituel. Les hommes de pouvoir, au contraire, veulent souvent contrôler toujours plus de population et de territoire et imposer leur vision du monde à ceux qui sont sous leur gouverne. Pour arriver à ces fins, il faut souvent tuer. Et c'est ce qu'on fait des tas de régimes totalitaires au 20e siècle, le siècle qui a connu le plus de carnages depuis le début des temps. Rudolph J. Rummel, un politicologue qui enseigne à l'Université de Hawaii, a consacré plusieurs ouvrages à cette question. Dans Death by Government (1994), il offre une estimation du nombre de personnes tuées par les États entre 1900 et 1987. Le chiffre total: plus de 169 millions d'individus. Le tableau qui suit fait le décompte des principaux démocides (alors que les génocides se font sur la base de l'appartenance ethnique des victimes, les démocides incluent toutes les tueries, par exemple pour des motifs politiques ou dans le contexte d'une famine délibérément provoquée comme en Ukraine), selon le régime et la période où ils sont survenus. Comme on pouvait s'y attendre, l'Union soviétique, la Chine et l'Allemagne nazie arrivent en tête. Les détails de certains de ces démocides et d'autres explications sont donnés (en anglais) sur une page de Freedom's Nest. On peut également consulter le site personnel de M. Rummel à www.hawaii.edu/powerkills/, un site dédié à la défense de la liberté et à la dénonciation des conséquences meurtrières de la concentration du pouvoir étatique. |
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