Le
festin citoyen
En fait ils seront 57 000 car il va s’ajouter 7000 représentants
des ONG, lesquels tiendront un sommet parallèle et éventuellement
contradictoire. Ces 7000 fêtards supplémentaires sont vraiment
très riches grâce à la mondialisation et au capitalisme
réunis pour pouvoir s’offrir de telles vacances, ce qui ne les empêche
pas de les critiquer. Mais pour autant ils ne vont pas voyager à
leurs frais. La plupart voyageront aussi avec l’argent volé par
les impôts à leurs concitoyens.
Pourquoi sont-ils tous des fêtards? Parce que tout le monde sait
qu’à 57 000 ou 50 000 on ne peut jamais
faire de travail sérieux. Il serait d’ailleurs utile de savoir combien
ils étaient à Rio: nul doute que l’inflation du nombre de
participants a dû jouer tant le voyage promet de plaisirs multiples.
Dans le système socialiste, les calamités s’étendent
d’une façon inexorable! Une petite marée devient vite un
torrent. Ne pouvant rien faire de valable ils vont tous faire la fête
comme dans les autres grandes réunions internationales. Les bouchons
de champagne vont sauter alors qu’à faible distance le Zimbawe s’enfonce
dans la famine suite à la décolonisation, à la destruction
des fermes des « blancs » et aux exactions des
politiques. En plus de la fête on va assister au florilège
des phrases idiotes.
Le
fascisme socialiste du « développement durable
»
Ils veulent diriger le monde, en créant une sorte de dictature fasciste
à l’échelle de la planète et ils n’y arriveront pas
encore. Le seul qui aurait son mot à dire et a quelque influence
dans le monde, à savoir Georges W. Bush, ne sera pas là.
Sans doute a-t-il compris la vanité de cette comédie et de
ses objectifs.
Le principal objectif prétendu est d’organiser le développement
durable. C’est l’une des chimères à la mode et elle est multiforme;
le terme « développement » pour commencer
n’a pas de signification précise dans la langue française
telle qu’on la connaît sinon qu’il donne un coup de chapeau au matérialisme,
seul horizon proposé aux peuples asservis et fascinés. On
ajoute « durable » car certains se donnent le
droit exorbitant de décider ce qui existera dans 50 ans et serait
donc durable. Il faudrait un développement qui soit indéfini
et c’est le mythe du progrès humain et indéfini du XIX°
siècle qui revient sous une autre forme.
Les écologistes sont embusqués au coin du bois si l’on peut
dire avec, en bandoulière, leur suffisance bien connue; ayant saisi
une fois pour toute le monopole de l’amour de la nature, ils affirment
mensongèrement être seuls capables de juger de la durabilité
et terrorisent les autres qui, d’une façon surprenante, se laissent
faire. Il faut ajouter que dans la philosophie sous-jacente le panthéisme
est omniprésent sous couleur de déification de la «
mère terre ».
« Le principal objectif prétendu du Sommet de la Terre est
d'organiser le développement durable. C'est l'une des chimères
à la mode et elle est multiforme. » |
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Il est des chimères célèbres comme la parité
hommes-femmes ou encore la justice sociale. Ces chimères ont comme
seul avantage d’enrichir un grand nombre d’Hommes de l’État (Les
« Hifis »(1));
en France, il y a maintenant un Secrétariat d’État au développement
durable avec un cabinet et tout, et tout... Quand une nouvelle source d’enrichissement
personnel indu est créée par un pays, la loi des comparaisons
donne l’occasion aux autres d’imiter: bientôt chaque gouvernement
aura un ministère dédié à la chimère.
Le développement durable répond à une vision tout
à fait socialiste puisque l’on veut intervenir par la force sur
les acteurs de la vie économique en vue de préserver les
générations futures, ce qui permet toutes les fantaisies,
et, disons le mot, tout le bon plaisir de ceux qui ont momentanément
le pouvoir.
Le
bal des chimères
Un des aspects du pouvoir mondialiste en voie de création est ce
« bal des chimères ». On lance
des chimères successives qui deviennent des vérités
premières et doivent s’imposer à tous. Ceux qui n’accepteront
pas les chimères seront montrés du doigt par la «
communauté internationale », autre chimère
créée de toutes pièces. Au besoin cette communauté
internationale par ONU interposée enverra un tapis de bombes à
ceux qui n’accepteront pas les chimères.
