Montréal, 24 novembre 2001  /  No 93  
 
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LE 
DÉFERLEMENT 
DE L'ÉTAT
 
 
Les dépenses publiques au Canada, en pourcentage du PIB:
  
1926        15% 
 
1948      21% 
 
1966     30% 
 
1996   46% 
 
(Source: Statistique Canada) 
  
  
  
MOT POUR MOT
 
LES ÉCONOMIES LIBRES SONT 
LES PLUS PROSPÈRES
 
 
           Vous sentez-vous responsable des famines au Tiers-Monde, du fait que dans plusieurs pays les enfants doivent travailler pour survivre au lieu d'aller à l'école, du manque de médicaments pour lutter contre les épidémies au Bangladesh ou au Mozambique? 
  
          Rassurez-vous, vous n'y êtes pour rien, la richesse dont vous jouissez n'enlève rien à ces populations. Et contrairement à ce que racontent les illettrés économiques qui peuplent nos universités et les crottés qui manifestent à Seattle, Québec, Gênes et ailleurs, ce ne sont pas non plus les méchantes multinationales qui sont responsables de la pauvreté au tiers-monde. Ce sont tout simplement les gouvernements de ces pays qui créent cette situation, en restreignant la liberté économique de leurs citoyens. 
 
          L'édition 2002 de l'Index of Economic Freedom publiée par le Wall Street Journal et la Fondation Heritage est parue il y a quelques jours et nous démontre encore une fois qu'il y a une corrélation directe entre certains indicateurs de liberté économique et le niveau de vie d'un pays. Comme le montre le graphique ci-dessous, plus un pays est libre, plus son revenu per capita a tendance à être élevé. L'Index a examiné cette année les politiques de 161 pays et leur a donné une cote sur la base de 50 variables regroupées sous dix facteurs, dont l'ouverture commerciale, le poids de la fiscalité, la réglementation, le niveau d'interventionnisme de l'État, la politique monétaire, etc. 
  
          L'Index rapporte que la situation s'améliore tranquillement depuis huit ans. On apprend toutefois sans surprise qu'une majorité de pays dans le monde, soit 85, ont encore des économies « plutôt réprimées » ou « réprimées », alors que 71 seulement ont des économies  « libres » ou « plutôt libres ». La liberté économique reste un phénomène de civilisation concentré en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie. Le citoyen vivant dans une économie « réprimée » a un revenu moyen de 3 829 $ par année, contre 23 325 $ pour celui qui vit dans une économie « libre ». 
  
          Envoyer quelques dollars par mois à un enfant du Tiers-Monde comme on nous enjoint de le faire dans les infopubs misérabilistes de Vision mondiale à la télé est une solution complètement risible pour lutter contre la pauvreté. Il suffit qu'un gouvernement garantisse les fondements d'une économie libre pour voir son niveau de vie s'améliorer de façon constante et potentiellement spectaculaire. L'économie la plus prospère du monde, celle de Hong Kong, est ce qui ressemble le plus au modèle libertarien. En 1950, le revenu per capita de ses 600 000 habitants était de 180 $ par année; aujourd'hui, les sept millions de résidants de l'ex-colonie font presque 24 000 $ par année en moyenne. 
 
M. M. 
 
 
 
 
LIBERTÉ ÉCONOMIQUE 
ET REVENU PER CAPITA
  
 
 
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