À Johannesburg, il y aura cependant du nouveau car, à cette
occasion, l’on s’efforcera d’ajouter à la chimère du «
développement durable » un nouvel adjectif
celui de « désirable ». Il y avait jusqu’à
présent le développement durable. Mais maintenant il va falloir
parler dans les dîners en ville de « développement
durable et désirable ».
Sans plaisanter du tout et à l’occasion du futur sommet, les journaux
présentent le « développement durable
» comme « une innovation majeure de la
pensée et de l’action quant au devenir des sociétés
humaines ». Les mêmes précisent cependant
qu’une certaine confusion des esprits existe et c’est justement le seul
point évident. En fait, le triste visage du socialisme revient par
la grande porte ayant été honteusement condamné par
la réalité: les Hifis toujours à la recherche de richesses
personnelles essaient par ce biais de reprendre la main.
Le
développement durable de la bureaucratie mondialiste est la ruine
des pauvres
En réalité, tout ce galimatias s’est développé,
c’est le cas de le dire, à partir de 1970. C’est en 1971 que le
ministère de l’Environnement prit son vol en France. L’argent volé
aux citoyens, pardonnez le jeu de mots, s’est répandu grâce
à ce nouveau canal sur une foule d’élus et de fonctionnaires;
l’extension, en vertu de la loi des comparaisons, dans un grand nombre
de pays a suivi inévitablement. Les malheureux Afghans se sont dotés
d’un ministère de l’Environnement après que les bombes, pour
leur apprendre à vivre, aient détruit tout leur environnement.
Pour bien comprendre la richesse qui en résulte pour les élus
et fonctionnaires, il suffit de lire le texte récent d’un «
membre du Conseil national pour l’aménagement et le développement
du territoire ». Montrant clairement la volonté
dirigiste il dit: « Le développement durable
c’est l’équilibre entre l’environnement, le social et l’économique
». Avec ces motifs on détruit la totalité de
l’économie de marché et des possibilités de bien gérer
l’environnement. Il ajoute rudement: « Plus qu’un objectif,
il s’agit en fait d’un processus de construction collectif et partenarial
de l’avenir ». De telles chimères peuvent justifier
des bureaucraties éléphantesques pendant mille ans. Plus
loin il évoque des « valeurs universelles déjà
adoptées ». Une des stratégies du pouvoir
mondialiste est de légitimer et stabiliser de prétendues
« valeurs » successives qui deviennent comme du
béton idéologique.
Donc le fait nouveau est la très prochaine adjonction du terme «
désirable ». Durable ne suffisait pas. On parle alors
de « choix partagé, d’aspirations collectives
» et de « l’envie d’avancer vers l’avenir
en tendant la main aux générations futures ».
Tout ce jargon n’est pas inventé: il faut vraiment le lire pour
croire que quelqu’un l’a écrit. Le futur sommet va se jouer, nous
dit-on, sur ce nouvel adjectif « désirable »
au nom duquel les pauvres de la terre seront ruinés par les impôts
nouveaux à prélever et les réglementations à
installer dans la foulée de ce simple adjectif et de la nouvelle
chimère. Un calcul résumé montre que les impôts
rendus nécessaires pour payer la fête mettront un peu partout
dans le monde 40 000 personnes au chômage.
Les journalistes racontent ces projets avec le plus grand sérieux;
il ne faut pas s’en étonner, car leurs mains avides seront les plus
expertes et les plus empressées dans l’assaut durable sur les petits
fours tant désirés qui orneront les somptueux buffets en
développement annoncé!
1.
Les HIFIS sont les personnages qui, bénéficiant de la force
publique, exercent un pouvoir quasi totalitaire sur les autres (les moujiks)
en leur prenant leur argent sous divers prétextes et en réglementant
selon leur bon plaisir. Il y a évidemment les élus de toutes
espèces, les ministres, mais aussi bien d'autres: chefs syndicalistes,
énarques, eurocrates, journalistes, maires de grandes villes, etc.
(Tocqueville
magazine, 4 Janvier 2000) >> |
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